La nouvelle année a commencé de la même manière que s'est achevée celle qui s'est écoulée au RND de Tizi-Ouzou. Déjà, en novembre dernier, lors du déplacement de Azzedine Mihoubi pour l'installation de la commission chargée de préparer le conseil de wilaya projeté pour ce début d'année, il est apparu au grand jour que la cassure était irrémédiable entre les deux groupes distincts ayant décidé de s'affronter pour une question de légitimité que les uns contestent aux autres. Près de deux mois se sont écoulés depuis ce premier échange pour le moins acerbe, mais aucune des deux parties ne semble avoir tempéré ses ardeurs. C'est ce qu'illustrent les affrontements ayant émaillé, hier à l'hôtel Lalla-Khedidja, la rencontre dédiée à l'élection des nouveaux membres du bureau de wilaya. Une formalité vite expédiée par les nouveaux tenants des responsabilités du RND à Tizi-Ouzou, avant que n'entrent en scène des militants décidés à mettre fin à ce qu'ils qualifient de mascarade menée avec le concours de personnes n'ayant pour la plupart aucun lien avec le RND. Au premier rang des contestataires, figurent deux députés, dont le premier responsable du parti à Tizi-Ouzou depuis des années, le député Tayeb Mokadem. Des échauffourées ont éclaté juste après les travaux, vite expédiés donc, et il aura fallu une porte dérobée pour permettre au superviseur dépêché d'Alger pour échapper à la colère de ceux qui se disent «les authentiques militants du RND». Il reste à savoir maintenant comment la direction du parti du président du Sénat appréciera et l'élection du nouveau bureau de wilaya de Tizi-Ouzou et de l'impact du RND qui a toujours ambitionné de jouer les premiers rôles dans une région où rien ne lui est acquis malgré quelques succès électoraux, il est vrai réussis lors de consultations marquées par des défections volontaires des partis traditionnellement les mieux implantés en Kabylie. A. M. Campagne oléicole à Bouira Plus de 6 millions de litres d'huile attendus La campagne oléicole bat son plein à Bouira. Avec une superficie de 34 000 hectares du verger oléicole, dont 22 000 sont en production, la wilaya de Bouira fait partie de ces wilayas oléicoles par excellence. Et qui plus est, possède l'une des variétés les plus réputées en matière de taux d'acidité le plus faible en Algérie et même dans le pourtour méditerranéen. La variété Achemlal dominante dans la région de M'chédallah, dont le bassin est considéré comme un important réservoir oléicole avec plus de 1 700 hectares de verger oléicole, constitue le label pour cette région qui a eu par le passé à décrocher des médailles d'or lors des foires internationales de Milan en 1939. Aujourd'hui, bien que tout le monde soit d'accord pour affirmer que l'huile d'olive est l'une des sources de devises et d'exportation dans l'avenir, aujourd'hui que l'on parle enfin et sérieusement de l'après-pétrole, il est utile de rappeler aux pouvoirs publics que la politique entretenue jusque-là pour ce produit, doit changer. Elle doit changer en créant un véritable office oléicole qui prenne en charge la filière en traçant l'itinéraire technique pour la récolte d'une olive saine, laquelle offrirait une huile exportable. Cela étant, présentement, avec une surface productive de plus de 22 000 hectares, la wilaya de Bouira s'attend à une production de quelque 6 millions de litres d'huile. Une production qui classe la saison actuelle comme l'une des plus prolifiques puisque l'année dernière, la production était de seulement 3 millions de litres. Au sujet de la campagne en elle-même, d'aucuns à l'instar de Farid qui possède un verger oléicole au village Thamourth Ouzemmour dans la commune de M'chédallah, jugent le rendement acceptable avec une moyenne de 16-18 litres par quintal d'olives. «Avec la sécheresse qui a persisté durant les mois de septembre et octobre ; période où généralement l'olive prend poids et récupère un peu de la sécheresse de l'été, les rendements actuels sont jugés très satisfaisants», dira-t-il. Au sujet des prix de l'huile, le même interlocuteur qui précise que le litre d'huile est cédé actuellement au niveau des huileries à 600 dinars, les juge «raisonnables puisque l'année dernière déjà, l'huile d'olive était cédée à plus de 650 dinars». Pour rappel, pour la présente campagne oléicole, quelque 192 huileries entre modernes, semi-traditionnelles et traditionnelles sont mobilisées pour la trituration de quelque 350 000 quintaux d'olives réparties essentiellement sur les régions de M'chédallah, Bechloul, Haizer, Kadiria et Lakhdaria. Y. Y. TRANSPORT A TIPASA Plus de 64% des licences inutilisées Lors de la session de décembre 2014 de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), des révélations surprenantes, ont été faites par le secteur du transport. Ainsi, sur les 2 727 licences de taxis, délivrées au niveau de la wilaya de Tipasa, seules 979 licences sont opérationnelles en 2014, soit 36% des licences attribuées. A quoi est dû cet absentéisme de taxis ? Ce n'est certainement pas dû à la tarification régie par les dispositions de la circulaire 2503 du 29 décembre 2012, ni au décret 230/12 du 24 mai 2012, qui réglemente le mode de transport des taxis collectifs de 7 Places. Pourtant, le nombre de voyageurs utilisant des taxis dans la wilaya de Tipasa est important. Il avoisine les 24 000 places par jour sur l'ensemble du territoire de la wilaya de Tipasa, dont plus de 12 000 places sont dédiées aux taxis collectifs intercommunaux et seulement 5 000 aux taxis utilisés en individuels. Ainsi, plus de sept millions et demi de citoyens recourent annuellement aux taxis, contre près de 70 millions de citoyens par an qui recourent aux transports publics (bus, autobus, microbus etc.) de la wilaya de Tipasa et représentant près de 1300 bus, gérés par plus de 1 000 opérateurs. Signalons par ailleurs que la moyenne d'âge de ces bus, toutes catégories confondues reste aussi sujette à controverse, sachant que plus de 400 véhicules ont une moyenne d'âge située entre 15 et 19 ans ; plus de 240 bus ont un âge variant entre 10 et 14 ans et enfin près de 280 bus sont âgés entre 5 et 9 ans. Si on s'évertue à rechercher les causes de la sous-utilisation des licences de taxis dans la wilaya de Tipasa, il conviendrait de remarquer que le rapport taxis opérationnels /population par commune, fera ressortir que les grands pôles populaires restent favorisés par rapport aux zones rurales. Le cas de Koléa est éloquent ; cette ville qui dispose de près de 60 000 habitants bénéficie de 230 licences de taxis pour une superficie de 38 km2 desservie en majorité par des bus. La ville de Fouka habitée quant à elle par le même nombre d'habitants bénéficie de 336 licences de taxis couvrant une superficie de 13 Km2. Le même phénomène est observé au niveau de Bou Ismail, dont la population avoisine les 45 000 habitants et qui bénéficie de 254 licences de taxis couvrant 14 km2 En marge de cette analyse, Il convient d'examiner la répartition des taxis à la lumière des superficies et des densités dans les contrées rurales ,à l'instar de Messelmoun qui a une superficie de 201 km2, et qui ne dispose que de 6 taxis opérationnels ; celle de Menaceur qui a une superficie de 191 km2, et ne disposant que de 11 taxis ainsi que de celle de Beni Milleuk située à l'extrême ouest de la wilaya, à la frontiere de la wilaya de Aïn Defla, ayant une superficie de 103 km2 et ne disposant quant à elle que de 3 taxis opérationnels... !. Ces statistiques traduisent-elles un déséquilibre et une inadéquation entre la répartition de ces taxis et les besoins de la population ou bien un phénomène d'attribution de licences de taxis qui obéit à d'autres critères et à d'autres préoccupations citoyennes ? Houari Larbi Khemis Miliana Des vices de construction apparaissent dans les appartements vendus par l'Agence foncière de Aïn Defla La veille du 1er Novembre dernier, c'est le ministre des Ressources halieutiques, M. Ferroukhi Sid-Ahmed, qui a présidé la cérémonie symbolique de distribution des arrêtés et des clefs des nouveaux appartements et duplex construits par l'Agence foncière de Aïn Defla, réalisés à l'entrée ouest de la ville de Khemis Miliana sur l'assiette récupérée après la destruction d'une ancienne briqueterie. Il s'agit d'appartements de haut standing, vendus aux enchères, certains même à 12 millions de DA. Certains de ces acquéreurs avaient manifesté leur joie de prendre possession de leurs nouvelles habitations chèrement payées mais ils ne savaient pas que 2 mois après, ils allaient connaître leur désenchantement. En effet, dans un des duplex du rez-de-chaussée, au moment d'emménager, le propriétaire se rend compte, que le parquet souffre de graves défauts dans la pose et d'un affaissement du sol. Nous nous sommes déplacés sur les lieux et nous avons constaté l'équivalent de plussieurs camions de déblais entreposés devant l'entrée, parce qu'il était en train de réparer un tant soit peu le grave défaut. Contacté jeudi dernier à ce sujet, le propriétaire reconnaît les faits et déclare que l'actuel directeur de l'agence accompagné du chef du bureau d'études s'étaient rendus sur les lieux pour prendre en charge le problème, non sans manifester son désappointement. Un confrère de la presse locale qui, lui aussi, a enquêté sur le sujet rapporte qu'il a été proposé au propriétaire une vingtaine de sacs de ciment pour effectuer la réparation et au maçon, qui a tenu à garder l'anonymat et qui a effectué les travaux, de ne pas ébruiter l'affaire. Toujours selon le propriétaire, les responsables de l'agence n'arrêtent pas de défiler sur les lieux. Ce duplex fait partie d'un lot de 32 habitations. Par ailleurs lors de notre visite du site, un autre acquéreur, demeurant dans un appartement du lot des 36 logements, s'adresse à nous pour nous faire part des déboires qu'il vit depuis qu'il a emménagé au n°110 au deuxième étage avec 3 appartements au-dessus de lui. Il dit souffrir d'un grave problème d'étanchéité et nous invite à constater de visu, en nous faisant visiter les lieux. Il affirme que le premier jour où il est entré, il a constaté que l'eau ruisselait sur un des murs mitoyens de la chambre. Il nous montre tout le soubassement de l'appartement rongé par l'humidité atteint déjà de décrépitude. Selon lui, les responsables de l'agence lui ont suggéré de refaire les canalisations d'évacuation des eaux de la baignoire et des toilettes. Il affirme que c'est ce qu'il a fait et même tous les joints d'isolation refaits, le problème persiste. Pire encore, il se dit désabusé de constater que ni la salle de bains ni les toilettes ne possèdent d'ouverture d'aération, ce qui n'est pas sans danger. On lui a bien dit qu'il existait une gaine d'aération mais en fait de gaine, il n'y en a point. Lui ayant demandé s'il était le seul à avoir rencontré des problèmes de vice de construction, il dit que pour l'instant, on ne le sait pas parce que très peu d'acquéreurs ont pris possession de leurs logements et que les problèmes apparaîtront au fur et à mesure. Il souhaite qu'une commission d'expertise se penche sur la situation. Rappelons que la construction de ce pôle d'habitation, qui avait été entamée il y a environ 5 années, du temps de l'ancienne administration de l'Agence foncière, a été faite sur un terrain argileux et pour preuve, l'ancienne usine de fabrication de produits rouges y a fonctionné depuis 1928. Une étude sérieuse donc de la nature des sols devait dicter les moyens techniques et les procédés de construction sur ce terrain car construire, c'est bien et même indispensable, mais pas n'importe où et n'importe comment. On rappellera aussi à ce sujet que le lycée Abou-Dhar-El-Ghifari qui avait été construit non loin de là auparavant, n'a pas tenu une trentaine d'années et que accusant un affaissement du sol, touché dans sa structure par de graves délabrements, on a été obligé de construire un autre de remplacement, l'ancien ayant été totalement abandonné.