C'est devenu une sorte de tradition chez les lycéens de Maâtkas qui, à chaque rentrée, observent une série de débrayages, tantôt pour exiger la réintégration des élèves exclus, tantôt pour dénoncer l'insécurité, quelquefois pour exiger le départ de tel ou tel enseignant ou pour exiger le seuil pour l'examen du baccalauréat... Ainsi, que ce soit au niveau du lycée Amar-Ladlani ou Saïd-Mouzarine au niveau du chef-lieu de daïra ou encore au niveau du lycée nouveau de Souk-El-Ténine, ces récurrentes grèves influent très négativement sur le suivi du programme particulièrement pour les classes de 3e AS qui devraient être à jour avant la date du bac. L'absence d'associations de parents d'élèves est, pourtant, décriée par toute la vox populi locale, mais nul n'est en mesure parmi ces parents, pour l'heure, d'initier une assemblée générale structurante. C'est l'une des raisons, en effet, qui laisse quelquefois de petits groupes d'élèves et même des extras qui, sous la force ou la menace, voire même l'obstruction des accès menant vers les établissements, contraignent tous les lycéens à rebrousser chemin. C'est dire que le palier secondaire est livré à lui-même ici à Maâtkas où ni les parents d'élèves, ni les services de sécurité ni encore moins la tutelle ne se préoccupent de la scolarité des élèves, seuls perdants dans tout ce laxisme généralisé. Il est utile de souligner que ces trois lycées manquent cruellement de personnel d'encadrement (adjoint d'éducation, censeur, surveillant général) et de sécurité (agents de prévention de sécurité), et cela au su de la Direction de l'éducation qui prétend être dépassée car, avance-t-on, les concours de recrutement n'ont pas eu encore lieu en plus du manque de postes budgétaires signalé depuis des lustres déjà. Ce qui fera dire à un parent d'élève : «Honnêtement nous n'arrivons plus à comprendre comment la wilaya de Tizi-Ouzou arrive toujours en tête dans les résultats des différents examens scolaires !» Amayas Idir El-Amra L'odeur fétide de l'eau du robinet pousse les habitants à fermer le siège de l'ADE Hier en début de matinée, des dizaines d'habitants du quartier des 220 logements, au nord de la ville, se sont regroupés devant le siège de l'ADE (l'Algérienne des eaux) où ils ont fermé le siège administratif. «Nous protestons contre les responsables du secteur qui nous distribuent de l'eau à l'odeur fétide, repoussante, qui menace la santé des consommateurs de notre commune et des autres communes autour du barrage». Un autre dira : «Ce n'est pas vrai, cette eau n'est pas potable parce qu'une eau potable doit être inodore, ce qui est loin d'être le cas.» Cette eau, tout le monde le sait, provient du barrage Sidi Ahmed Bentayba, situé sur les hauteurs de la commune de Arrib, auquel on a greffé une station de traitement des eaux et un réseau de distribution qui alimente 3 communes à l'est, à savoir Arrib, Sidi Lakhdhar et Khemis Miliana et 3 communes à l'ouest, en l'occurrence M'Khatria, El Amra et Aïn Defla. Ce problème a été porté à la connaissance de tous les responsables sans qu'une solution soit trouvée. Selon le DWRH (hydraulique), la présence de cette odeur dans l'eau est due à une baisse de niveau du barrage durant la période estivale. «‘‘Nous avons équipé le barrage de pompes flottantes et le problème sera résolu'', ceci nous a été dit il y a presque une année mais l'odeur de vase persiste jusqu'au jour d'aujourd'hui, ce qui met en doute l'installation de ces pompes flottantes.» Par ailleurs, selon des indiscrétions concordantes, la station de traitement n'est pas équipée du système de filtrage au carbone, seul procédé à même d'absorber ces odeurs, qui, selon les chimistes, signalent en fait la présence de résultant de la décomposition de matières végétales entrant dans la compostion de la vase. Ainsi, affirme-t-on , l'eau provient de pompes immergées et non de pompes flottantes. Ce phénomène dure depuis des mois et les responsables du secteur font la sourde oreille, persistent et signent : «L'eau est potable.» Leurs familles consomment-elles cette eau fétide ? Les simples citoyens en doutent fort parce qu'à raison de 6 litres d'eau minérale par famille et par jour, la facture de l'eau minérale seulement s'élèverait à 4 500 DA mensuellement, ce qui est loin d'être à la portée des bourses moyennes. A décharge, cependant, pour l'ADE, cette dernière, chacun doit le savoir, ne fait que commercialiser l'eau qu'elle achète à l'Hydraulique, l'ADE ne produit pas l'eau. Pour avoir quelques informations sur ce problème, nous avons pris contact avec la Direction de l'hydraulique, où nous dit-on une équipe de spécialistes s'est déplacée à El Amra. Pourtant le problème n'est pas qu'à El Amra, il touche les 6 communes alimentées à partir du barrage de Sidi Ahmed Bentaïba. Karim O. SOUAGHI (Médéa) Le cambriolage n'en était pas un Les services de la Sûreté de Médéa viennent de rendre public un communiqué concernant la résolution du mystère d'un pseudo-cambriolage dont aurait été victime un citoyen de la ville de Souaghi, à l'est de Médéa. Toujours selon ce communiqué, il s'agirait d'une personne qui s'était présentée à la police pour déclarer le vol et l'agression dont elle a été victime la semaine passée, aux environs de 4 heures du matin. Cette personne a déclaré que sur le trajet emprunté pour se rendre au marché hebdomadaire, tôt le matin, un véhicule de tourisme avec 4 personnes à bord, lui avait fait barrage en l'empêchant d'avancer et en le menaçant à l'aide d'armes blanches. Toujours selon cette «victime», une somme de 28 millions de centimes lui aurait été volée, ainsi qu'un téléphone portable. Après les recherches effectuées par la police, le cambriolage s'est avéré «une entreprise maquillée» par la pseudo-victime, qui aura fait de fausses déclarations à la police. Selon les aveux soutirés à cette «victime», âgée de 39 ans et résidant dans la ville de Souaghi, ce stratagène a été inventé pour échapper à ses créanciers, de peur qu'ils l'assassinent. Apprehendé et présenté devant le procureur de la daïra de Beni-Slimane dans la wilaya de Médéa, le mis en cause sera jugé après une citation directe à comparaître, lors du procès.