La ministre de la Poste et des technologies de l'information et de la communication écarte tout impact de la chute des prix du pétrole sur son secteur. Selon ses déclarations, «la poste et les technologies de l'information est un secteur productif qui peut se prendre en charge par lui-même». Salima Akkouche - Alger (Le Soir) Quel impact pourra produire la chute des prix du pétrole sur les projets de développement du secteur de la poste et des télécommunications ? «Aucun», selon la première responsable du secteur. Zohra Derdouri a expliqué que le secteur fait «l'exception». Comment ? «La poste et les télécommunications est un secteur productif et peut donc se prendre en charge lui-même.» C'est ce qu'a expliqué la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication qui a réuni hier, à Alger, les directeurs de la poste et des Tic des 48 wilayas pour décortiquer ensemble les problèmes du secteur. Une réunion à huis clos de deux jours entre la ministre de la Poste et des TIC et ses directeurs régionaux pour faire le diagnostic du secteur. «Nous allons évaluer l'état d'avancement de la mise en œuvre des actions inscrites à l'actif de notre secteur, exposer et identifier les difficultés et les dysfonctionnements que rencontrent les directeurs des différentes wilayas pour essayer de les aider à résoudre leurs problèmes. Nous allons aussi faire des propositions pour le développement du secteur dans les différentes régions. Nous avons constaté lors des visites qu'il y avait des spécificités régionales que nous devons prendre en compte», a indiqué Mme Derdouri. Evoquant les projets de son secteur, la ministre de la Poste et des TIC a indiqué que le programme quinquennal porte d'abord sur la poursuite du développement de l'infrastructure pour atteindre plus de citoyens, augmenter l'accès et le débit au niveau de tout le territoire national, le raccordement des zones industrielles, des établissements d'éducation, de formation et de santé, ainsi que 2049 annexes des communes et le déploiement de la technologie 4G fixe pour atteindre un objectif de 2 millions d'accès. Le secteur, dit-elle, va axer aussi ses efforts sur l'émergence d'applications locales qui contribueront au développement d'une économie numérique et de la promotion de nouveaux incubateurs pour l'innovation dans le domaine des TIC, pour encourager la création d'entreprises et de microentreprises. Le e-commerce constitue aussi un défi pour le secteur. Mais pour sa mise en œuvre, souligne la première responsable du secteur, il faudra d'abord créer un contexte national de confiance numérique qui se concrétisera à travers la mise en place d'entités permettant la sécurisation des données et des systèmes. Ceci sera possible avec l'utilisation de la certification électronique dont le projet a été adopté par l'APN jeudi dernier. L'intervenante a aussi rappelé le lancement du service universel dans le domaine des télécommunications. Il permettra une plus grande couverture des zones isolées en matière de téléphonie et d'internet et le délai du lancement est fixé au plus tard le 1er semestre 2015. Concernant l'activité postale, Mme Derdouri a indiqué que son programme sera axé sur la généralisation de l'informatisation des bureaux de poste, l'extension du parc des guichets automatiques bancaires, le développement de la monétique, la mise à disposition de moyens de paiement diversifiés, la généralisation de la traçabilité du courrier et la sécurisation des systèmes grâce aux sites de secours (back-up).