Inacceptable le retard dans la mise à exécution des réformes politiques promises par Bouteflika, selon Louisa Hanoune. La secrétaire générale du Parti des travailleurs appelle le Président à accélérer le processus car, dit-elle, «la politique a horreur du vide». Nawal Imès - Alger (Le Soir) Six mois après les présidentielles, la mise en place des réformes tarde à intervenir selon la secrétaire générale du Parti des travailleurs qui appelle à l'accélération du processus en rendant la parole au peuple et en ouvrant un large débat pour la construction d'institutions démocratiques jouissant de crédibilité mais surtout pour sortir de ce que Hanoune qualifie de «restes du parti unique». Ce n'est que grâce à une grande mobilisation populaire que l'Etat algérien, dit-elle, pourra s'immuniser. Cela exige selon la numéro un du PT «d'en finir avec les précarités sociales». Elle s'exprimait à l'occasion des travaux de la session ordinaire du bureau politique, consacrés à l'évaluation de la situation nationale tant au plan politique, social, qu'économique en prévision de la tenue d'une session du comité central à la fin de la semaine. Des réunions qui interviennent, selon Hanoune, dans un contexte des plus particuliers au plan régional mais également mondial. L'Algérie est, dit-elle, entourée de «volcans» au moment où Obama, dit-elle, a décidé de mener une guerre dans la continuité de celle menée par Bush en Irak sous prétexte de lutter contre le terrorisme au moment où les preuves sur l'origine de Daesh sont irréfutables puisque, dit-elle, les Etat-Unis s'en servent pour mieux s'implanter dans la région et détourner le regard sur ce qui se passe en Palestine. C'est dans ce contexte que des pressions sont exercées sur l'Algérie qui refuse de se joindre à la coalition internationale. Sur un plan interne, Hanoune a évoqué le récent mouvement des policiers qui doit, selon elle, n'être appréhendé que sous l'angle des revendications purement socioprofessionnelles, loin des lectures qui y voient des luttes de clans. S'agissant de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, Hanoune fustige les «contradictions qui donnent le tournis», affirmant que le mensonge, c'est de dire que l'Algérie ne perdra pas sa souveraineté en y adhérant. Campant sur ses positions, Hanoune a appelé au retrait du code du travail, estimant d'autre part que la loi sanitaire remettait au goût du jour l'indigénat et ne cachant pas son effarement vis-à-vis de l'attribution de contrats de gestion des hôpitaux à des entreprises étrangères.