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Le Soir de l'Ouest Oran : Séminaire régional de la DGSN sur la violence dans les stades
«Nos stades ne répondent pas aux normes et commodités assurant le civisme des supporters»
«Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font du mal, mais par ceux qui les regardent agir, sans intervenir». Il ne s'agit pas là d'une phrase d'un philosophe, mais celle du directeur de la sécurité publique (DSP), à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), le contrôleur de police M. Aissa Naïli. Une profonde réflexion prononcée ce jeudi lors du séminaire régional sur la violence dans les stades, qui a eu lieu au siège d'Oran des Unités républicaines de la Sûreté (URS). Pour l'intervenant, «il ne faut pas se contenter de blâmer les supporters quand il s'agit de dépassements ou de drame, il faudra également que chaque responsable concerné prenne ses responsabilités et applique les lois existantes». Amel Bentolba - Oran (Le Soir) Animant une conférence sur le sujet, l'intervenant a eu un discours loin de toute démagogie, des propos directs adressés à chaque entité responsable dans tout ce qui touche aux manifestations sportives, car dit-il, «chacun doit prendre ses responsabilités concernant cette question, il faut dire les vérités et les manquements et ils sont nombreux : il existe des dispositions législatives et règlementaires qui ne sont pas appliqués par ceux qui gèrent les infrastructures sportives». Il étaye ce qu'il avance, «un stade avant d'ouvrir ses portes pour accueillir des supporters, doit passer par une inspection rigoureuse des lieux menée par des spécialistes, qui peuvent par la suite accorder ou pas son homologation». Et de s'interroger solennellement «mais qui est en réalité l'organisateur d'une manifestation sportive ? Je peux vous dire que tout le monde est responsable, mais lorsqu'il y a un souci, on ne trouve plus personne». La fuite des responsabilités des uns et des autres, à savoir les présidents de club, les comités de supporters, les responsables locaux... sont autant de facteurs favorisant l'état des lieux dans les stades en Algérie, déplore l'intervenant. Et d'aller encore plus loin dans «le déballage» de vérités vécues sur le terrain, «les supporters aimeraient être disciplinés, mais qu'avons-nous fait, nous (tous organismes concernés confondus) pour leur assurer cela ?». Ce n'est pas tout le monde qui joue «le jeu», selon l'intervenant, qui déplore le fait que ses services et ceux de la gendarmerie, se retrouvent à faire le travail, de secouriste, de dépannage en électricité, de colporteur d'eau... «Nous y sommes bien obligés, d'abord et surtout par devoir et ce même si cela n'entre pas dans nos prérogatives, mais sinon qui le fera ? Comment peut-on blâmer un supporter venu au stade dès 8h du matin pour un match qui débutera à 21h ? Des heures à attendre sans eau, sans nourriture, sans cigarette... et pire sans toilettes en nombre suffisant, comme c'est le cas dans le stade de Blida (Tchaker) 5 toilettes pour 35 000 supporters !?» L'anarchie dans la vente de la billetterie a également suscité la réaction de M. Naïli Aïssa, «comment voulez-vous qu'un policier gère des centaines de jeunes, billets en main, attroupés à l'entrée étroite d'un stade et de l'autre on fait savoir à cet agent que le stade est déjà complet ? Parfois un stade dispose de 5 000 places et on se retrouve avec 10 000 supporters billets en main !» Outre la réalité de l'état de nos stades qui ne répondent à aucune commodité dans sa globalité : assurer plusieurs entrées, des issues de secours, toilettes, cafétéria... Et une bâtisse solide et non pas entourée ou faite de matériaux détachables, facilement dégradables dont se servent les supporters, qui même s'ils ont fait l'objet d'une fouille minutieuse avant d'entrer au stade, à l'intérieur, ils trouvent les projectiles (des pierres et autres) pour s'adonner au lancer, souvent aux graves conséquences. La police compte se retirer progressivement des stades, une phrase qu'a réitéré ce jeudi le DSP, évoquant la nécessité que chacun prenne ses responsabilités au lieu de tout laisser aux services de sécurité, tout en évoquant la nécessité de recruter des stadiers. Mais là encore, il tient à ce que la règle soit appliquée, «il faut que ces stadiers soient formés par des institutions agréées. A cet effet et en attendant la désignation de ces centres de formation dotés de spécialistes en la matière, la Sûreté nationale est prête à former les premières promotions de stadiers». A. B. Il y a 20 ans, Cheb Hasni était assassiné Le rossignol du raï, le romantique, l'idole des jeunes à la voix douce et particulière, feu cheb Hasni, assassiné lâchement un fatidique 29 septembre 1994, aurait pu poursuivre sa carrière avec brio assuré d'un succès qui l'aurait propulsé loin, très loin. Aujourd'hui, vingt ans après son assassinat, seul le souvenir, plus d'une centaine d'albums et une fidélité indéfectible de ses fans sont là pour honorer sa mémoire. D'année en année, les hommages officiels de sa ville Oran, qui l'a vu évoluer (sa famille est originaire de Mascara) se sont faits de plus en plus rares, pour ne presque plus exister. Ses fans, et ils sont toujours aussi fidèles et nombreux à Oran mais pas seulement, n'attendent pas les hommages pour se souvenir. Le mois de septembre continue d'être toujours aussi nostalgique et ce, même s'il s'agit d'un mois qui rappelle un souvenir douloureux, où cheb Hasni, de son vrai nom Hasni Chakroun, est assassiné dans son quartier Gambetta (Oran) devant son domicile familial. C'est dire que ce lâche assassinat a vraiment marqué les esprits. Vingt ans après, ça n'a pas changé, tout un chacun qui appréciait l'artiste, se souvient encore de cette disparition et maudit les auteurs de ce crime odieux, des sanguinaires, des terroristes. Il y a vingt ans, Adel, Tarik, Fayçal, Kada, un groupe de jeunes âgés à l'époque entre 20 et 23 ans, se sont rendus à Alger le 5 juillet 1993 et ont assisté au mémorable concert qu'avait donné feu cheb Hasni. Pour marquer le coup et honorer la mémoire de leur idole, ces jeunes, devenus des hommes, ont décidé de se rendre à Alger 20 ans après et prendre part au concert qui sera donné en hommage à Hasni sous le slogan «génération Hasni». L'évènement est organisé par Papidou Editions en partenariat avec l'Office national des droits d'auteurs et des droits voisins (ONDA). Le concert aura lieu le 29 septembre prochain à la salle Atlas. Une vingtaine de chanteurs animeront cet hommage en reprenant les chansons de Hasni. Un hommage qui verra l'édition d'une compilation best off «Génération Hasni». A. B. Tiaret : Le taux de consommation des crédits passé au peigne fin Des mesures pour remédier aux défaillances La séance de travail consacrée récemment à l'évaluation du taux de consommation des crédits des opérations dont a bénéficié la wilaya, s'est tenue dans un climat des plus électriques eu égard à la réplique «musclée» du chef de l'exécutif quant aux points noirs entachant ce dossier. La présentation des situations de consommation par les membres de l'exécutif, tous secteurs confondus, n'a pas pour autant retenu le wali de la wilaya de piquer une colère noire reprochant aux responsables concernés la mauvaise gestion du dossier, les retards et la nonchalance dans la régularisation des entreprises notamment celles ayant livré leurs projets. Une situation pour le moins compromettante du fait qu'elle pourrait par conséquent priver la wilaya d'autres opérations de développement. En ce sens et usant d'un ton aussi sec que ferme, le chef de l'exécutif n'est pas allé de main morte pour instruire les directeurs en charge des projets d'envergure (équipements publics, le logement, les travaux publics, l'hydraulique...) d'engager l'effort de régulariser toutes les instances financières à même de clôturer les opérations «héritées» du siècle dernier et ce, avant la fin de l'année en cours comme date-butoir. Pour ce qui est des entreprises intervenantes, «ces dernières doivent être appelées à se manifester en déposant mensuellement leurs situations auprès des directions concernées, quitte à opérer des changements au niveau des services financiers jugés défaillants», a tenu à avertir le premier responsable de la wilaya. Dans le même sillage, le comité des marchés a été exhorté à l'application stricte de la réglementation en coordonnant avec l'ensemble des directions notamment en ce qui concerne le lancement des opérations des équipements pour les projets dépassant le taux des 50% de réalisation et leur raccordement aux différents réseaux (eau, électricité, gaz et téléphone). Cela dit, même si elle a duré jusqu'à une heure tardive de la journée, ladite séance a été interrompue pour se poursuivre la semaine prochaine où il n'est certainement pas exclu la prise d'éventuelles décisions pour remédier aux défaillances déplorées. Mourad Benameur Relizane Une salle omnisports bientôt réceptionnée à El-Matmar La réalisation d'une salle omnisports dans le chef-lieu d'El-Matmar, à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la ville de Relizane est en voie d'achèvement et l'ouvrage devrait être réceptionné «très prochainement», a-t-on indiqué hier auprès de cette commune par le premier responsable de la municipalité de la commune susmentionnée. «Le projet financé à hauteur de plus de 300 millions de centimes aurait dû être réceptionné au cours du second semestre de l'année 2012 – le délai de réalisation initial étant de 12 mois – mais il a fallu composer avec des impondérables à caractère technique», a-t-on expliqué. Une fois livré, ce projet, très attendu localement, permettra d'impulser davantage l'activité sportive dans cette commune, connue aussi pour les excellents résultats de ses pugilistes qui disposent d'une salle appropriée, se sont félicités les élus locaux. Le projet est inscrit dans le cadre du programme quinquennal 2009-2014, initié par son excellence M. le président de la République Abdelaziz Bouteflika, alloué à la wilaya au titre de l'année 2009. Un programme qui prévoit une salle omnisports destinée pour la jeunesse d'El-Matmar. Cette dernière est implantée à proximité du foyer régional des enfants victimes de la tragédie noire, en cours de construction à la sortie est de la ville et est achevée à hauteur de 95%. Durant les deux dernières années, la commune d'El-Matmar a bénéficié de nombreuses opérations pour le développement du secteur de la jeunesse et des sports, pour des sommes considérables. Cette salle omnisports est apte à recevoir à l'avenir, des compétitions nationales, indique le premier responsable de la commune sus-évoquée.