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Alors que sa mise en place n'est pas à l'ordre du jour
Les professionnels appellent à l'installation de l'institut de veille sanitaire
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 01 - 2015

Les épidémiologistes alertent depuis une vingtaine d'années sur l'urgence de la mise en place d'un Institut national de veille sanitaire (INVS). A ce jour, les autorités font la sourde oreille. Pourtant, selon le professeur Abdelouahab Bengounia, chef de service épidémiologie et médecine préventive au CHU Mustapha-Pacha, ce système nous aurait évité bien des polémiques et des failles dans la gestion des crises sanitaires.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir)
«Si l'Algérie disposait d'un institut de veille sanitaire, la polémique sur le gaz de schiste n'aurait pas eu lieu» a cité, à titre d'exemple, le professeur Bengounia qui s'exprimait hier au forum du quotidien El Moudjahid. Un institut de veille sanitaire, dit-il, a pour missions d'effectuer, entre autres, la surveillance et l'observation permanente de l'état de santé de la population, ce qui permettrait de connaître les causes et l'évolution des risques sanitaires, de détecter tout événement susceptible de modifier ou d'altérer l'état de santé de la population, d'alerter les pouvoirs publics en cas de menace sur la santé publique et recommander des mesures appropriées, d'assurer toute action de veille sanitaire pour identifier les causes d'une modification de l'état de santé de la population, notamment en situation d'urgence...
Pourtant ce projet ne figure même pas dans les propositions de la nouvelle loi sanitaire, déplore le professeur Bengounia. Pourquoi ? L'invité du forum d'El Moudjahid est incapable d'avancer une explication. Le ministère de la Santé, dit-il, n'a jamais refusé l'idée et en même temps, il ne l'a jamais initiée. La seule explication pour ce blocage, selon le professeur, est «le laisser-aller». Selon lui, cet institut, s'il avait été mis en place, il aurait évité à l'Algérie de jeter et de gaspiller 20 millions de doses de vaccin et 700 000 boîtes de tamiflu achetés lors de la grippe H1N1 en 2009.
Le plus aberrant, poursuit-il, c'est que l'Algérie gaspille des dizaines de milliards dans le secteur de la santé sans que cela ait un impact sur la qualité des soins qui reste défaillante. Le professeur s'interroge, d'ailleurs, sur la politique du ministère de la Santé qui décide à chaque fois d'éponger les dettes des hôpitaux.
«Ceci doit se faire au cas par cas et le gestionnaire doit prouver un cas de force majeur» a-t-il indiqué. Pour justifier le projet, le conférencier a expliqué qu'un institut de veille sanitaire s'impose en raison de la gravité de la situation sanitaire nationale. Celle-ci, dit-il, «nous interpelle tous, tant pour les maladies transmissibles et non transmissibles, que pour certains fléaux et autres risques majeurs pour la santé publique». L'Algérie enregistre plus de 50 000 nouveaux cas de cancer par an, 136 cas de tuberculose par 100 000 habitants contre seulement 31 cas sur 100 000 en Tunisie.
L'augmentation de la prévalence des cas de sida, la prévalence élevée en hépatite C, l'augmentation du taux de mortalité et le retour de certaines maladies comme la rage (22 cas en 2013), tous, estime le professeur, sont des indicateurs qui doivent nous interpeller pour agir.


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