Le drame a eu lieu hier à 9 heures du matin au quartier légendaire et populaire de Sid-El-Houari, plus précisément au niveau de l'un des trois «Haouch» qui se font face dans la rue 1 Vallit. Heureusement, le couple qui a vu le sol se dérober sous ses pieds avait déjà envoyé ses trois enfants à l'école. Leur chute à l'étage en dessous s'est faite sur leur voisine qui dormait. Il aura fallu plus de quatre heures aux pompiers et aux voisins pour extraire les victimes des décombres et des amas de gros blocs de pierre et de fer rouillé. «L'une des victimes a cru que son heure était venue, et on n'apercevait que son index soulevé prononçant la chahada», nous diront ses voisins. Sur place nous avons été entourés de toutes parts et chacun voulait nous faire entrer chez lui pour constater le danger dans lequel ils vivent. Dans cette allée de Sid-El-Houari, cohabitent près d'une quarantaine de familles réparties sur trois habitations (Haouch) rue 1 Vallit et rue Youcef-Ben-Techfine (le n°5 et 8). La visite en elle-même de ces habitations était un risque, on nous conseillait à chaque fois de monter les escaliers en restant contre le mur ou encore d'éviter certaines parties du sol car menaçant de s'écrouler. Les pièces de toutes ces maisons que nous avons visitées sont indignes pour qu'un être humain puisse y vivre, ne serait-ce qu'un court instant. Des murs fissurés de toutes parts, des plafonds effondrés laissant couler toute la pluie qui tombe. Une humidité à vous couper le souffle et des égouts éclatés laissant apparaître toute la laideur d'une réalité désolante. «Le recensement ? Vous plaisantez ou quoi, c'est devenu un rituel auquel plus personne ne croit», nous dira un père de famille. «Regardez, pour preuve, nos affaires sont toutes préparées dans ce coin car au Ramadhan passé, le passage d'une commission nous a fait savoir que notre relogement est imminent et qu'il fallait être prêt, mais personne n'est revenu et on nous a oubliés une fois de plus», nous dira un vieil homme adossé contre un mur de l'une des chambres fissurées où des bassines sont éparpillées pour contenir les grosses gouttes de pluie. C'est dans ces conditions que cet Algérien dort avec sa femme qui nous dira avec désespoir «nous attendons la mort nous n'attendons plus rien de ces autorités qui mentent». Une autre d'enchaîner «vous savez, notre Etat attend toujours qu'il y est des morts pour agir mais moi, je ne veux pas mourir, je veux vivre dignement, je suis trop jeune pour mourir afin de faire réagir !». Bien évidemment, les autorités ont été dépêchées sur les lieux du drame, à leur tête le wali d'Oran. Mais la question que chacun se pose c'est que ces autorités connaissent par cœur l'état des lieux et l'urgence à reloger toutes ces familles, «les listes» existent et les promesses encore plus, pourquoi tant de lenteur dans le relogement de ces cas extrêmement urgents ? La réponse ne s'est pas fait attendre, nous avons reçu un communiqué adressé à notre rédaction par les services de la wilaya. Il y est précisé que ce même haouch où a eu lieu l'effondrement partiel avait fait l'objet de relogement de ses habitants en 2000, toutefois il n'avait pas été détruit et ainsi, il a été occupé par d'autres familles. L'on apprend que le wali d'Oran a décidé de reloger les 28 familles occupant ces lieux avec effet immédiat de démolition de l'habitation sitôt les familles évacuées. Amel Bentolba Journées de lutte contre les violences faites aux femmes Le collectif de «Jeunes Mostaganem» en campagne Hier, mardi, s'est tenue à la bibliothèque de l'université Abdelhamid-Benbadis la campagne d'activisme de 16 jours contre les violences faites aux femmes. L'association du collectif «Jeunes Mostaganem» appuyée par l'Afepec (Association féministe pour l'épanouissement de la personne et l'exercice de la citoyenneté) organise des journées de sensibilisation contre la violence faite aux femmes. L'objectif de cette rencontre est de dresser un état des lieux de la situation sur les actes de violences dirigés contre la gent féminine causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques sexuelles ou psychologiques y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté que ce soit dans la vie publique ou privée. La représentante de l'association du collectif «Jeunes Mostaganem» dira en marge de cette manifestation que : «la violence faite aux femmes est un frein au développement ; quand une femme subit des violences ; c'est aussi sa famille qui en pâtit. Cette violence empêche les femmes de faire valoir pleinement leurs droits économiques, sociaux et culturels». Notre interlocutrice aspire à un monde dans lequel les femmes pourraient disposer de leurs corps comme de leur vie, un monde où elle pourrait vivre sans violence et où leurs droits seraient respectés et c'est pour ce principe que cette association et ses partenaires combattent non seulement les symptômes et les conséquences de la violence mais aussi ses causes. Une exposition de photos et de toiles artistiques illustrant d'une manière crue le harcèlement et le sexisme ordinaire contre les femmes se tient dans le hall de la bibliothèque alors qu'une projection de 2 courts-métrages suivis de débats «femmes battues» et «tristesse souriante» de Mohamed El Amine Beghoud ont été projetés et des communications sur le thème de la violence faites aux femmes ont été animées par des enseignantes de l'université du département des Arts. A. B. Relizane Les élèves de Nouamria réclament le transport scolaire Bien que l'Etat débloque des sommes colossales pour l'amélioration du cadre de vie, certaines localités sont toujours en dehors de la zone de développement. La population de la petite localité Nouamria, relevant de la commune de Yellel, à une trentaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Relizane, réclame des bus de transport scolaire. En effet, ce petit hameau situé sur les hauteurs de ladite municipalité, ne dispose pratiquement pas de bus de ramassage scolaire, au grand dam des écoliers et surtout de leurs parents. Ainsi et selon plusieurs témoignages, les élèves sont obligés de parcourir plus de huit kilomètres à pied, afin de regagner l'établissement scolaire le plus proche. «Depuis la rentrée, on n'a pas cessé de réclamer des bus pour nos enfants. Mais à chaque fois, les autorités concernées font la sourde oreille !», explique un père de famille, et ajoute : «Je suis obligé de quitter mon travail afin d'aller chercher mes enfants de l'école. Car, par les temps qui courent, on n'est jamais trop prudent», a-t-il indiqué. Les écoliers courent un réel danger en empruntant cette route jonchée de crevasses et autres ravins. Pis encore, ils font face à des égouts à ciel ouvert et autres immondices. Par ailleurs, il y a lieu de préciser que le maire de Yellel, avait, lors du conseil de wilaya dédié à la rentrée scolaire, interpellé le chef de l'exécutif à ce propos. Cependant, force est de constater qu'aucune mesure concrète n'a été prise. D'ailleurs, certains parents d'élèves menacent d'empêcher leurs rejetons de regagner leurs établissements, si ce problème venait à perdurer, nous a-t-on encore fait savoir. A. Rahmane NAÂMA Fin de cavale d'un voleur de véhicule N. L. un homme originaire de Tlemcen, âgé de 34 ans, auteur du vol d'une voiture de marque Peugeot 406 de Tlemcen, a été arrêté par les éléments de la BRI de la Sûreté de la wilaya de Naâma sur les hauteurs de la ville de Asla. Le malfaiteur qui faisait l'objet d'un avis de recherche, après une plainte déposée par le propriétaire du véhicule répondant aux initiales de L. B., originaire lui aussi de Tlemcen, était activement recherché par les services de sécurité. C'est au barrage fixe de la police sis à l'entrée de la ville de Aïn-Sefra, que l'indélicat chauffeur a été identifié avec le véhicule volé, mais il ne laissa aucune occasion aux policiers de lui dresser obstacle, un semblant temps d'arrêt et il finit par faire une embardée à grande vitesse en prenant la fuite. Après une longue poursuite, une embuscade dressée par les éléments de la BRI de la Sûreté de wilaya de Naâma sur les hauteurs de la ville de Asla a mis fin à la cavale du voleur de la 406 qui a été récupérée avec les papiers du propriétaire. Présenté au parquet, le mis en cause a été placé sous mandat de dépôt, pour les délits suivants : vol, non obéissance aux policiers et fuite. B. Henine EL-ABIODH-SID-ECHEIKH Un Qatari et un Egyptien trouvent la mort dans un tragique accident de la route Trois personnes ont péri dans un tragique accident survenu en début de cette semaine, sur la RN6B reliant la commune d'El-Abiodh-Sid-Cheikh à celle d'El-Bnoud (une commune située à l'extrême sud de la wilaya d'El-Bayadh, jouxtant l'Erg occidental). Deux personnes de nationalité étrangère (un Qatari et un Egyptien) ainsi qu'un élu local d'El-Bnoud ont trouvé la mort sur place, alors que deux blessés de la même délégation ont été évacués en urgence vers les UMC de l'hôpital de la ville d'El-Abiodh-Sid-Cheikh, apprend-on. En effet, les mauvaises conditions climatiques ont été à l'origine de l'accident de la délégation quatarie qui était à bord d'un véhicule Toyota 4x4, qui a fait un long dérapage sur une chaussée glissante, pour finir sa course après plusieurs tonneaux sur plusieurs mètres. Les victimes ont été transférées à la morgue du même hôpital, indique-t-on. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de l'accident. B. H. Sidi-Bel-Abbès 1 quintal de kif traité saisi sur l'autoroute Est-Ouest Dans la journée de lundi dernier, les douanes de Sidi-Bel-Abbès ont intercepté, sur l'autoroute est-ouest, au niveau de la localité de Benbadis, une Chevrolet dont le réservoir d'essence contenait 130 kg de kif traité. Le conducteur a été arrêté. Le véhicule et la drogue ont été saisis. A. M. EDUCATION Sit-in régional des intendants à Mascara Les intendants ont répondu à l'appel de l'UNPEF. Malgré la pluie, ils ont observé, hier, un sit-in devant le siège de la Direction de l'éducation de Mascara. Ils étaient venus de Mostaganem, Tlemcen, Aïn-Témouchent, Relizane, Sidi-Bel-Abbès et Tissemsilt, ceci pour l'Ouest, alors que deux représentants ont fait le déplacement de Guelma et El-Oued pour se solidariser avec leurs sept collègues de la wilaya de Mascara. Ils qualifient cette décision d'arbitraire prise par le directeur de l'éducation après la grève nationale, nous dira le représentant de l'UNPEF de Mascara. La protestation s'est déroulée dans le calme et en fin de matinée, c'est une procession de femmes et d'hommes de la corporation qui a entamé une marche vers le siège de la wilaya. Côté participation, les protestataires étaient au nombre d'une centaine.