Cela ne va pas très fort chez les Canaris. En plein dans la tourmente depuis que sont tombées les sanctions après la disparition tragique d'Albert Ebossé, et les dommages collatéraux induits par ces mêmes sanctions, dont l'affrontement direct entre le président Hannachi et le grand patron du football algérien, les coéquipiers de Rial ont fini par traduire sur le terrain tout le désarroi dans lequel baigne la maison JSK. C'est dire si le classique de ce jeudi tombe on ne peut plus mal. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, les turbulences ont fini par «déchiqueter» la barre technique, désormais confiée au Français François Ciccolini depuis le début de cette semaine, au sortir de la troisième défaite de rang des Canaris. Un entraîneur qui n'a pas eu trop de mal à établir un check-up précis de tous les maux qui font souffrir le groupe dont il a hérité après avoir eu à le superviser lors du match de vendredi dernier face à l'ASM Oran. Un sacré boulot attend le Corse, mais cela ne semble pas lui faire peur, même si pour sa prise de fonction sur le banc, il n'est pas tellement bien servi. Un match face au Mouloudia, en temps normal déjà, ce n'est jamais rien, mais là, avec tout ce qu'il y a tout autour, ça ne s'annonce pas comme une partie de plaisir. Et comme si le tableau n'était pas aussi sombre, il y a également l'adversaire. Un Mouloudia sous une énorme pression en raison d'un parcours jusque-là bien en deçà des ambitions de son exigeant peuple. Qui sait ? Peut-être que les Canaris ont justement besoin de ce genre d'adversité pour se secouer, pour démontrer qu'ils ne peuvent pas avoir perdu du jour au lendemain les qualités qui leur ont permis de récolter trois victoires pour autant de déplacements en début de parcours. En tous les cas, le discours musclé de Ciccolini est du genre à produire de l'effet sur Yesli et compagnie qui, aux premières impressions recueillies chez des proches de l'équipe, semblent sérieusement remontés. Le faire contre le Mouloudia, ils le savent, vaut tous les stimulants. Alors, devrions-nous nous attendre de la part de la JSK à une sortie comme la souhaitent les milliers de leurs supporters dont certains, d'ailleurs, comptent bien se présenter devant les portes d'entrée du stade de Bologhine malgré cette inique sanction qui leur interdit d'accompagner les leurs à travers les villes d'Algérie.