Depuis des décennies les opérateurs de télévision mènent un combat sans relâche contre le piratage, de leurs programmes, sous toutes ses formes. Mais une nouvelle forme de piratage a vu le jour, et qui les laisse sans «défense» du moins pour le moment. Trouveront-ils la parade ? L'avenir nous le dira ! Le sharing ou en français «partage» est une méthode de piratage, relativement toute simple dans sa conception et non dans sa réalisation, qui consiste à partager un abonnement TV officiel avec d'autres via des serveurs sur Internet utilisant des adresses «no-ip ou dyndns». Le partage de carte est une méthode par laquelle des récepteurs indépendants obtiennent un accès simultané à un bouquet de télévision payante, en utilisant une carte d'accès officielle. Concrètement, la carte officielle est connectée à un ordinateur ou à une Dreambox qui elle est connectée à l'Internet, et est configurée pour fournir le contrôle d'accès déchiffré légitimement à d'autres destinataires. Ceci fonctionne comme si chaque récepteur connecté utilisait sa propre carte d'abonnement. Les contre-mesures ! Le sharing cause un souci majeur pour tous les fournisseurs d'accès, puisque pratiquement tous les systèmes de cryptage peuvent être partagés, permettant un accès non autorisé. Contrairement au piratage de cartes à puce, le partage de carte est relativement nouveau, et ceci grâce à l'augmentation du débit d'Internet. Les fournisseurs d'accès ont donc peu de contre-mesures, pour le moment, pour lutter contre son utilisation. Une de ces méthodes, utilisées par plusieurs fournisseurs, est d'augmenter considérablement la fréquence de changement du « bit de cryptage », qui sert à décoder la chaîne (toutes les cinq secondes). Ce qui provoque de très brèves coupures sans grande gêne, afin de dissuader les pirates. En réponse à cela, et très vite, des serveurs de cartes sont apparus qui mettent en cache les «bits de cryptage» afin d'éviter une surcharge du processeur de la carte à puce, si le même code est demandé plus d'une fois. L'autre méthode consiste à concevoir des cartes dites «anti-partage». Mais cette méthode est très onéreuse puisqu'elle impliquerait le remplacement de toutes les cartes existantes et que cela ne servirait à rien car les pirates trouveront la parade. Pour preuve, les dernières cartes Irdeto par exemple ont été produites pour éviter le partage de cartes, mais aujourd'hui ces cartes peuvent être partagées à nouveau. La multiplication des systèmes de cryptage et de sécurité employés par les opérateurs TV est sans doute la cause principale de l'émergence de ce type de piratage. C'est le revers de la médaille pour les fournisseurs d'accès TV.