De notre envoyé spécial à Dubaï, Cherif Bennaceur Le groupe pharmaceutique Boehringer Ingelheim, basé en Allemagne, négocie un partenariat avec un producteur algérien dans le cadre du traitement de l'hypertension artérielle. «Nous escomptons de lancer un partenariat avec un producteur local», indiquait mardi dernier à Dubaï le directeur général Moyen-Orient, Turquie et Afrique (META) auprès de Boehringer Ingelheim pour les Emirats arabes unis (EAU), Karim El Alaoui. Intervenant lors d'une session pédagogique consacrée aux «orientations en matière de diabète. L'exploration des options pour les soins du patient», organisée durant le Congrès arabe sur la santé, ouvert la veille dans la capitale des Emirats, Karim El Alaoui relèvera que ce projet dédié au traitement de l'hypertension «avance bien» et qu'il pourrait être finalisé d'ici quelques semaines. Au-delà de l'identité du partenaire local, du volume d'investissement devant être consenti et d'autres paramètres que le directeur régional explicitera ultérieurement, l'on estime que la finalisation de ce projet s'inscrit dans le cadre de la stratégie impulsée par ce laboratoire, classé 14e à l'échelle mondiale en 2013, de consolider la production thérapeutique en Algérie, un marché phare au Maghreb mais aussi dans la région META. Une région où la compagnie Boehringer Ingelheim enregistre une importante croissance de ses ventes, y œuvrant à développer la production et l'offre de nouvelles thérapies et médicaments pour le traitement de plusieurs maladies dont les cancers et autres pathologies chroniques tel le diabète. Il a été justement question lors de cette session pédagogique du diabète de type 2, la forme la plus commune de diabète et qui est caractérisée par une capacité réduite du pancréas à produire de l'insuline, l'incapacité donc de l'insuline secrétée à réduire le glucose présent dans le sang à des taux très élevés. Or, dans la mesure où cette pathologie complexe s'accompagne souvent de complications chroniques (maladies cardiovasculaires, rénales et hépatiques, lésions nerveuses...), sans omettre la forte mortalité en résultant, la nécessité d'une approche de traitement sûre et efficace s'impose donc en vue de réduire au mieux ces complications et contribuer à une meilleure gestion du diabète. Et c'est ce que deux endocrinologues, le Dr Abdulrazzaq Al Madani, médecin à l'hôpital de Dubaï - Autorité de santé de Dubaï et président de la société émiratie pour le diabète, et le Dr Saud Al Sifri, président du département d'endocrinologie et de diabète aux Hôpitaux des forces armées d'El Hada en Arabie Saoudite, ont explicité, présentant dans ce contexte de nouvelles catégories de traitement comme les inhibiteurs de la DPP-4 et du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (SGLT2), introduits par Boehringer Ingelheim. Lors de cette session, les résultats préliminaires d'une enquête internationale IntroDia sur les entretiens ou conversations médecins-diabétiques de type 2, lancée depuis 2013 et menée par Boehringer Ingelheim et Eli Lilly and Company, en partenariat avec la Fédération internationale du diabète, ont été également communiqués. Une étude dont les les premiers résultats obtenus par des médecins sont encourageants, concernant la réceptivité des patients lors des entretiens, et d'autant qu'elle a pour finalité de contribuer à une meilleure gestion de la pathologie, notera-t-on, tout en estimant nécessaire de développer la prévention, la résorption de tous les facteurs propices au développement du diabète... Notons que le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, une région dont la croissance devrait doubler à l'horizon 2035, compte actuellement quelque 36,8 millions de diabétiques, avec 23,9% vivant en Arabie Saoudite, 23,1% au Koweït et 21,9% au Bahreïn, tandis que l'Algérie en compte 7,3%, soit une population de 1,6 million de personnes selon les données communiquées lors cette réunion.