Le congrès de l'UGCAA, (Union générale des commerçants et artisans algériens), tenu la semaine dernière et qui a vu reconduire Salah Souileh à sa tête est «illégal». C'est ce qu'affirme l'autre aile de l'UGCAA de Tahar Boulenouar qui s'apprête à tenir un congrès unificateur. Le bureau exécutif national de l'Union générale des commerçants et artisans algérien, aile Tahar Boulenouar, qui s'est réuni jeudi à Alger, a décidé d'engager des poursuites judiciaires contre leur rival Salah Souileh, SG de la deuxième aile UGCAA, lequel a été réélu, lundi dernier pour un troisième mandat sans concurrent lors d'un congrès tenu à l'hôtel Aurassi, en présence du ministre du Commerce et du numéro un du FLN. Le bureau national des opposants conteste cette réélection et déclare le congrès «illégal». Selon les membres du bureau «c'est le congrès de Salah Souileh et non de l'UGCAA». Ils argumentent par le fait que ce congrès s'est tenu en l'absence de nombreux cadres et membres de l'organisation. Mais pas seulement. El Hadj-Tahar Boulenouar a expliqué que les deux ailes de l'UGCAA activent en non-conformité avec la loi 90 /14 relative aux modalités de l'activité syndicale depuis 2004. L'organisation du congrès, dit-il, doit avoir une autorisation du ministère du Travail et non du ministère de l'Intérieur ou du Commerce. Boulenouar explique aussi que Salah Souileh, ayant fait objet d'une condamnation par la justice, n'a plus le droit d'exercer au sein de l'ugcaa conformément au statut de cette dernière. Le bureau national de l'ugcaa a décidé de remettre un dossier prouvant ses accusations au Premier ministre, aux ministères du Travail, du Commerce, des Transports et de l'Intérieur pour demander l'annulation dudit congrès. Pour être en conformité avec la loi, l'aile de Boulenouar a décidé de tenir un congrès national unificateur dans les prochains mois.