Hamar a alors fini par accéder à la doléance de son jeune technicien. Il ne devrait ainsi pas regretter sa décision en voyant son équipe dépasser toutes les prévisions et s'offrir la Ligue des champions. «Je suis persuadé qu'un autre président à ma place n'aurait jamais fait confiance à un jeune entraîneur comme Madoui. Mais moi, j'ai cru en lui et le temps m'a donné raison», déclarait Hamar, à l'issue du match de samedi. «Pour le conforter, je lui ai toujours dis que j'étais prêt à assumer les responsabilités de quelconques mauvais résultats. Nous travaillons en étroite coordination, ce qui nous a permis du reste de réussir, entre autres, un bon recrutement l'été dernier, après le départ de plusieurs joueurs en fin de saison», a-t-il ajouté, tout heureux d'avoir fait le bon choix. Madoui, qui a eu une seule expérience en tant qu'entraîneur principal dans la formation de M'Sila (DNA) en 2011, s'est distingué par son audace. Même avec un effectif amoindri, il insistait pour aller au bout de ses rêves. «Certes, nous avons enregistré le départ de plusieurs joueurs durant l'intersaison, disposant tous de licences africaines, mais nous avons procédé par un recrutement intelligent. C'est ce qui nous a permis d'atteindre ce stade avancé de la compétition», expliquait l'ancien international algérien, quelques jours avant la finale «retour». A présent, Madoui, qui a affirmé avoir engrangé un capital expérience non négligeable au fur et à mesure que la compétition avançait, est désormais perçu par les observateurs comme étant le digne héritier des deux légendaires entraîneurs sétifiens, les défunts Mokhtar Aribi et Abdelhamid Kermali. Le premier avait offert à l'Entente sa première Coupe d'Afrique (des clubs champions) en 1988, alors que le second a gagné avec l'Algérie son premier trophée en Coupe d'Afrique des nations (CAN-1990).