Il y a un policier pour 350 habitants. Le nombre pourrait être revu à la hausse, «à la faveur de la finalisation de deux plans de développement». C'est le patron de la Sûreté nationale, M. Abdelghani Hamel, qui a fait état de cette information lors d'une conférence de presse au terme d'une réunion avec les responsables de la Sûreté nationale. Abder Bettache - Alger (Le Soir) Selon le conférencier, le taux de couverture sécuritaire assuré par la Sûreté nationale dépasse les 75% à travers le pays. Mieux, il pourrait même atteindre «le taux de 100% à la faveur de la finalisation de deux plans de développement». Le directeur général de la Sûreté nationale qui s'est exprimé à la presse au lendemain d‘une «importante» rencontre avec les hauts responsables de la Sûreté nationale a indiqué qu'il y a «deux plans de développement pour la Sûreté nationale qui ne sont pas totalement finalisés» et visent à mettre en place, à travers tout le territoire national, «des circonscriptions de Sûreté de wilaya, urbaines, et de daïras». Autrement dit, il ressort nettement des propos d'Abdelghani Hamel que l'opération de renforcement des effectifs de la Sûreté nationale sera maintenue, contrairement aux propos tenus dernièrement par le Premier ministre et selon lesquels il y a gel de toute opération de recrutement dans le secteur de la fonction publique». Evaluant le bilan de l'année 2014, le directeur général de la Sûreté nationale a fait part de sa «satisfaction» quant aux résultats des actions menées par la police durant l'année 2014. «Je suis satisfait sur tous les plans des résultats de l'année 2014, notamment en ce qui concerne la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes», s'est-il réjoui. A ce titre, il n'a pas exclu l'éventualité de mettre en place des sites supplémentaires de sûretés urbaines dans des quartiers qui connaissent des extensions suite aux différents programmes de relogement. C'est dans cette optique qu'il fera savoir, à propos de la violence dans les stades et les lieux publics, que la Sûreté nationale a mis en place «toutes les dispositions nécessaires pour lutter contre ce fléau» qu'il a qualifié de «pathologie gangrenant la société algérienne». «Nous avons commencé à retirer les agents de police des stades de football pour céder la place aux autorités du sport qui devraient assurer la sécurité à l'intérieur des enceintes sportives», a-t-il relevé. Qui assurera la sécurité dans les stades ? «C'est aux responsables du sport de trouver l'alternative», a répondu M. Hamel. S'agissant de la sécurité routière, il a estimé qu'il s'agit d'une «équation très difficile à résoudre», soulignant que la police tente de mener des actions pour juguler ce phénomène. «Les statistiques sont alarmantes et la courbe est effectivement ascendante, malgré toutes les mesures prises et tous les moyens mis en œuvre», a-t-il déploré. Des campagnes qui méritent, d'après lui, d'être intensifiées. Enfin, interrogé sur la situation qui prévaut à In Salah, dans la wilaya de Tamanrasset, suite à un mouvement de protestation contre l'exploitation du gaz de schiste, le directeur général de la Sûreté nationale a indiqué qu'«à titre préventif, des unités de maintien de l'ordre ont pris position au niveau de cette localité». Il est à noter que la réunion qui a suivi la sortie médiatique du premier responsable de la Sûreté nationale a été marquée par l'évaluation et l'examen des rapports périodiques du fonctionnement des unités opérationnelles.