L'exécutif ne rate plus une occasion pour rassurer sur l'impact de la dégringolade du prix du pétrole. Jeudi, c'est à partir du Sénat que les ministres du Travail et du Commerce ont assuré que ni l'abrogation de l'article 87 bis ni les subventions accordées aux produits de première nécessité ne seront remis en cause. Nawal Imès - Alger (Le Soir) L'Algérie n'est pas en crise, a martelé Amara Benyounès depuis les couloirs du Conseil de la nation. Il ne faut, selon lui, surtout pas croire les écrits des journaux. Le ministre du Commerce reconnaît que «certes, les prix du pétrole dégringolent, mais l'Algérie a les moyens et les capacités de faire face à cette situation». D'ailleurs, affirme-t-il, le gouvernement n'envisage nullement de réviser sa politique de subvention des produits de large consommation. Interrogé au sujet de l'augmentation de la facture des importations, Amara Benyounès a estimé que le gouvernement ne pouvait interdire l'importation de certains produits bien qu'ils ne soient pas nécessaires, étant donné que le respect des règles du commerce extérieur consacre la liberté des échanges. L'Algérie, dit-il, «est sortie de la gestion administrative du commerce, et c'est la loi du marché qui règne actuellement». Même discours chez son homologue du travail. Mohamed El Ghazi a assuré que la décision de l'abrogation de l'article 87 bis, du code du travail, relatif à la définition du salaire national minimum garanti ne sera pas abandonnée. «Nous n'allons pas revenir sur la décision de supprimer l'article 87 bis et l'Etat respectera ses engagements concernant cette question», n'hésitant pas à parler d'«intox» en évoquant des informations faisant état de la possibilité de voir le gouvernement ajourner cette décision. Formel, le ministre du Travail assure que la loi de finances 2015 a été adoptée et sera signée par le président de la République avant d'être appliquée.