Sans surprise, le seul candidat en lice à la présidence du prestigieux Forum des chefs d'entreprises (FCE), a été élu à l'unanimité, ce jeudi, à Alger. Le patron de l'ETRHB, Haddad, a ainsi été porté à la tête du FCE, à la faveur d'une séance de vote à main levée, lors d'une assemblée générale élective de la plus importante organisation patronale algérienne. Celui qui succédera à Réda Hamiani devra être assisté par un conseil exécutif composé de 22 membres dont six vice-présidents, deux trésoriers et treize assesseurs. Tout juste après son plébiscite, le nouveau président du FCE a affirmé que son programme est axé sur la préservation des intérêts de l'entreprise tout en renforçant la contribution du secteur privé dans l'économie nationale. «Nos objectifs les plus prioritaires du FCE sont le développement de l'entreprise et notamment du secteur privé pourvoyeur d'emploi et de richesse pour arriver à une meilleure contribution dans le développement économique du pays», a-t-il souligné, tout en précisant au passage que «le secteur privé en Algérie jouait un rôle très important dans le développement du pays en voulant pour preuve les 20 milliards de dollars de chiffre d'affaires des entreprises affiliées à l'organisation et qui emploient plus de 200 000 salariés». Par ailleurs, Ali Haddad a signifié que son organisation «continuerait à travailler étroitement avec les autorités publiques mais tout en défendant l'entreprise». Il a même assuré : «Nous allons dire toute la vérité et nous n'allons pas nous taire sur les choses qui n'arrangeraient pas l'entreprise». Haddad contre la règle 51/49% S'agissant de la règle 51/49%, régissant l'investissement étranger en Algérie, le nouveau patron du FCE a indiqué qu'il continuerait à défendre la position du Forum sur cette disposition. A savoir, l'abandonner pour une autre option qui définit les secteurs stratégiques où la partie algérienne doit être majoritaire. Citant ainsi l'une des cinquante propositions du Forum, formulées en 2012 pour le Pacte national économique et social de croissance, Ali Haddad estime qu'«en matière d'investissement direct étranger (IDE), il est préférable d'abandonner la règle des 51/49 appliquée systématiquement, mais afficher les branches ou filières considérées comme stratégiques et où la partie algérienne est obligatoirement majoritaire, telles que: l'énergie, les hydrocarbures, les TIC, l'eau, les banques, les assurances et le transport». Pour rappel, la présidence du FCE était assurée, par intérim, depuis le 17 septembre dernier par Ahmed Tibaoui, vice-président de cette organisation, conformément aux dispositions du règlement intérieur de l'organisation, après la démission du poste de présidence de Réda Hamiani (2007-2014) qui avait évoqué des «soucis de santé». Créé en 2001, le FCE revendique quelque 360 chefs d'entreprise, représentant plus de 700 entreprises exerçant dans différents secteurs d'activités productives (biens et services). Créé en 2001, le FCE revendique quelque 360 chefs d'entreprise, représentant près de 800 entreprises exerçant dans différents secteurs d'activité.