C'est une information on ne peut plus «explosive» dont s'est fendu le journal online camerounais 237online.com ainsi que d'autres publications comme cameroon-info.net et même française, samedi. Une information qui jette le trouble, pour le moins que l'on puisse dire, sur les suites de l'affaire Ebossé et ce, même s'il faut prendre avec des pincettes tout ce qui a été rapporté dans l'article en question. Si l'on doit se fier à ce qui est rapporté par ces publications, le regretté attaquant de la JSK, Albert Ebossé, a été froidement assassiné. «Au cours de l'examen de la dépouille, nous avons constaté une série de cinq lésions assez patentes qui ne corroborent pas avec la thèse avancée dans un premier temps par les autorités algériennes qui laissait croire que le joueur aurait été tué par un projectile lancé depuis les gradins» a affirmé le docteur André Mouné, le médecin ayant dirigé l'équipe spécialisée lors de l'autopsie pratiquée à l'hôpital militaire de Douala. C'est lors d'une conférence de presse, tenue samedi donc, que le médecin a présenté publiquement les conclusions du rapport d'autopsie, en présence d'avocats locaux et français. Une affaire qui rebondit à un moment où l'on ne s'y attendait pas même si beaucoup se demandent si l'affaire n'a pas été, comme qui dirait, classée chez nous. A scruter de près les faits et leur chronologie depuis cette dramatique issue du match JSK-USMA du 23 août dernier, il apparaît presque clairement que les Camerounais, le père d'Albert Ebossé et ses avocats conseils principalement, commencent à tenter de mettre à leur profit cette espèce d'immobilisme dans le traitement de l'assassinat d'Albert Ebossé. Depuis le communiqué du parquet de Tizi-Ouzou faisant état de la mort du joueur camerounais suite à un traumatisme causé par un objet contondant ayant provoqué une hémorragie interne, rien n'est venu éclairer la lanterne de l'opinion publique. Au contraire, le doute et la remise en cause de la version officielle de la raison du décès d'Ebossé se sont installés chez les supporters de la JSK qui ne se privèrent pas de le clamer haut et fort lors d'au moins deux manifestations dans les rues de Tizi-Ouzou, le 13 septembre puis il y a moins d'un mois lors d'une grève générale assortie d'une marche à travers les rues de Tizi. En attendant que la lumière provienne peut-être des autorités judiciaires à Tizi-Ouzou, pour savoir où en est l'enquête, et pourquoi pas une réaction sur la remise en question de l'autopsie pratiquée au CHU de Tizi, les parents d'Albert Ebossé disent espérer qu'un procès aura bien lieu en Algérie et, dans cette perspective, ils ont saisi des personnalités aussi influentes que le chef de l'Etat camerounais Paul Biya ainsi que Sepp Blatter et Issa Hayatou.