Le ministre de la PME et de l'Artisanat, M. Mustapha Benbada, a indiqu� hier � l'h�tel El- Djaza�r, lors d'un point de presse, que l'Agence nationale de d�veloppement de la petite et moyenne entreprise (ANDPME), dont le dossier est au niveau des services du chef du gouvernement, sera lanc�e et op�rationnelle d�s 2005. Charg�e d'accompagner les PME dans leur processus de mise � niveau et de superviser la mise en œuvre du programme national, cette agence aura � g�rer la dotation budg�taire annuelle, estim�e � plus de 1 milliard de dinars. Cela m�me si le ministre de la PME a r�fut� l'existence de divergences entre son d�partement et celui des Finances qui avait conditionn� l'affectation de cette enveloppe � la mise en place d'une structure de ce type dot�e du statut d'�tablissement public autonome. De m�me, il a justifi� le retard dans la mise en place de la Caisse de garantie des cr�dits d'investissements pour la PME (CGCI), dot�e d'un capital de 30 milliards de dinars et op�rationnelle, selon lui, en 2005, par "les contraintes d'agenda du minist�re des Finances dans l'�laboration du budget 2005". Cela m�me si il a �voqu�, outre l'appel � une assistance technique de la SOFARIS, la mise en place rapide du dispositif juridique ainsi que du capital initial de cette caisse dont le responsable sera, selon lui, bient�t d�sign� et qui occupera les locaux de l'actuelle AGCI. Pour autant, le lancement de la soci�t� de capital risque, un fonds dot� de 3,5 milliards de dinars, "bute" sur l'absence en ce domaine d'une assise r�glementaire, la cr�ation d'une telle soci�t� par d�cret pr�sidentiel ne pouvant r�gler le probl�me, aux dires de M. Benbada, qui a fait �tat de la n�cessit� d'ouvrir ce dispositif au priv�. A ce propos, le ministre de la PME a indiqu� qu'un projet de cr�ation d'une soci�t� de capital risque attend depuis septembre dernier l'aval de la Banque d'Alg�rie. Cela �tant, Mustapha Benbada a fait �tat de la bonification des taux d'int�r�t des cr�dits bancaires pour les PME et de l'all�gement des charges sociales des entreprises dans le cadre de la loi de finances 2005, ainsi que la prise en charge par le gouvernement des co�ts d'expertise pour l'assistance des entreprises dans l'�laboration des plans de mise � niveau. En outre, il a indiqu� le recrutement par les entreprises int�ress�es de 5 000 jeunes cadres, � titre pilote, dans le cadre de contrats de pr�-emploi et de permanisation � terme en vue "d'am�liorer et de perfectionner en continu leurs capacit�s humaines et innovations technologiques". A ce sujet, les entreprises ont �t� invit�es � exprimer leurs besoins en ce sens, le gouvernement �tant dans l'attente de leurs r�ponses. Dans le cadre du plan quinquennal de consolidation de la croissance (2005- 2009), dot� d'une enveloppe de 50 milliards de dinars et dont le d�partement de la PME a demand� une enveloppe de 15 milliards de dinars, l'objectif �tant la cr�ation de deux millions d'emplois et � terme de 100 000 nouvelles entreprises s'ajoutant aux 208 000 PME actuellement recens�es et investissant dans les secteurs strat�giques hors hydrocarbures. Mais aussi le renforcement de la comp�titivit� des entreprises alg�riennes dans le contexte de l'adh�sion de l'Alg�rie � l'OMC et de la ratification prochaine et l'entr�e en vigueur, deux mois au plus tard apr�s le vote du Parlement, d�s juin 2005 de l'accord d'association entre notre pays et l'Union europ�enne. Un accord dont une large campagne de vulgarisation sera lanc�e au cours de cette ann�e, notamment au niveau des fili�res d'activit� industrielle et autre. Le ministre de tutelle s'exprimait en marge des travaux de la 1re assembl�e g�n�rale ordinaire du Conseil national consultatif de la promotion de la PME dont cette rencontre a permis d'aborder le r�le, objectifs, "la professionnalisation" ainsi que le programme d'action 2004 et 2005. Une instance dont le fonctionnement, l'organisation, les capacit�s ainsi que le financement et l'am�lioration de l'environnement b�n�ficient aussi de l'assistance et de l'expertise internationale dont celle du groupe de la Banque mondiale (SFI- NAED), de l'Union europ�enne (Euro- D�veloppement PME) et au titre de la coop�ration avec l'Espagne et l'Allemagne. Nous y reviendrons. Ch�rif Bennaceur
RENCONTRE BIPARTITE GOUVERNEMENT-PATRONAT Le d�but d'une "�coute mutuelle" A ce propos, le ministre de la PME a estim� que cette rencontre constitue "�v�nement un d�but" pour des partenaires qui ont pu, selon lui "s'�couter mutuellement" et pour une myriade d'organisations patronales qui ont pu coordonner leurs actions et d�poser une plate-forme commune. Dans cet ordre d'id�es, trois groupes de travail mixtes gouvernement-patronat vont examiner les dossiers du financement, la mise � niveau et le march� informel et formuler des propositions concr�tes. Cela, en r�futant le fait que l'ensemble des associations professionnelles aient �t� exclues de cette rencontre � laquelle n'ont �t� admises seulement que quelques organisations patronales au statut syndical � l'exception de l'association SEVE. C. B.
LES BANQUES PUBLIQUES DOIVENT �VOLUER Sinon gare � la privatisation ! Le ministre de la PME a estim� que la r�forme financi�re et bancaire est, certes laborieuse mais elle est cependant " indispensable en d�pit des r�sistances", dans un contexte de transition �conomique "difficile" et o� le secteur de l'administration et celui bancaire "tra�nent encore". Cela au-del� de la modernisation du syst�me de paiement � l'horizon 2006 et de sa d�mat�rialisation, et de "la d�termination du gouvernement � acc�l�rer cette transition". Toutefois, si les banques publiques n'am�liorent pas leurs performances et n'�voluent pas, elles seront privatis�es, selon le ministre de la PME, qui a indiqu�, � ce sujet, que la banque �trang�re BNP est en train d'agrandir son portefeuille et de s'�largir au niveau national, outre l'installation d'une grande banque. C. B.
A PROPOS DE LA PRIVATISATION Une op�ration pass�e au stade op�rationnel L'Ex�cutif est pass�, selon le ministre de la PME, dans une phase "op�rationnelle, pragmatique et pratique" en mati�re de privatisation des EPE. A ce sujet, il a pr�cis� que l'op�ration est ouverte et le gouvernement est en attente de propositions concr�tes de la part des op�rateurs int�ress�s. En ce sens, 400 intentions d'acquisition ont �t� exprim�es et discut�es avec les SGP et en attente, pour celles conclues et dont la liste est disponible sur le site Web du minist�re de la Participation, de l'aval du CPE dans une phase finale. C. B. SUR LE MOD�LE DE LA ZONE DE BELLARA Vers des zones industrielles r�gionales La zone de Bellara sera �rig�e en zone d'activit� industrielle r�gionale mod�le, selon Mustapha Benbada, qui a indiqu� qu'il n'y a pas de probl�me de foncier mais un d�s�quilibre dans la r�partition g�ographique des zones d'activit�. A ce sujet, il a pr�cis� que les m�gapoles industrielles seront dot�es de zones d'activit� de ce type et ajout� que 48 soci�t�s de gestion industrielle, au statut de SPA, ont �t� cr��es par les SGP et devant �tre ouvertes au priv�. A ce sujet, le gouvernement apportera son soutien pour toute implication du secteur priv� dans la gestion des zones industrielles et le red�ploiement des actifs des EPE dont 400 hectares pouvant �tre r�cup�r�s et restitu�s aux op�rateurs.