Le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR) a tiré à boulets rouges sur les animateurs de la Coordination nationale pour les libertés démocratiques et la transition (CNLTD). Salah Benreguia - Alger (Le Soir) Hier, au cours d'un point de presse animé au siège du parti, Belkacem Sahli s'est dit totalement opposé à la démarche prônée par la CNLTD. «On refuse la plateforme de la CNLTD, issue de la rencontre de Zéralda, car elle est basée sur l'exclusion et le monopole politique», a fait savoir M. Sahli. «Les membres de la CNLTD disent que le président Bouteflika qui est élu démocratiquement par le peuple est l'homme le plus dangereux pour l'Algérie. C'est un discours irresponsable». Toutefois, le conférencier a indiqué que son parti salue l'initiative du Front des forces socialistes (FFS), relative à la tenue d'une conférence du consensus national, d'autant qu'elle vise à resserrer les rangs des Algériens, à consolider leurs acquis et à remédier aux insuffisances relevées, dans le cadre du soutien aux institutions légitimes du pays. Sur un autre sujet, la même source a annoncé que l'Alliance nationale républicaine va bientôt se doter d'un groupe parlementaire politique et non organique. Au sujet du projet de la révision de la Constitution, l'ANR, aux dires de son responsable, appelle les partis d'opposition à la participation «d'autant que le président de la République a laissé les portes du dialogue ouvertes et a insisté sur la participation de toute la classe politique». Passant en revue les différentes activités politiques et organiques effectuées durant l'exercice écoulé, M. Sahli a souligné que pour l'année en cours, l'ANR organisera une série de rencontres et conférences à travers les wilayas du pays. «Dans le cadre de la célébration du 20e anniversaire de la création de l'ANR (elle a été créée le 5 mai 1995 par Réda Malek ndlr), nous organisons des conférences régionales et nationales durant lesquelles on dressera, en toute objectivité, le bilan du parcours de notre parti», a-t-il ajouté. Au volet économique, le secrétaire général de l'ANR a appelé à l'ouverture d'un débat autour de la chute des cours de pétrole pour élaborer une stratégie dans ce sens, insistant sur la nécessité de diversifier l'économie nationale, trop dépendante des hydrocarbures. «La situation est inquiétante mais l'Algérie possède une marge de manœuvre pour bien passer cette période de baisse des prix à travers les différents mécanismes (FRR et les réserves de changes», soutient-il.