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Au lendemain de la qualification de l'ESS en finale de la ligue des champions d'Afrique L'AS Vita, dernier écueil pour l'Aigle noir sur le chemin de la gloire
L'histoire retiendra que l'équipe-phare d'Aïn Fouara est le premier club algérien à atteindre la finale de la prestigieuse Ligue des champions d'Afrique, version créée par la CAF en 1997, reformulée en 2011 avec la mise en place du tour des as (demi-finale). Jamais, depuis voilà dix-sept ans, un représentant algérien n'a réussi à franchir le seuil des demi-finales. En 2003, lors de la 7e édition, l'USMA, accrochée à Alger (1-1), semblait bien partie pour réussir dans ce challenge n'était-ce cet inexplicable relâchement lors de la seconde manche perdue, dans le temps additionnel, face aux Nigérians d'Enyimba (2-1). En 2010, lors de la 14e édition, l'Algérie avait présenté deux candidats, en l'occurrence l'ESS et la JSK. Si l'Aigle a échoué dans sa mission dans un groupe A dominé par l'ES Tunis et le TP Mazembe, le club kabyle a créé la sensation en prenant les commandes devant le grand Ahly du Caire, Al-Ismaïly et les Nigérians de Heartland. En demi-finale, les Canaris emmenés alors par son artificier Mohamed-Amine Aoudia échouera face aux Congolais du TPM en perdant dans les derniers instants du match joué à Lubumbashi (3-1). A Tizi-Ouzou, moins de deux semaines plus loin, les poulains du Suisse Alain Geiger n'ont pu combler leur retard (0-0) malgré une domination de tous les instants de Remache et consorts. Des expériences malheureuses induites par le système des compétitions de la CAF (la phase des poules étant disputée au moment où le championnat algérien est à l'arrêt) mais aussi par la mauvaise gestion des ressources humaines (joueurs libérés) par nos représentants à cette période de la saison. Un «fait» qui s'est à nouveau présenté cet été lorsque le club dirigé par Hassan Hamar eut à accepter, la mort dans l'âme, de renoncer aux services d'une quinzaine de joueurs en fin de contrat dont des internationaux ou de potentiels candidats à la sélection (Gourmi, Karaoui, Ferrahi, Ziti etc.). Pis, le club sétifien qui a passé, durant la phase des poules, l'écueil des Tunisiens de l'ES Tunis et du CA Bizerte a dû disputer la première demi-finale en l'absence de son public «puni» par l'instance africaine pour jet de projectiles lors du match contre les «Sang et Or» de l'EST. Une affaire qui a fini par renforcer l'état d'esprit des joueurs de Kheïreddine Madoui lors de la seconde joute jouée au Kamalondo Stadium de Lubumbashi. Le jeune technicien des Bianconeri a dû se priver de quelques pièces essentielles dans son effectif déjà très limité (16 joueurs déplacés en RD Congo). Un match héroïque, un coaching réussi et de la chance (les deux réalisations inscrites par Ziaya et Younès relèvent du supranaturel). Des ingrédients suffisants pour ouvrir la voie de la finale aux coéquipiers de Djahnit. Et maintenant ? L'exploit d'écarter l'ogre congolais réalisé, les Sétifiens se projettent dorénavant vers les deux matches de la grande finale. D'abord celle de Kinshasa, prévue le 25 ou 26 octobre, puis en Algérie (à Blida ou Constantine) le1er novembre devant de redoutables Congolais de l'AS Vita Club qui ont surclassé le représentant tunisien du CS Sfax. Un adversaire qui revient sur la scène continentale après une éclipse de plus de trois décennies. Le dernier sacre de ce club pluridisciplinaire remonte à 1973 lorsque les Dauphins noirs avaient supplanté les Ghanéens de l'Asante Kotoko (défaite 4-2 à Kumasi et victoire 3-0 à Kinshasa). Une équipe qui en a fait des clubs arabes et maghrébins sa «spécialité». Après avoir écarté, en effet, les Soudanais du Hilal de Khartoum et les Egyptiens du Zamalek, lors de la phase des poules, l'AS Vita a éliminé sans coup férir les Sfaxiens qui pensaient avoir fait le plus dur en RD Congo (défaite 2-1). Les joueurs de Troussier découvriront le vrai visage de cette équipe dont la vertu principale semble sa capacité à bien négocier ses matches à l'extérieur. Lors de cette édition de la LCD, les joueurs de Jean-Florent Ibenge ont remporté des nuls au Zimbabwe (Dynamos), et au Soudan (Hilal) et des victoires en Egypte (Zamalek), et en Tunisie (Sfax). Les défaites concédées l'ont été respectivement au Nigeria (Kano Pillars), en Afrique du Sud (Kaizer Chiefs) et en RD Congo devant le TP Mazembe. Et lesdites défaites l'étaient sur des scores étriqués (2-0, 1-0 et 2-1). C'est dire la difficulté qui attend les Sétifiens face à cette équipe congolaise, moins riche certes que le TPM de Moise Katumbi, mais qui dispose d'un ensemble de joueurs très athlétiques (contrairement aux joueurs de Mazembe connus pour leur bonne technique) et appliqués. Il ne faut surtout pas croire que l'AS Vita Club n'a pas ses «entrées» au sein de la CAF. Deux équipes et non des moindres, le Hilal du Soudan et le Zamalek, avaient saisi l'instance de Hayatou sur le cas de fraude avérée d'un joueur rwandais de l'AS Vita, requêtes auxquelles les différents organes de la CAF ont réservé une fin de non-recevoir. Pour l'ESS, l'adversité, d'où qu'elle vienne, est source de motivation. Pas une fatalité.