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Le Soir du Centre
TIPASA Commémoration de la Jounée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 11 - 2014

Le 25 novembre 2014, vient d'être commémoré avec faste au Centre national d'accueil pour jeunes filles et femmes victimes de violences ou en situation de détresse morale.
Ce fut la visite de Madame la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, qui avait permis de redonner une ambiance particulière, notamment ,lors de la distribution d'attestions aux femmes du centre d'accueil de Bou-Ismaïl.
Ce fut en marge de la commémoration de cette journée, et du discours de Mme la Ministre à cette occasion que Mme Kristina Amaral, directrice exécutive de l'organisation de l'ONU en Algérie, avait tenu à lire un message à l'occasion de la commémoration de la Journée internationale où elle déclara «la violence à l'égard des femmes est la violation la plus répandue des droits humains des femmes qui porte préjudice aux femmes, à leurs familles et à leurs communauté et entrave le développement durable de leur société», affirma en substance Mme Kristina.
De son côté, l'officier de police, Mlle Malika, affirma que durant l'année 2013, près de 267 femmes furent victimes de violences, dont 169 subirent des violences corporelles, 95 des violences morales, et deux victimes de violences sexuelles et 1 victime décédée.
De ce chiffre de 267 femmes violentées, 146 femmes ont subi des violences de la part de leurs proches ou de leurs familles et 121 femmes furent victimes de sévices et de violences de la part de personnes étrangères à leur famille. Le Centre national d'accueil pour jeunes filles et femmes victimes de violence a accueilli depuis sa mise en service en 1999, près de1 256 femmes dont
797 victimes de violences conjugales et familiales, 30 femmes en situation de détresse morale et 12 femmes victimes de viols terroristes durant les années 1999 et 2000.
Le centre de Bou Ismaïl a accueilli entre 2002 et 2011, une cohorte de 415 mères célibataires auxquelles s'ajoutent 75 femmes sans domicile fixe. Ces chiffres sont une réalité cinglante qui interpelle notre société, et les consciences d' hommes comme de femmes, pauvres ou riches, afin de regarder de plus près cette tragédie et cette détresse humaine.
S'il est vrai qu'il y a l'Etat qui supporte cette frange de la société, mais de jeunes résidentes de ce centre s'interrogent et disent : «Ne serait-il pas souhaitable que des âmes charitables visitent ce centre, où des jeunes filles attendent d'être employées ou avoir un foyer.»
Houari Larbi
Béjaïa
Incidents lors des travaux de la commission interministérielle
Dans une atmosphère explosive et un tapage indescriptible, la réunion tenue hier, à la salle des congrès de la wilaya pour débattre du programme de distribution publique du gaz a failli dégénérer. Le député FFS, Chafaâ Bouaïche, s'est livré à un pamphlet hors du commun contre le wali, Hamou Ahmed Touhami, allant jusqu'à le taxer de «voyou» et de «voleur», et ce, en présence de hauts cadres des ministères de l'Intérieur et de l'Energie.
Alors que la très attendue commission interministérielle dépêchée spécialement depuis Alger pour débattre avec les élus locaux, la société civile et l'administration des problèmes liés au gaz naturel, ayant défrayé la chronique ces dernières semaines dans la wilaya de Béjaïa, avait commencé à entendre les doléances de chacun des représentants des communes déshéritées, que les travaux ont été éclaboussés par une explosive prise de parole du député du FFS Chafaâ Bouaïche, qui a traité le wali de «voleur et de voyou» en pleine audience, et ce, devant une salle pleine à craquer pour l'occasion. Les échanges d'amabilité entre le député et chef de l'exécutif de la wilaya ont failli tourner au vinaigre si ce n'est l'intervention de quelques personnes sur place. L'élu du FFS déchaîné après avoir accusé le wali, a tenté vainement de monter sur la scène pour en découdre avec les mains à la grande stupéfaction de la nombreuse assistance.
Les expressions virulentes à l'égard du wali ont soulevé une véritable polémique dans la nouvelle salle de l'APW où plusieurs maires et délégués de la société civile l'ont dénoncé ensuite après la reprise des travaux. «Nous avons des problèmes de gaz naturel, nous ne voulons pas que cette affaire soit politisée, notre objectif est loin de toute considération partisane», a déclaré le P/APC de Chemini à ce propos.
La commission composée essentiellement des directeurs centraux au niveau du ministère de l'Energie et des Mines, a axé son ordre du jour exclusivement au sujet de contraintes rencontrées sur les projets initiés sur le territoire de la wilaya. «60 000 foyers à alimenter, conformément au programme engagé par le ministère n'est pas une mince affaire devant la multitude d'oppositions rencontrées sur les lieux. Béjaïa est à 37,46% de raccordement en gaz naturel, elle est certes en retard par rapport à quelques wilayas mais elle n'est pas à la traîne puisque le niveau national est à 55,6%», dira M. Abdelkader Mekki, le DGE lors de son intervention avant d'enchaîner sur l'indispensable nécessité de la sécurité énergétique de son secteur «huit ans de retard et d'opposition sur le projet de Tidelsine constitue réellement un facteur pénalisant pour la wilaya de Béjaïa. Nous sommes ici pour solliciter votre précieuse collaboration et votre accompagnement pour réaliser ce qui reste des programmes».
Hamou Ahmed Touhami, le wali de Béjaïa, a d'emblée entamé son intervention par le phénomène des fermetures des routes nationales au niveau de la région, qui constitue selon lui un point noir pour le développement et l'économie locale avant de brosser un bilan des réalisations à son actif depuis son arrivée en octobre 2010, à savoir le projet de la pénétrante, des 2 hôpitaux, les polycliniques, les places pédagogiques à l'université en «nette augmentation», des lycées et les 19 500 logements publics locatifs et des 21 000 ruraux. «Le gaz naturel est une richesse nationale, tout le peuple algérien a le droit d'en bénéficier, les projets doivent continuer à se réaliser pour le confort des milliers de familles, travaillons ensemble pour enrayer ces oppositions citoyennes, sans vous les élus et les comités de villages nous ne pouvons arriver au but», avait-il lancé lors de son discours, avant que Mohamed Bettache le P/APW ne prenne parole pour dénigrer les hautes autorités du gouvernement qui «ont marginalisé la wilaya pour des considérations dont on ignore la motivation». «Les récurrentes coupures de routes et autres manifestations trouvent leurs origines essentiellement dans le refus de doter la wilaya de Béjaïa d'un plan d'urgence que nous n'avons cessé de revendiquer depuis une décennie», avait lu dans une déclaration le président de l'APW, avant d'ajouter que «leurs fréquences et intensités traduisent le sentiment d'abandon et sont la conséquence de la gestion populiste et démagogique des revendications et leurs généralisations comme suite de la dévalorisation du discrédit, de la marginalisation des élus qui, en plus d'être dépouillés de leurs prérogatives, sont encore marginalisés et victimes du mépris quant à leur participation et à la prise de décision pour la prise en charge des revendications des citoyens, et par conséquent le développement de la wilaya».
Kamel Gaci
CONFERENCE SUR L'ASTROPHYSIQUE D'UN SAVANT DE LA NASA
Le Marsien «Rover» fait escale à Boumerdès
Ce lundi, la salle de conférences de la bibliothèque centrale de l'université M'hamed-Bougara de Boumerdès, UMBB, s'est avérée exiguë pour contenir tout ce monde venu écouter une sommité de la NASA (National aéronautics and space administration (Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace) qui plus est le fils du pays. Il s'agit de l'astrophysicien, docteur Noureddine Melikechi, un enfant de Thénia ou Tizi NathIcha (ex-Menerville).
La conférence s'intitulait «le résultat de la mission Curiosity Rover». Le public est sorti de cette conférence un peu plus savant, sur la planète Mars. Avec un talent reconnu par ses pairs de l'université, le conférencier rend en effet le discours scientifique de haute facture accessible au commun des mortels. Et avec modestie en sus.
L'astrophysicien a abordé deux thèmes dans son intervention. A savoir, la recherche de la vie sur la planète rouge et des études sur le dépistage du cancer. En apparence, les deux thèmes n'ont aucun lien. Mais en science tout est possible. Les deux projets de recherches sont basés sur des études moléculaires.
Quand on dit recherche de la vie sur Mars, il ne s'agit pas d'aller à la rencontre d'un gaillard de 2 mètres du genre homo-sapiens mais de suivre les traces des molécules comme celles qui étaient le préambule de la vie sur terre.
Pour rappel, Melikechi fait partie du collectif qui a envoyé le robot Rover sur Mars. A la tête d'une équipe, l'enfant de Thénia s'est occupé du laser du robot. L'engin était porteur de 10 instruments.
Dans son intervention, l'éminent scientifique et ancien étudiant de l'USTHB a longuement développé le secteur dont il avait la charge. Le collectif de l'Agence spatiale américaine devait, au bout de l'expédition du robot et des expériences effectuées sur place à l'aide d'instruments portés par l'engin, répondre à la question «La planète Mars recèle-t-elle les éléments de la vie et est-elle habitable ?» A l'issue de deux années d'exploration au cours desquelles des expériences ont été réalisées à l'aide du robot envoyé, sur une distance de 300 000 000 km dans un endroit ciblé à l'aide d'un système de navigation des plus sophistiqués, la réponse est oui.
En dépit de fortes radiations sur cette planète, la vie existe, cachée sous terre, explique le savant. Le scientifique entame avec une grande simplicité l'explication des arguments scientifiques devant un auditoire qui écoutait religieusement. Il fera part, en outre, à l'assistance des préparatifs d'une seconde expédition programmée pour 2020. «Le prochain robot creusera sur 2 ou 3 mètres pour extraire de la boue. Cette boue sera stockée dans des bacs spéciaux jusqu'au moment de trouver le moyen technique et l'énergie nécessaire pour ramener sur terre les engins qui seront envoyés sur Mars», expliquera-t-il.
Pourquoi tant d'efforts avec peu de résultats immédiats. «Chercher la vie sur Mars, c'est comprendre sur ce qui s'est passé sur la terre», dira le conférencier à la question sur la finalité de ce travail. De plus, les techniques utilisées dans cette mission auront un impact sur le développement de nouvelles technologies dans plusieurs secteurs. Il cite à cet effet la technique de navigation utilisée pour mener le robot Rover à bon port.
Par la suite, le conférencier est passé au second volet de son intervention qui concerne la recherche que mène le groupe dont il fait partie. Pourquoi des astrophysiciens qui explorent la planète Mars travaillent-ils sur la recherche dans le domaine du dépistage du cancer ? C'est aussi simple. Dans les deux domaines, les chercheurs étudient les molécules. Comme le cancer est une maladie génétique, cette pathologie naît de l'évolution des cellules humaines qui ne sont plus à l'abri de l'agression environnementale. «Notre objectif est de trouver un kit de dépistage fiable, facile à utiliser et pas cher qui pourrait être à la portée de tous les citoyens.»
A une question du public sur son succès personnel, il dira à l'adresse des étudiants massivement présents. «Je ne suis pas différent de vous. Pour arriver à un résultat, il suffit de croire en vous-mêmes. Vous avez une question à résoudre, soyez rigoureux, travaillez et persévérez dans l'effort.


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