C'est dans la douleur que vivent les victimes d'Octobre 88. Un régime finissant a imposé une amnistie pour faire taire toutes les demandes de justice, instaurant ainsi une tradition d'impunité. Les sacrifices de la jeunesse ont été dévoyés par des apprentis sorciers de la politique, pervertissant le sens des appels à l'ouverture démocratique pour mieux confisquer le pouvoir. Cependant, la date du 5 Octobre continue et continuera à être commémorée. Pour rappeler les aspirations au changement radical aussi bien politique que social, accompagner ceux qui restent meurtris dans leur chair et se recueillir à la mémoire de ceux ayant trouvé la mort lors de la tragique répression qui a suivi les protestations populaires. 26 années de combats immenses pour édifier une Algérie démocratique et sociale. 26 années à résister à un pouvoir chevillé dans des intérêts étroits, tournant le dos à toutes les aspirations des Algérien(ne)s. Mais jamais les Algérien(ne)s n'ont renoncé à faire avancer les luttes liées à la question démocratique. Il faut entamer une nouvelle décennie avec optimisme, les nombreuses luttes syndicales, les soulèvements répétitifs des populations dans les quatre coins du pays autour de leurs problèmes quotidiens. La célébration du 5 Octobre doit être l'occasion de relancer le travail de rassemblement et de remobilisation afin d'édifier une alternative démocratique. A cette occasion, citoyennes, citoyens, qui se reconnaissent dans le combat pour un Etat démocratique moderne et social, venez le 10 octobre à 11h, pour un dépôt de gerbe de fleurs devant la DGSN, là où les citoyens algériens ont subi dans leur chair la hogra d'un pouvoir morbide et inhumain, un massacre de vies sur l'autel de la sauvegarde du système. Hamou l'Hadj Azouaou