Les Algériens ont évolué dans la composition suivante : Azzedine Doukha (G.B.), Mehdi Zeffane, Faouzi Ghoulam, Carl Medjani, Essaïd Belkalem, Lyassine Cadamuro, Medhi Lacen (C.), Djamel Mesbah (Mahrez 56' ) Sofiane Feghouli, Hilal Soudani (Brahimi 56'), Islam Slimani. Coach : Gourcuff. Devant des gradins dégarnis, les deux ensembles entament les débats sous une forte chaleur. Les premières minutes sont timides des deux côtés, question d'observer son vis-à-vis. Mais ce sont les Maliens qui se montrent plus entreprenants dans leurs orchestrations offensives. En effet, grâce au duo Seydou-Sylla, le jeu se concentre dans le camp algérien. Il faut attendre passer dix minutes pour voir les Verts sortir timidement de leur camp pour tenter des excursions qui sont vite annihilées par les Blancs maliens. Profitant de la fébrilité des défenseurs algériens où le néo-Zefane est quelque peu «perdu» sur les rapides Maliens. Devant la terrible volonté des Maliens offensivement, les Verts ne sont que l'ombre d'eux-mêmes. Il faut avouer que les Slimani, Soudani ne sont guère alimentés pars leurs coéquipiers du milieu. A la décharge des Verts, l'incorporation de certains joueurs dans l'ensemble algérien a quelque peu dépaysé le jeu algérien mais cela n'explique pas cette léthargie. Ainsi, les déchets des Verts encouragent les Maliens à aller de l'avant. Leur détermination porte ses fruis à la 27' de jeu. En effet, sur une attaque à partir de la droite de la défense algérienne, le centre qui s'en est suivi voit un Malien récupérer la balle dans la surface de réparation mais il est contré à la limite de la correction par Carl Medjani. L'arbitre ne tergiverse pas et siffle un terrible penalty que Seydou Keïta transforme malgré la parade de Doukha. Après avoir évolué en 4-1-4-1, les Maliens se muent en un 4-2-3-1. Alors que l'on pensait que les Verts allaient réagir et reprendre l'initiative pour égaliser, voilà qu'ils continuent à évoluer sans âme, laissant l'initiative à leurs vis-à-vis qui n'en demandent pas tant pour aller tenter le KO. D'ailleurs, à plusieurs reprises, ils sont tout près de le réussir. Au contraire, les Verts s'illustrent dans de multiples ratages accompagnés d'avertissements «gratuits» que reçoivent Cadamuro et Zeffane. A la surprise des observateurs, les Algériens donnent l'impression d'avoir perdu toute leur énergie. Aussi les Maliens parviennent à atteindre la pause-citron avec ce précieux avantage d'un but pendant que le Malawi est tenu en échec par l'Ethiopie. Dès la reprise, les Verts semblent plus volontaires. Ils commencent à construire leur jeu habituel. Les Verts redoublent d'effort pour aller de l'avant et faire douter leurs adversaires du jour. Ils le montrent si bien à la 46e sur un une rapide attaque sur l'aile par Feghouli. Ce dernier place idéalement Zeffane qui torpille le keeper malien qui réussit miraculeusement à capter le cuir. Mais au lieu de poursuivre leur ascendant, les Verts rentrent de nouveau dans leur coquille. C'est à ce moment-là que les Maliens reprennent du poil de la bête pour attaquer de plus en plus fort. Ils parviennent à scorer par Yatabaré à la 51'. Sur une attaque frontale, ce dernier place un superbe tir à la limite des 18 m que Belkalem renvoie dans ses propres buts malgré le retour de Doukha. Secoués, les Verts tentent de retrouver leur jeu mais en vain car en face les Maliens sont survoltés. Constatant l'inefficacité de ses poulains, Gourcuff fait rentrer d'un coup Brahimi et Taïder, respectivement à la place de Soudani et Mahrez. Malgré ces apports de qualité, les Verts sont de plus en plus pâles. Ce dont profitent allégrement les Maliens pour mener de dangereuses attaques. De temps en temps, les Blancs maliens «se reposent» pour récupérer de leurs efforts et laissent les Algériens essayer de timides attaques vite étouffées dès leur entrée dans le camp malien. Ces derniers, avec leur deuxième réalisation, sont plus sereins et plus proches de la qualification surtout que les Malawites sont toujours tenus en échec en Ethiopie. Ils se permettent de superbes attaques et ratent de peu de scorer pour la troisième fois à la 85' sur un coup franc tiré par Keïta. Devant l'impuissance des Verts à cause de la surveillance trop rapprochée appliquée à Brahimi, les Blancs ne font que gérer les débats sans essayer de corser l'addition. Même les quatre minutes additionnelles ne profitent pas aux protégés de Gourcuff qui reste le plus calme possible et cette situation semble bizarre pour un coach habitué à gesticuler tout le temps. Les dernières minutes qui s'égrènent sont jouées tranquillement par les Maliens devant l'étonnante passivités des Verts, vraiment trop pâles. C'est logiquement que l'arbitre met fin au calvaire des Algériens à la grande joie des Maliens qui explosent de joie car le nul du Malawi leur assure le fameux sésame pour aller en Guinée. Il faut avouer que le jeu des Verts a irrité les fans algériens peu habitués à cette situation. H. C. Impressions à chaud Mehdi Zeffane : «Nous ne sommes pas satisfaits de notre rendement habituel en première mi-temps. Mais en deuxième mi-temps, nous nous sommes repris pour construire de bonnes attaques mais les Maliens étaient plus volontaires.» Rafik Saïfi : «Certains joueurs algériens à l'image de Cadamuro et Zeffane étaient hors coup et ont permis aux Maliens, de faire le jeu. Les défenseurs maliens, trop coriaces, ont été supérieurs aux attaquants algériens. Aussi, cette rencontre devra être oubliée pour commencer la préparation de l'édition de Guinée.»