La corruption est assez perceptible en Algérie. C'est le constat que l'Organisation non gouvernementale de lutte contre la corruption Transparency International dresse encore. Selon son Indice 2014 de perception de la corruption IPC, rendu public hier, Transparency International classe l'Algérie au 100e rang sur 175 pays classés sur une échelle allant de 0 (secteur public perçu comme extrêmement corrompu) à 100 (secteur public perçu comme extrêmement intègre). Une note de 36 sur 100 est accordée à notre pays, tandis que le Danemark arrive en tête du classement avec une note de 92 sur 100 et que la Corée du Nord et la Somalie ferment la marche avec une note de 8 sur 100. Une mauvaise notation qui ne constitue pas une surprise selon l'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC). Celle-ci considère que «non seulement l'Algérie n'a fait aucun progrès pour faire reculer l'avancée dévastatrice de ce fléau, mais plus grave, la seule volonté du pouvoir est de neutraliser toute perspective de lutte contre la corruption, et ce, par tous les moyens». En ce sens, l'AACC évoque une «mauvaise législation anti-corruption (qui plus est non appliquée) ; justice complice et relais du pouvoir ; organes de contrôle et institutions spécialisées gelés de fait ; dénonciateurs systématiquement réprimés ; corruption comme instrument de pouvoir et du pouvoir à tous les niveaux ; transactions commerciales internationales de l'Algérie soumises à une corruption systématique, etc.» Notons, selon l'AACC, que l'Algérie « obtenait en 2013 la note de 3,6 sur 10 et la 94e place ; en 2012 3,4 sur 10 et la 105e place; en 2011 la note catastrophique de 2,9 sur 10, la même que celle de 2010, et la 112e place, reculant de 7 places par rapport au classement de 2010 !».