La restructuration du secteur du tourisme, relevant du domaine public, a été appuyée, hier, par les cadres syndicaux de la Fédération du tourisme et du commerce, lors d'une rencontre organisée hier, au siège de la centrale syndicale. Ainsi, la disparition de la SGP Gestour a donné naissance à cinq groupes hôteliers. Abder Bettache - Alger (Le Soir) Le coup d‘envoi de la transformation des sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP) en groupes industriels est désormais effective. Cette opération de restructuration a été entamée dans le secteur de l'hôtellerie, puisque la SGP Gestour fait désormais partie du passé et est remplacée par cinq groupes industriels. La décision a été validée il y a quelques jours, après accord du gouvernement. Ce dernier, faut-il le rappeler, avait décidé de réorienter les entreprises publiques vers d'autres modèles de production et de croissance. En effet, les cinq groupes hôteliers sont appelés à redonner un nouveau souffle au secteur public du tourisme, dont la capacité d'accueil est de 20 698 lits. Les cinq groupes, dénommés respectivement Safir, Zianides, Cirta, Aurès et Djazair ont la charge de redynamiser ou voire, redonner un nouveau souffle aux 66 unités et autres structures hôtelières. Ainsi, le groupe Safir, qui regroupe trois EGT (Entreprise de gestion touristique) arrive en tête en termes de chiffre d'affaires soit 6 120 MDA pour un effectif de 2 087 travailleurs et une capacité de 3 861 lits. Il est suivi par le groupe Cirta, avec 17 unités, mais avec seulement un chiffre d'affaires de 2 187 MDA, pour une capacité d'accueil de 5 157 lits et un effectif de 1 396 travailleurs. Les groupes Zianides, Aurès et Djazair disposent respectivement de 15 et 9 unités. Pour rappel, cette restructuration du secteur public économique est intervenue au lendemain du dernier remaniement ministériel, qui a vu Abdesselem Bouchouareb arrivé à la tête du département de l'industrie et des mines. Ainsi, la nouvelle démarche de l'exécutif est appelée à passer par une «refonte du management des entreprises publiques, lequel sera soumis à des contrats de performance et à l'obligation de résultat vis-à-vis des actionnaires». Il prévoit, selon les initiateurs de cette démarche, «un rajeunissement du management, passant par une évaluation des compétences disponibles parmi les jeunes cadres, en vue de recruter pour d'éventuels postes de responsabilité au sein des nouveaux groupes industriels». «Il s'agira de donner plus de prérogatives aux gestionnaires du secteur public marchand, afin de se concentrer sur les objectifs et d'éviter les contraintes liées particulièrement à la bureaucratie ou tout autre blocage», avait soutenu dernièrement le premier responsable du département de l'industrie.