Hier matin la direction et le corps professoral de l'EHU 1er-Novembre a reçu comme hôte l'ambassadeur de l'UE à Alger M. Marek Skolil, en visite à Oran pour découvrir l'application et la concrétisation des programmes d'appui européens de coopération dans le secteur de la santé et en direction de la société civile. Pour l'EHU 1er-Novembre, le projet pilote, qui a été appliqué dans le cadre du programme d'appui au secteur de la santé d'un montant global de 15 millions d'euros, est celui de la mise en place «d'un système d'information de pointe appelé Dossier électronique médical (DEM)». Ce DEM est un outil, lit-on dans le communiqué de presse, «de suivi très précis du parcours du patient hospitalisé ou en consultation ainsi que des différents actes qui sont exécutés durant son séjour. Ce système d'information est le premier du genre en Algérie à être installé avant d'être généralisé à l'ensemble des établissements du pays». Pour son application ce sont 3 millions d'euros qui ont été dépensés pour les équipements permettant le fonctionnement du DEM. 1 million d'euros a été financé par l'UE et pour l'heure ce sont 8 services de l'EHU qui fonctionnent avec ce système sur le total des 41 services de l'établissement hospitalier. 11 employés ont bénéficié d'une formation pour maîtriser cet outil dans un établissement hospitalier français. Ce projet de coopération et d'appui est à la base de la réforme de la santé en Algérie comme affirmé par le représentant du ministère qui faisait partie de la délégation, car il permet concrètement de «gérer les rendez-vous, la gestion des hospitalisations, sa facturation et la sécurité des données des malades». Quand au choix de l'EHU, le représentant du ministère expliquera qu'après des expertises effectuées sur l'ensemble des établissements de santé, c'était le seul ayant répondu au pré-requis d'un tel projet. L'ensemble du programme d'appui au secteur de la santé a été évalué à 15 millions d'euros, un montant totalement engagé jusqu'ici. Par ailleurs alors que l'ambassadeur de l'UE devrait se rendre aujourd'hui à Tlemcen pour évaluer un autre programme d'appui, cette fois-ci pour le secteur de l'enseignement supérieur pour un financement de 21 millions d'euros, celui-ci a évoqué les prochains programmes devant être mis en œuvre pour 2014-2017. Il s'agit de 3 axes importants qui bénéficieront lors de leur application d'une enveloppe oscillant entre 121 et 145 millions d'euros et devant concerner donc «la justice et la bonne gouvernance, la participation citoyenne, l'emploi et la diversification économique», avons-nous encore appris. Fayçal M. Relizane L'anarchie totale La station de bus de la daïra de Relizane, sise en plein centre-ville, est depuis belle lurette dans un état de dégradation lamentable en dépit des multiples réclamations des centaines de transporteurs qui y transitent quotidiennement. La dernière opération d'aménagement de cette station remonte à plus de cinq années, mais les quelques retouches effectuées à la faveur n'ont pas servi à grand-chose. Les abribus installés dans cette station se sont tout simplement volatilisés ; les toilettes publiques construites à côté d'un local que l'APC a aménagé en un café qu'elle a loué à un particulier, sont tout bonnement hors d'usage. Quant à la chaussée, elle est devenue impraticable. Concernant l'éclairage public, des transporteurs nous ont informés qu'il est hors usage depuis plusieurs mois déjà. C'est à se demander où va l'argent de la location de cette agence qui devrait impérativement servir pour son entretien et autres réaménagements. La chaussée de cette agence présente, quant à elle, des nids-de-poule et autres crevasses qui sont apparus dès les premiers mois de l'opération d'aménagement, car elle a été réalisée en tricouches au lieu de béton bitumineux. A. Rahmane Tefafha réclame sa part de développement Les habitants de la cité Tefafha, située à quelques kilomètres du centre-ville de Relizane et dépendant administrativement de la commune de Relizane, viennent d'emboîter le pas à ceux des quartiers et agglomérations souffrant d'un problème de transport public aigu. Hier, sur les ondes de la radio régionale de Relizane, ils ont fait entendre leur voix en dénonçant l'insuffisance flagrante des bus qui desservent leur cité ainsi que l'absence totale du service des taxis. Aussi, les plaignants ont pointé du doigt, tout à la fois le comportement des receveurs de bus, en dénonçant leur manque de respect et l'appétit dévorant des chauffeurs de taxi clandestins qui profitent de l'aubaine. «Nous souffrons le martyre dans le domaine du transport public, a expliqué un citoyen de ce quartier. Les bus reliant Relizane, à partir de l'unique station de Bendaoued, sont en nombre insuffisant après que l'Entreprise publique de transport de Relizane (ETC) s'est retirée de notre ligne». Et un autre riverain d'enchaîner : «Cette situation nous a livrés, pieds et poings liés, aux clandestins et aux transporteurs des bus privés, dont certains ne respectent rien : ni les horaires et encore moins les passagers qu'ils entassent comme des sardines.» A. R. Tiaret 2 morts dans un accident de la route Décidément, les routes n'en finissent pas de faire des victimes dans la wilaya de Tiaret. En effet, dimanche vers minuit trente, deux cousins B.Y. et B.S., âgés respectivement de 35 et 28 ans, ont péri dans un accident de la circulation survenu près de la localité d'Es-Senia sur la RN 23 reliant Tiaret et Sougueur. Le drame s'est produit lorsque les deux victimes qui étaient à bord d'une Seat Leon ont percuté de plein fouet un kiosque se trouvant sur le côté de la chaussée. Les corps sans vie ont été déposés au niveau de la morgue de l'hôpital Youcef-Damardji de Tiaret par les éléments de la Protection civile. Pour rappel, pas moins de 47 accidents ont été enregistrés sur les routes de la wilaya durant les 15 derniers jours, faisant 8 morts et 69 blessés. Mourad B. Sidi-Bel-Abbès Les travailleurs du filet social, en colère, observent un sit-in devant l'APC Dans la journée d'hier, les travailleurs du dispositif du filet social se sont regroupés devant le siège de l'APC de Sidi-Bel-Abbès pour manifester, en observant un sit-in pour réclamer un peu plus de considération pour leur statut. Les manifestants, très en colère, qui ont afflué des annexes des mairies et du siège de l'APC, ont crié leur ras-le-bol de leurs conditions sociales avec un salaire de 5 600 DA par mois. «Nous ne pouvons pas vivre décemment avec un salaire mensuel de 5 600 DA sachant que la majorité d'entre nous sont des chefs de famille. Nous exigeons que nos salaires soient revus à la hausse, ont-ils martelé et une permanisation dans nos postes. Beaucoup parmi nous ont été recrutés dans le cadre du filet social depuis plus d'une dizaine d'années et au jour d'aujourd'hui, ils n'ont aucune assurance quant au devenir de leur avenir avec le sentiment d'inquiétude d'être remerciés d'un jour à l'autre malgré leur précarité. Nous interpellons les services compétents à se pencher sur notre cas en revoyant à la hausse nos salaire et en procédant à notre permanisation.» Le P/APC qui est au-devant des manifestants avait du mal à cacher son impuissance face à leur demande, se contentant de déclarer «vos doléances ont été entendues et votre dossier fait l'objet d'une concertation au niveau de la tutelle. Nous sommes dans l'attente d'une suite», a-t-il tenu à signaler pour rassurer les manifestants. Ces derniers continuaient de camper sur leur position malgré l'intervention du P/APC. «Nous voulons du concret pas des promesses», ont-ils fait entendre aux autorités présentes sur les lieux du sit-in.