Par Arris Touffan Cette volonté, un peu cabocharde, de chanter «et vas-y que je t'embrouille» pourrait être en soi une signature. Car qui me dit que toutes les hypothèses sur l'assassinat d'Hervé Gourdel ne proviennent pas de la même source ? Qui me garantit que l'imputation écervelée de l'enlèvement du randonneur français au MAK par l'égérie du sérail, Louisa Hanoune, ce doigt trop insistant pour désigner des services voulant entraîner l'Algérie dans des conflits extérieurs ne sont pas les deux faces de la même couleuvre ? Qui m'assure qu'il n'y a pas là une tentative de diversion pour dédouaner les groupes djihadistes, vrais ou faux d'ailleurs, et ôter l'éventuelle responsabilité à ces vieilles forces, tapies dans le système, qui œuvrent de tout temps à salir la Kabylie. Qui me dit que la mort d'Ebossé, le joueur de la JSK, et la décapitation d'Hervé Gourdel n'ont rien à voir l'une avec l'autre ? En vieil incrédule qui en a entendu d'autres, je préfère me poser toutes les questions et me convaincre qu'il y a des choses qu'on ne saura peut-être jamais... A. T.