L'Entente de Sétif a entamé, dès hier dimanche, sa préparation à l'Ecole des sports olympiques d'El-Bez en prévision du déplacement à Kinshasa, où elle affrontera dimanche l'équipe congolaise de l'AS Vita Club en finale aller de la Ligue des champions d'Afrique, l'objectif primordial de l'équipe, cette saison. Un rendez-vous si important que les Noir et Blanc ont choisi l'Ecole des sports olympiques comme lieu de rassemblement, loin des regards indiscrets ainsi que pour les commodités offertes. Réunir les joueurs en stage tout au long de la semaine qui précède la rencontre, est aussi le meilleur moyen pour garantir les conditions optimales de concentration. Staff technique et joueurs en auront besoin pour réussir leur sortie dans la capitale congolaise. A cet effet, une conférence de presse a été organisée par la direction du club en vue de donner le maximum d'information sur l'état d'esprit de l'équipe à une semaine de la finale aller de la Ligue des champions d'Afrique. Interrogé sur le déroulement de la préparation, Kheïreddine Madoui affiche un optimisme mesuré : «Nous avons cherché à assurer aux joueurs les conditions optimales de travail. La concentration est de mise. Ce stage bloqué à l'Ecole des sports olympiques permettra d'assurer les meilleures conditions possibles de travail aux joueurs. Ils sont très motivés. D'ailleurs, l'ambiance est excellente», a confié l'entraîneur de l'ESS. Concernant la disponibilité des joueurs blessés, (Mellouli, Demou et Belameïri), pour la rencontre de dimanche, le coach sétifien a affirmé que médicalement, ses trois joueurs sont aptes et qu'ils se sont déjà intégrés au groupe. «On ne peut rien avancer en ce moment, il reste encore une semaine avant la rencontre, d'ici là on verra s'ils pourront prendre part ou non à ce match», a-t-il ajouté. Concernant les mauvais résultats enregistrés en championnat par l'équipe et notamment sa dernière défaite face à l'équipe oranaise de l'ASMO, l'entraîneur sétifien a déclaré qu'il est difficile mentalement de passer d'une compétition à une autre. «Mes joueurs étaient totalement concentrés sur la finale de LCA. Cette concentration a eu pour effet que les joueurs avaient très peur de contracter des blessures lors des matches du championnat et qui les auraient privés de disputer cette finale», dira-t-il. En football, bien jouer ne garantit pas forcément la victoire. Et à ce stade de la compétition, il vaut mieux privilégier le résultat à la manière : «Nous aborderons la rencontre de Kinshasa en pensant au match retour. L'explication de dimanche prochain ne sera pas trop différente de celle disputée à Lubumbashi face au TP Mazembe en demi-finale retour, mais avec l'objectif de faire un bon résultat, meilleur que celui obtenu précédemment. Nous allons conserver notre style de jeu habituel, mais en étant concentrés au maximum», a également déclaré Kheïreddine Madoui. Pour sa part, le président de l'ESS, Hacène Hamar, a d'abord affirmé que, contrairement aux rumeurs qui ont circulées ces derniers jours quant à la délocalisation du lieu de la finale retour vers une autre enceinte à cause du différend qui oppose le président de la FAF au wali de Blida, le boss sétifien a été catégorique à ce sujet en déclarant que le match retour prévu le 1er Novembre prochain se déroulera bel et bien au stade Mustapha-Tchaker de Blida. Le président de l'ESS a fait savoir que la délégation de l'ESS s'envolera, à bord d'un avion spécialement affrété par le gouvernement, le vendredi 24 octobre à partir de l'aéroport de Sétif, alors que le retour est prévu le dimanche 26 octobre, juste après la rencontre, vers l'aéroport Houari-Boumediène, afin de permettre à l'équipe d'entamer un stage bloqué au centre de préparation des équipes nationales de football en perspective de la finale retour. Enfin et concernant la menace de disputer la finale sans sponsor officiel, en enlevant le sigle de la société nationale Sonatrach, que l'Entente de Sétif porte sur les maillots des joueurs depuis le début de la phase des poules de la Ligue des Champions d'Afrique sans pour autant encaisser le moindre sou, Hamar a affirmé que rien n'est encore réglé. «J'ai eu des promesses de la part de hauts responsables de l'Etat de régler définitivement ce problème et d'amener Sonatrach à remplir sa part du contrat. On attendra d'ici notre départ vers le Congo et là, on décidera du maintien ou non du sigle de Sonatrach sur nos maillots», dira-t-il. Une chose est sûre : l'explication de dimanche prochain sera plus dure que les précédentes sorties de l'Entente de Sétif. Les Congolais chercheront à prendre leur revanche sur les Sétifiens qui les avaient privés de disputer une finale Congo-congolaise en éliminant l'autre équipe congolaise, du TP Mazembe.