Le Front des forces socialistes (FFS) tient toujours à son consensus national et compte le vulgariser davantage dans la perspective de sa matérialisation, surtout que l'option n'émeut pas trop le pouvoir, comme celle de la transition démocratique prônée par une bonne partie de l'opposition. M. Kebci - Alger (Le Soir) Preuve en est que le sujet sera au menu de la toute prochaine session ordinaire du conseil national du parti, convoqué pour samedi prochain et dont il constitue le principal point à l'ordre du jour. En effet, les membres de cette instance du parti éplucheront ce mot d'ordre de consensus national avec la revue de tous les modèles internationaux et l'étude en particulier du cas de notre pays. Une démarche presque similaire à celle adoptée par la coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) qui projette d'ouvrir à la toute prochaine rentrée sociale, son cycle de conférences thématiques par un débat autour des modèles de transition démocratique de par le monde. Une conférence prévue, pour rappel, le 21 juillet dernier mais ajournée faute d'autorisation de la wilaya d'Alger. Et le même thème de consensus national sera au cœur de l'université d'été du FFS, prévue à la toute première semaine du mois de septembre prochain au niveau, comme le veut la tradition, de la cité balnéaire de Souk-El-Thenine, dans la wilaya de Béjaïa. Et cette option de consensus national, l'ancien Premier secrétaire national et actuellement un des cinq membres du présidium du parti, nouvelle instance créée à l'issue du dernier congrès du front pour pallier le départ de l'ancien chef charismatique, Hocine Aït-Ahmed, vient d'en réitérer l'impératif. Ali Laskri a en effet insisté, vendredi dernier, sur «la nécessité d'aller vers la construction d'un consensus national et sur la formation politique des jeunes militants». Pour le député de Boumerdès, «le FFS œuvre à la construction d'un consensus national pour instaurer, de manière pacifique, une vraie démocratie et un Etat de droit», a-t-il affirmé, en marge d'un hommage rendu au défunt ancien secrétaire fédéral au niveau de la wilaya de Tizi-ouzou, Mourad Kacer, décédé il y a tout juste une année. Laskri n'a pas omis d'évoquer la conjoncture nationale et régionale qui doit être prise en compte avec toute la vigilance requise. D'où, selon lui, le souci de «ne pas bousculer les choses ou faire n'importe quoi», car la construction pacifique d'un consensus national et l'instauration d'une véritable démocratie nécessite du temps. Pour lui, le FFS «prendra le temps qu'il faudra pour faire aboutir cette démarche, sans verser dans la précipitation».