Ouverture, hier, des travaux de la conférence économique et sociale dédiée aux jeunes. Les participants devront adopter aujourd'hui un plan d'action devant permettre aux jeunes de mieux s'intégrer dans le monde du travail et de participer davantage à la vie publique. Les rédacteurs du rapport préliminaire, examiné en ateliers, se sont montrés critiques à l'égard des politiques actuelles. Nawal Imés - Alger (Le Soir) Le ton n'était nullement à l'autocritique à l'ouverture des travaux de la conférence dédiée aux jeunes. Prenant la parole tour à tour, les ministres conviés à la cérémonie d'ouverture se sont contentés de faire la revue des politiques de leurs secteurs sans jamais porter de regard critique sur leurs stratégies en direction des jeunes. Abdelkader Khomri a donné le ton en prononçant le discours d'ouverture. Il s'est attardé sur la nécessité de préparer l'après-pétrole en misant sur l'agriculture et le tourisme. Il appelle à une mobilisation autour de l'équation jeunes-développement. Prenant la parole au nom du vice-ministre de la Défense, le directeur du service national du ministère de la Défense a rappelé que grâce au service national notamment, le ministère de la Défense participait à absorber le chômage et à lutter contre l'analphabétisation. La ministre de l'Education a, pour sa part, profité de cette tribune pour dire que l'école était un vecteur de l'affirmation de l'algérianité et de la citoyenneté. La problématique de la jeunesse dans sa globalité a été évoquée par Marek Skolil, ambassadeur de l'UE à Alger. Ce dernier affirme que si le pays n'offrait pas une place aux jeunes pour participer à la vie de la société, ces derniers ne pourront se projeter dans l'avenir. Le défi, dit-il, est grand et les difficultés, dit-il, sont d'ordre méthodologique. Il reconnaît que son institution avait plus de facilité à coopérer dans les domaines techniques mais que les outils n'étaient pas toujours flexibles et en mesure de permettre d'écouter les jeunes. La représentante du Pnud a également montré la voie : si les politiques publiques n'intègrent pas le changement démographique comme facteur déterminant, rien n'est possible. La transition entre l'école et le marché du travail doit être impérativement effectuée. Deux jours durant, les participants à cette conférence devront discuter en atelier des problématiques liées aux jeunes. Ils devront aujourd'hui remettre les conclusions de leurs travaux.