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L'association Machaâl Ech-Chahid fait appel aux autorités : Il faut baptiser des institutions et des places publiques dans la capitale de noms de révolutionnaires targuis»
L'association Machaâl Ech-Chahid appelle les autorités à baptiser des institutions et des places publiques dans la capitale de noms de révolutionnaires targuis. En hommage, explique-t-on, au rôle qu'ils ont joué durant la guerre de Libération pour préserver le Sahara du colonialisme français. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) Le sud de l'Algérie a été lui aussi un champ de bataille durant la guerre de Libération. L'association Machaâl Chahid a saisi l'occasion de la commémoration du neuvième anniversaire du décès de Moussa Akhamoukh, moudjahid et ancien chef des tribus touaregs dans le Hoggar, pour évoquer le rôle des Targuis durant la guerre de Libération nationale. Selon Lahcen Zeghidi, historien et enseignant à l'université d'Alger, les Touaregs étaient dans la résistance depuis 1881. Selon lui, «22 insurrections ont été déclenchées dans les régions du Tassili et du Hoggar pendant 39 ans de résistance face au colonialisme français, soit de 1881 à 1920». La région, dit-il, a vécu pendant plusieurs années dans l'isolement sans aucun contact avec le nord du pays. En 1955 un responsable targui, poursuit l'historien, a rencontré l'ancien président Ben bella et lui a parlé de l'absence d'armes dans la région. En 1956, la région a été équipée en armes et la première cellule du FLN a été installée à Tamanrasset, conduite par El Hadj Moussa Akhamoukh. Selon l'intervenant, «la région du sud était très stratégique pour la France en raison de ses richesses naturelles, de son importance géographique comprenant sept pays du Sahel africain et elle était aussi une région stratégique du côté militaire pour les essais nucléaires». Mais le Sahara a surtout, dit-il, attiré l'attention des Français après les manifestations du 11 décembre 1960 et la déclaration des Nations-unies du 14 décembre de la même année concernant le droit des peuples à l'autodétermination. C'est à partir de là, rappelle le conférencier, que de Gaulle a commencé à comploter pour diviser l'Algérie en deux, le Nord et le Sud. Selon lui «des négociations ont été entamées à Tamanrasset à ce sujet mais la proposition a eu un refus catégorique de la part de Bey Akhamoukh, à qui on a proposé le statut de roi dans la région». De Gaulle ne désespère pas cependant, de la situation et tente une nouvelle fois de convaincre Akhamoukh de son idée. Il invita ainsi en 1961 les frères Bey et Moussa Akhamoukh à Paris pour participer aux festivités du 14 juillet. Un avion est venu les chercher et une fois sur place, de Gaulle en profite pour réitérer sa proposition. Moussa Akhamoukh lui signifia une nouvelle fois son refus et répondit, selon le conférencier : «Je ne suis pas habilité à parler des affaires de l'Algérie, je suis ici pour les festivités et je ne dépasserai pas ce cadre». L'association Machaâl Chahid a ainsi rappelé que les Touaregs ont réussi à préserver le Sud algérien du colonialisme. Elle lance un appel aux autorités pour rendre hommage aux révolutionnaires de la région et baptiser des institutions et autres structures et places publiques dans la capitale de leurs noms.