Le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) introduira le volet des droits de l'Homme dans la mission de la Minurso, (Mission de l'ONU pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental). Salima Akkouche - Alger (Le Soir) C'est la lecture que fait Smaïl Debch, enseignant des sciences politiques et des relations internationales à l'Université d'Alger, du dernier rapport de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU. Dans son dernier rapport présenté au Conseil de sécurité des Nations unies datant du mois d'avril dernier, Christopher Ross estime que «tous les moyens classiques ont été usés dans le processus de négociation avec le Maroc et le temps est venu pour engager de nouveaux moyens pour 2015». Smaïl Debch estime que ce nouveau moyen dont parle Ross ne peut être que l'introduction du volet des droits de l'Homme dans la mission de la Minurso. L'enseignant qui s'exprimait, hier, au forum du quotidien Ech-Chaâb sur la question du Sahara occidental estime que le Maroc se trouve actuellement dos au mur et l'avenir du Sahara occidental passe par un référendum pour l'autodétermination. D'ailleurs, dit-il, l'opinion internationale reconnaît qu'il n'y a pas de solution pour la région que d'aller vers un référendum pour que le peuple sahraoui retrouve son indépendance. «Le Maroc se retrouve en marge de la scène internationale et l'ONU tente de pousser l'opinion internationale à prendre des positions car si elle échoue dans ce processus, l'ONU aura échoué à faire appliquer l'une de ses principales recommandations, à savoir le droit des peuples à l'autodétermination.» Selon l'intervenant, même la France a changé de «camp». D'ailleurs, poursuit-il, pour sauvegarder ses intérêts économiques, la France n'a pas le choix que de s'aligner avec les pays où elle a plus d'intérêts. Le conférencier a rappelé que 80 pays reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique (RASD).