«Encourageante» mais nécessitant néanmoins encore un effort d'explication en direction des autres partis politiques. C'est la conclusion à laquelle est arrivée la direction du FFS qui évaluait hier son initiative politique. Le FFS espère pouvoir tenir la première phase de la conférence nationale le 24 février. Nawal Imès - Alger (Le Soir) La direction du Front des forces socialistes est prête à reprendre son bâton de pèlerin pour lever les équivoques au sujet de son initiative politique. Son premier secrétaire national reconnaissait hier que certains acteurs politiques avaient probablement mal compris les tenants et les aboutissants de cette démarche en raison de «préjugés». Nullement découragée par ces réticences, la direction du FFS repart pour un second round de contacts. Auparavant, ses instances évaluaient hier les résultats de cette première phase. Il en ressort, selon Mohand Amokrane Cherifi, beaucoup de «réserves» à l'égard du processus. Les partis au pouvoir, dit-il, craignent que cette conférence ne serve de cadre pour contester la légitimité du pouvoir tandis que les membres de la CNTD estiment pour leur part qu'une pareille démarche n'aurait de sens que si le «pouvoir réel» y prenait part. Qu'à cela ne tienne, le parti a tracé son plan d'action et réfléchit déjà aux détails d'ordre pratique pour la tenue de la conférence nationale du consensus. Le FFS voudrait organiser ce qu'il appelle la première phase dès le 24 février prochain. Qui y sera présent ? Tous ceux qui auraient dit oui à cette initiative sans aucun préalable. Serait-il possible que le FFS adresse une invitation à la présidence de la République et à l'armée ? Le premier secrétaire du parti répond à cette question par un «chaque chose en son temps». Pour y prendre part, les participants devront d'abord souscrire un double engagement éthique et politique. Le FFS compte beaucoup sur la participation du pouvoir sans lequel, dit-il, aucun consensus ne serait possible. Prenant acte des nombreuses critiques qu'a suscitées l'initiative de son parti, son premier secrétaire a tenu hier à préciser qu'il ne s'agissait nullement de torpiller l'initiative de la CNLTD puisque l'idée du consensus, affirme Nebbou, est antérieure à la naissance de ladite coordination. Le parti prendra donc le temps de réexpliquer à nouveau ses choix et sa démarche faisant fi des résistances des uns et du scepticisme des autres.