Les chantiers avancent bien dans les villes de Mongomo et Ebebiyin, qui accueilleront les rencontres du premier tour des groupes C et B. Selon le directeur de la communication de la CAF, le camerounais Junior Binyam, interrogé par l'agence de presse sénégalaise, les sites qui avaient suscité les inquiétudes des participants seront «prêts» dix jours avant le début du tournoi. Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) «Au plus tard, le 7 janvier, soit 10 jours avant le coup d'envoi de la compétition, les sites d'entraînement et le terrain de compétition seront aux normes», assure le responsable des médias au niveau de la CAF. Junior Binyam qui s'exprimait à l'occasion d'un séminaire dédié aux officiers médias des fédérations affiliées à la CAF, réunis au Centre d'excellence de Mbankomo (près de Yaoundé), a confirmé que les stades de Mongomo et d'Ebebiyin seront dotés de pelouses importées d'Espagne. Concernant la ville de Mongomo, qui accueillera les deux premiers matches de l'Algérie, le 19 janvier face à l'Afrique du Sud et le 23 devant le Ghana, le directeur des médias de l'instance africaine a fait savoir que «le stade était déjà prêt à 75%», lors de la CAN 2012 où il a servi de camp de base à certaines équipes. Déjà à l'époque, le stade de Mongomo qui peut accueillir 4 000 personnes devait servir de site d'accueil d'un des quatre groupes lorsque la Guinée équatoriale s'était dite prête à organiser à elle seule la phase finale. «Mais puisqu'il y avait eu une co-organisation (avec le Gabon), les travaux avaient été arrêtés», a rappelé M. Binyam, rassuré par la capacité des autorités locales à livrer lesdites infrastructures, remises aux normes internationales à temps. M. Binyam précisera que les pelouses importées d'Espagne ont été recommandées par un expert de la Fifa. «C'est sur les conseils d'un expert de la Fifa chargé de la gestion des pelouses sur les sites des compétitions de l'instance mondiale qu'il a été décidé l'importation des pelouses régénérées», a-t-il expliqué avançant, d'autre part, que «tout sera en place à temps avec des pelouses aux normes internationales.» Le chargé des médias de la CAF a, ensuite, confié que ces pelouses auront, aussitôt installées, besoin de deux semaines pour devenir «utilisables». A propos des inquiétudes affichées par les équipes de ces deux poules (B et C) concernant le volet hébergement, Junior Binyam a reconnu les difficultés mais s'est montré serein quant à voir les délégations domiciliées à Mongomo «logées suivant les standards internationaux». Il ne dira rien sur les conditions d'accueil et d'hébergement sur le site d'Ebebiyin. Sauf que durant les deux semaines qu'il a passées en Guinée équatoriale, il lui a semblé que les capacités hôtelières seraient «suffisantes». Des quotas et des conseils... Pour les officiels et les médias des pays qualifiés, M. Binyam s'est montré moins expressif concernant ce volet. Evoquant, à ce titre, la ville de Mongomo qui abritera la poule C (Algérie, Ghana, le Sénégal et l'Afrique du Sud), il a juste rappelé que cette ville se trouve à 200 km de Bata, la capitale économique. Et que cette distance peut être parcourue en deux heures de temps par route. «Il n'y a vraiment aucune inquiétude à avoir. Avec une voiture normale et en roulant avec beaucoup de responsabilité, on peut quitter Bata et aller suivre son match à Mongomo en deux heures», a-t-il affirmé. Une «confidence» qui doit inciter les postulants à opter pour un séjour à Bata avec des va-et-vient sur Mongomo. Junior Binyam qui a salué cette première rencontre des officiers médias d'une cinquantaine de fédérations nationales africaines, initiées par le président de la CAF Issa Hayatou, a annoncé que sa structure va accorder, à l'occasion de la 30e CAN de football (17 janvier- 8 février) en Guinée équatoriale, 50 accréditations aux photographes et journalistes de la presse écrite de chaque pays qualifié en phase finale. «Nous avons décidé d'accorder 750 accréditations aux photographes et journalistes de la presse écrite et aux sites web des pays qualifiés et 100 pour ceux du pays hôte», a-t-il déclaré lundi à l'occasion de l'ouverture du séminaire qui s'étalera jusqu'au 11 décembre. Il ajoutera que le principe retenu pour l'attribution de ces accréditations « n'est pas celui du premier arrivé et premier servi», a-t-il signifié avouant qu'«il serait anormal qu'un journaliste ayant couvert plusieurs phases finales de la CAN parce qu'il s'est accrédité au dernier moment puisse être laissé de côté». Une chose est sûre : des problèmes en Guinée équatoriale, il y en aura lors de cette compétition accueillie par le gouvernement équato-guinéen au pied levé suite au désistement du Maroc. Le président de la CAF, Issa Hayatou, a, lui-même, reconnu les insuffisances du pays organisateur. Pour rappel, lors de la CAN-2013, en Afrique du Sud, un millier de reporters de presse écrite (les radios et télévisions bénéficient d'un autre type d'accréditation) a été recensé. Parmi lesquels, 124 journalistes algériens. Un nombre qui sera revu à la baisse à l'occasion de cette 30e édition.