Le pr�sident de l�Association des moudjahidine du minist�re de l�Armement et des liaisons g�n�rales (MALG) a d�clar�, jeudi, que la majorit� des pays arabes n�ont pas soutenu mat�riellement le FLN et l�ALN. Selon Dahou Ould Kablia, la Libye et l�Irak ont �t� les seuls pays arabes � avoir aid� gracieusement la R�volution alg�rienne. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Intervenant � l�occasion d�une conf�rence organis�e par l�Union des historiens alg�riens, Dahou Ould Kablia a remis en cause l�id�e de la solidarit� des pays arabes envers la R�volution alg�rienne. Ainsi, selon le pr�sident de l�Association des moudjahidine du minist�re de l�Armement et des liaisons g�n�rales (MALG), la Tunisie, qui abritait des bases arri�re de l�ALN, a largement profit� de son statut de pays h�te. �Ce pays nous a fourni z�ro aide. Nous �tions tenus de tout partager avec les Tunisiens�, a-t-il indiqu�, jeudi dernier, lors d�une communication pr�sent�e au Mus�e national du moudjahid. La situation fut identique pour le Maroc. �Le roi Mohammed V s��tait engag� � nous fournir 500 fusils. Il a fallu attendre l�arriv�e au pouvoir de son fils Hassan II pour recevoir cet armement. Mais nous avons �t� tenus de tout payer, jusqu�� la derni�re pi�ce. Nous avons m�me partag� avec l�arm�e de ce pays une cargaison d�armes achemin�e par un bateau.� De son c�t�, l�Egypte aurait m�me bloqu� des fonds destin�s au FLN. �Ahmed Francis a d� se battre pendant trois ans pour d�bloquer les fonds allou�s � l�Alg�rie par la Ligue arabe.� Le conf�rencier a toutefois tenu � rendre hommage � la Libye et � l�Irak, �seuls pays arabes � avoir fourni de l�armement sans aucune contrepartie�. �Pour les pays du bloc socialiste, la Chine est l�unique pays � nous avoir attribu� des armes et du mat�riel militaire.� Mis � part ces trois Etats, les relations du FLN avec les autres pays �taient �strictement commerciales�. Dahou Ould Kablia a toutefois mis en exergue l�apport de l�Egypte, l�Irak, la Jordanie et de la Syrie en mati�re de formation des officiers. �Les premiers pilotes alg�riens, les officiers de l�Arm�e de terre et de la Marine ont tous �t� form�s dans les acad�mies du Moyen-Orient.� Il rappellera longuement le r�le pr�pond�rant de Abdelhafid Boussouf, premier responsable du MALG, qui a �t� l�initiateur de ces cycles d�instruction. �Il faut savoir que la formation �tait le credo principal des membres du Gouvernement provisoire de la R�publique alg�rienne.� En fait, ce programme ne concernait pas uniquement l�aspect militaire puisque, d�s septembre 1959, le GPRA avait d�cid� de former des ing�nieurs dans diff�rentes sp�cialit�s. �Ce sont pr�s de 70 jeunes Alg�riens qui ont �t� form�s dans des sp�cialit�s aussi diverses que le g�nie civil, le g�nie nucl�aire, la m�tallurgie, la g�ologie ou encore la p�trochimie.� En pleine guerre de Lib�ration nationale, les premiers dipl�m�s alg�riens sont sortis des universit�s russes, tch�ques, yougoslaves et� am�ricaines. �Un groupe de 10 jeunes ing�nieurs a suivi des �tudes en p�trochimie aux Etats-Unis d�Am�rique. Chakib Khelil en faisait partie �, a tenu � noter Dahou Ould Kablia.
