L'expansion du virus Ebola continue dans le monde. Un premier cas a été identifié au Mali. Le danger d'Ebola menace-t-il ainsi l'Algérie ? Rym Nasri - Alger (Le Soir) Après le premier cas de fièvre Ebola détecté sur une fillette au Mali, pays voisin de notre pays, y a-t-il lieu de s'inquiéter ? Même si le virus Ebola frôle nos frontières sud, le ministère de la Santé reste confiant. «Certes, aucun pays au monde n'est à l'abri mais tout dépend du degré d'organisation du pays et de la détection précoce de cette maladie», précise le directeur de la communication au ministère de la Santé, Slim Belkacem. Selon les experts, cite-t-il, une personne déjà malade ne peut voyager. Quant au porteur du virus pouvant entrer aux frontières notamment celles du sud du pays, «il sera intercepté par les unités sanitaires aux frontières», dit-il. Il affirme ainsi que le contrôle sanitaire se fait systématiquement aux postes frontaliers. «Les passants sont soumis à une prise de température et observés par les unités sanitaires aux frontières qui veillent à détecter les symptômes», explique-t-il encore. Si un cas devait passer, Slim Belkacem assure que les médecins sont bien informés du protocole et de la conduite à tenir devant un cas suspect. Il estime que le respect des conditions et du protocole est suffisant pour se prémunir de cette pathologie. Il rappelle également que toutes les wilayas sont dotées d'au moins d'une unité médicale d'isolement». Le directeur de la communication au ministère de la Santé souligne toutefois que le flux d'immigrants illégaux est actuellement «très réduit». Et de rappeler que depuis début 2014, aucun cas n'a été enregistré en Algérie. «Tous les prélèvements ont été négatifs», dit-il avant de préciser que l'institut Pasteur Algérie est un laboratoire de référence en Afrique. Pour lui, la prévention est de mise. Il suffit de respecter les règles élémentaires d'hygiène puisque le virus Ebola ne se transmet pas par voie aérienne. «Les conditions de contagiosité sont limités», affirme encore Belkacem. Le ministère de la Santé n'a pas également omis l'aspect sensibilisation. Des journées de sensibilisation ont été ainsi organisées au profit des services concernés notamment la DGSN et la PAF (Police algérienne des frontières). «Cette initiative touchera également les agents de la douane algérienne et d'autres corps de sécurité», ajoute-t-on.