Dans l'espoir de dénouer la crise qui secoue l'Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa bloquée, pour rappel, depuis que le FFS a perdu le contrôle de l'institution, les responsables nationaux du plus vieux parti d'opposition algérien se sont entretenus avec la direction du FLN en marge des consultations, jeudi dernier, pour la tenue de la conférence nationale du consensus, proposée par leur parti. Si la direction du FLN a été favorable à un rapprochement et une coalition avec le FFS pour reprendre le contrôle de l'assemblée, par contre au niveau de la wilaya de Béjaïa, les responsables de l'ex-parti unique sont loin d'être sur la même longueur d'ondes en maintenant leur position avec la nouvelle majorité composée avec le RCD et le Forum socialiste, a-t-on appris d'une source proche du FLN. Il faut dire que le FLN à Béjaïa a fermement affiché son opposition depuis plusieurs semaines à revivre l'expérience de son alliance avec le FFS au sein de l'APW. Le ton a été donné il y a quelques jours déjà par Djeroud Saâdi élu et mouhafed de la vallée de la Soummam du FLN. Son parti a «rejeté» fermement la proposition du FFS en vue de la «recomposition de l'alliance FFS-FLN pour gérer l'APW de Béjaïa en contrepartie d'une promesse d'un vote favorable au candidat du FLN aux prochaines sénatoriales». Le même responsable du FLN au niveau de la vallée de la Soummam a souligné néanmoins que le bloc de l'opposition est disposé à un consensus local, qui consisterait en la désignation d'un nouvel exécutif de l'Assemblée composé de trois vice-présidents répartis entre le FLN, le RCD et le Forum socialiste qui forment la nouvelle majorité au sein de l'institution élue. La présidence des commissions permanentes sera répartie entre toutes les formations politiques représentées à l'assemblée c'est-à-dire le FFS, FLN, RND, FS et le RCD ; alors que la présidence de l'APW restera entre les mains du FFS, a précisé notre source. A. Kersani Bilan de la Gendarmerie nationale pour l'année 2014 La criminalité en hausse à Béjaïa Le taux de la couverture sécuritaire à travers la wilaya de Béjaïa par la Gendarmerie nationale est de 50% avec une présence de ce corps de sécurité dans 26 communes sur les 52 que compte la wilaya. Une couverture sécuritaire «insuffisante qui s'améliorera au fil du temps», a indiqué le lieutenant-colonel Lyès Benoussaid, commandant de groupement de la gendarmerie, accompagné de son chef d'état-major, le lieutenant-colonel Riad Aymen, lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan des activités de son secteur pour l'année 2014. Ainsi, dans le cadre du redéploiement de ce corps de sécurité dans la wilaya, tout en signalant la réouverture prochaine de la brigade de gendarmerie à El Kseur, le lieutenant-colonel Lyès Benoussaid a annoncé l'implantation, dans un proche avenir, de nouvelles brigades dans six municipalités avec comme mission majeure, assurer une meilleure couverture sécuritaire dans la région et lutter efficacement contre la criminalité, a-t-il déclaré. «Actuellement, on fait face avec les nouveaux escadrons de sécurité routière, les rondes effectuées H24 et l'exploitation des enregistrements des caméras de surveillance des stations-service», a déclaré le commandant de groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Béjaïa tout en soulignant l''apport considérable, dans le règlement de plusieurs situations, du numéro vert mis à la disposition des citoyens. A ce sujet, le bilan établi fait ressortir 17 546 appels reçus durant l'année 2014. «Le moindre appel reçu est pris au sérieux et notre intervention est immédiate pour apporter aide et assistance aux citoyens», a précisé le conférencier tout en mettant en avant l'introduction de nouvelles technologies de police scientifique. «De nombreuses affaires ont été solutionnées et réglées par nos éléments avec énergie et dynamisme dans l'espace et dans le temps grâce à ces nouvelles technologie», note le lieutenant-colonel Lyès Benoussaid dans la présentation de son bilan devant les représentants locaux de la presse. S'agissant de la criminalité en général, la gendarmerie, à Bejaïa, a enregistré un total de 2 128 affaires en 2014 contre 1 608 en 2013 soit une hausse de 24%. Des affaires ayant impliqué quelque 1 008 personnes dont 48 femmes. 455 personnes d'entre elles ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt, cinq individus sous contrôle judiciaire et 548 autres relâchés. Sur le registre de la lutte contre le trafic de drogue, la Gendarmerie nationale a saisi 10,467 kg de kif traité et arrêté 35 trafiquants sur les 45 inculpés, soit une sensible hausse par rapport à l'année 2013 où la gendarmerie a saisi presque 7 kg. La plus grosse prise des gendarmes a été effectuée en plein centre-ville de Béjaïa, à la place Gueydon, avec près de 7 kg de kif traité. L'affaire des faux billets de Souk El-Tenine, les trois affaires d'escroquerie fomentées par des ressortissants africains et le trafic de drogue ont constitué le lot d'affaires importantes élucidées par la gendarmerie à travers la wilaya de Béjaïa. Sept crimes de sang ont été élucidés par les services scientifiques de la Gendarmerie nationale au niveau de la wilaya. En matière de lutte contre la cybercriminalité, la gendarmerie de Béjaïa a eu à traiter une affaire liée à la pédophilie dont la plainte a été déposée au Canada, élucidée et réglée à Béjaïa, a signalé au passage le chef d'état-major au niveau du groupement de la gendarmerie de Béjaïa, le lieutenant-colonel Riad Aymen. La tranche d'âge des personnes impliquées dans les différentes affaires de criminalité varie entre 18 et 40 ans. Sur le plan de la sécurité routière, l'on observe une stabilité en matière de nombre d'accidents mortels enregistrés même si le nombre de décès a baissé : 13 morts par rapport à l'année écoulée. Ainsi le groupement de la gendarmerie a enregistré 654 accidents en 2014 contre 645 en 2013, qui ont causé 78 morts et 1108 blessés, contre 91 morts et 1071 blessés en 2013. Par ailleurs, à une question sur la restitution des fusils de chasse confisqués dans le cadre de la lutte antiterroriste, le chef d'état-major, le lieutenant-colonel Riad Aymen, a avancé le chiffre approximatif de 3 400 fusils de chasse remis à leurs propriétaires tout en soulignant que «l'opération continue à se dérouler le plus normalement». A. K. Tizi-Ouzou Sept personnes blessées dans une explosion de gaz à Tizi-Rached Sept personnes ont été blessées dans la matinée d'hier, vers 8 h, suite à une explosion de gaz survenue, selon les témoignages, dans une partie du réseau de transport de ce combustible situé à Taâdja, non loin de la zone industrielle de Oued-Aïssi, à moins de quinze km à l'est de Tizi-Ouzou, avons-nous appris d'une source locale qui précise que l'explosion fait, semble-t-il, suite à une fuite consécutive à des travaux effectués sur le réseau de transport du gaz naturel. Un magasin, une librairie-parfumerie se trouvant à proximité de la source de l'explosion a été touchée par la déflagration qui a causé des dégâts matériels à l'édifice et des blessés dont trois sont des membres d'une famille et les autres, des habitants du village. Alertés, les éléments de la Protection civile sont intervenus immédiatement pour secourir et évacuer des blessés dont un est jugé dans un état grave et gardé en observation au niveau du CHU de Tizi-Ouzou. Des blessures au visage ont été causées aux autres victimes. S. A. M. TIPASA-12E éDITION DES AGRUMES Les oranges thomson et washington en fête Plus de 120 agrumicultrices et agrumiculteurs ont été conviés par la Chambre d'agriculture et la Direction des services agricoles de Tipasa à participer à la 12e édition de la Fête des agrumes. Des invités de marque, à l'instar des présidents des Chambres d'agriculture d'Alger et de Blida ainsi que d'éminents laboratoires, figuraient dans le panel des invités. Sept variétés d'oranges, ainsi que la clémentine, la mandarine et le citron étaient présentés par 123 fellahs provenant de toutes les communes de la wilaya de Tipasa. Ces 123 agrumicultrices et agrumiculteurs représentent à eux seuls 3 684 hectares de vergers d'agrumes dans la wilaya de Tipasa, produisant plus de 900 000 quintaux d'agrumes dont 310.230 quintaux d'oranges thomson, soit un rendement de 270 quintaux à l'hectare et 205 200 quintaux d'oranges washington avec un rendement de 270 quintaux à l'hectare. Lors de cette 12e édition, nous avons vu une grande participation des fellahs de la région de Sidi Simiane à l'instar de la famille Bribi père et fils, et de Ahchari, de Ahfir Hakim de Hadjret Ennous, mais aussi d'une multitude d'agrumicultrices et agrumiculteurs de Hadjout, à l'instar de Mlle Nacera, de Berkane, de Bouyahia, Fekaïri, et Aguenarous. La région de Gouraya a été elle aussi présente en force avec Tidafi, Draoui et Lahmam. Les communes de Koléa, Attatba et Sidi Rached étaient, quant à elles, représentées par Mlle Mesgoui, Bal, Tahir, Sari et Tchalabi. Ainsi, la variété d'orange thomson était la grande reine des oranges présentes, exposées par 30 agrumicultrices et agrumiculteurs. L'autre grande variété d'oranges est la Washington, qui a vu la compétition de plus de 20 fellahs. Il est à noter que les agrumicultrices étaient présentes en force à cette manifestation. Il a été remarqué la présence discrète de M. Boukaraoun Meziane, un expert consultant en agrumiculture et oliveraie et qui s'était distingué, l'année passée, avec un exposé magistral sur la nutrition et la fertilisation des agrumes et qui, grâce à sa technique pédagogique, avait su intéresser les agrumiculteurs sur «la mauvaise nutrition en magnésie, en zinc et autres apports vitaux pour les agrumes». Mais comme à l'accoutumée, ce fut l'excellent ingénieur développeur agronome M. Mayouf, de la société algérienne ACI, qui emballa l'assistance avec un nouveau mode de culture et de drainage révolutionnaire, lors de la création d'un verger dans le cadre de la culture intensive à l'aide des techniques du goutte-à-goutte. L'année passée, M. Mayouf avait fièrement lancé à des visiteurs venus du pourtour du bassin méditerranéen : «Nous sommes parmi les meilleurs agrumiculteurs, nous disposons des compétences et de la bonne terre.» Cette compétence et ce savoir-faire, on les retrouve chez de jeunes chercheurs et docteurs en agronomie provenant des instituts algériens. On note à ce titre la présence de l'institut ITAFV, qui s'est distingué par l'intervention de ses jeunes ingénieurs qui ont su développer l'itinéraire technique de la mise en place d'un verger agrumicole. Un autre institut, l'INPV, qui a aussi axé son intervention sur la protection d'un jeune verger agrumicole. Dans cet ordre d'idées, l'INSID est intervenu quant à lui dans le domaine de l'irrigation et du drainage des vergers. Le directeur des services agricoles, M.Rabah Sidhoum, a exhorté les participants à «observer les recommandations sur la nutrition et la fertilisation des agrumes, sur l'amélioration des sols, sur l'entretien des vergers, sur la mise en valeur des produits agrumicoles et enfin de bien choisir les porte-greffes». Cet orateur a en outre révélé aux fellahs présents que l'Etat offre des avantages importants pour ceux qui investissent dans le stockage du froid en allouant 6 000 dinars par mètre cube dédiés aux chambres froides ayant des capacités de 1000 à 10 000 m3, en ajoutant qu'un important soutien financier est assuré à la culture des oranges thomson et washington à raison de plus de sept millions par hectare. Et d'ajouter que l'engrais est soutenu à hauteur de 20%. Ces mêmes avantages s'appliquent aussi à l'achat des tracteurs chenillards (PUL). En marge de ces interventions, les risques agricoles ont été évoqués avec des thèmes animés par des experts dans le cadre des cultures maraîchères, céréalières, arboricoles, vinicoles ou industrielles. Ainsi, les responsables de la CRMA de Hadjout ont, lors de ce conclave, déployé des moyens techniques et humains ainsi que le talent de jeunes spécialistes en assurances pour sensibiliser les fellahs sur « l'intérêt d'assurer leur exploitation contre les risques inhérents aux incendies, chute de foudre, les risques de grêle ainsi que la responsabilité civile du fellah et des membres de sa famille». Ces spécialistes interviendront en affirmant que « lors des différentes épidémies et catastrophes naturelles, qui ont touché l'aviculture et le cheptel, même si l'Etat a pris en charge les pertes induites par ces catastrophes, nos fellahs n'ont pas vu venir le danger qui menaçait leurs biens à l'image des autres épidémies, touchant l'arboriculture et les agrumes, cela malgré nos conseils afin qu'ils assurent leurs biens». C'est à la lumière de ces sinistres que les responsables de la CRMA exhortent les fellahs à « protéger leurs exploitations et leurs investissements contre les pertes subies par la culture de la pomme de terre, pertes dues notamment à la chute de grêle, aux inondations, aux intempéries dans le cadre des périodes de culture, à l'instar de la pomme de terre de primeurs, de la pomme de terre de saison et celle d'arrière-saison». A l'issue de ces deux journées d'étude, MM. Tolba et Bernaoui Hamid, respectivement président et secrétaire général de la Chambre d'agriculture de Tipasa, ont annoncé la clôture de cette 12e édition de la Fête des oranges, après avoir honoré plusieurs fellahs exposants. Larbi Houari Les Caisses de sécurité sociale en ébullition à Tizi-Ouzou La Cnas, la Casnos, la CNR, la Cacobatph et la Cnac se solidarisent avec les travailleurs du FNPOS C'est, apparemment, un gros malaise que couvent depuis plusieurs semaines les différentes représentations des Caisses de sécurité sociale à Tizi-Ouzou. La Cnas, la Casnos, la CNR, la Cacobatph, la Cnac et le FNPOS, ont en effet rendu public, jeudi, après une réunion de l'Intersyndicale de la sécurité sociale affiliée à l'UGTA, un communiqué à travers lequel ils dénoncent de façon on ne peut plus véhémente «l'attitude machiavélique du directeur-général du FNPOS». Ce dernier est accusé d'avoir renié les engagements pris par ses représentants lors de la réunion de négociations avec les instances de l'UGTA, et ce, en remettant en cause le procès-verbal sanctionnant l'accord conclu le 7 janvier dernier lors d'une rencontre à l'issue de laquelle les représentants syndicaux du FNPOS avaient affiché leur volonté, clairement et sans ambages, de mettre fin à leur mouvement de grève. Qualifié de «despote» et «d'homme se croyant au-dessus des lois de la République», le DG du FNPOS est violemment chargé par les rédacteurs du communiqué qui lui endossent «la gestion irrationnelle et aléatoire des cotisations des travailleurs». Allant plus loin encore dans leurs accusations, les syndicalistes UGTA des six Caisses de sécurité sociale dénoncent le favoritisme dont use le patron du FNPOS qui, de l'avis des mêmes syndicalistes, met en péril l'avenir du Fonds au regard des retards flagrants dans la réalisation des objectifs qui lui ont été assignés. «Cette Direction générale et son démembrement régional s'acharnent contre les travailleurs et leurs représentants légitimes qui ont, sans cesse, dénoncé cette situation dans le respect de la loi» arguent les syndicalistes de l'UGTA avant d'annoncer l'organisation par toutes les caisses d'une demi-journée de protestation pour lundi prochain (2 février) en guise de solidarité avec les grévistes de la faim du FNPOS. Et ceci ne serait qu'une première action, préviennent-ils. Il faut savoir que les syndicalistes du FNPOS avaient décidé d'entamer une grève de la faim le 13 du mois en cours, mais après le dépôt du préavis annonçant le mouvement, la Direction générale du Fonds, à travers son DAG et le responsable du contentieux, a accepté de s'asseoir à la table de négociations et finit par signer un protocole d'accord avec les représentants des travailleurs qui avaient élaboré une longue plateforme de revendications dans laquelle étaient, pêle-mêle, dénoncés la décision de mise de fin de fonction d'un syndicaliste, l'abus d'autorité et de pouvoir envers les travailleurs, le refus d'établir les documents qui vont de droit aux travailleurs tels le relevé des émoluments et l'ATS par la directrice de l'antenne tizi-ouzienne du FNPOS. Dans leur document riche de 28 revendications, les travailleurs s'élevaient également contre la non-installation des commissions paritaires prévues par la législation en vigueur, la convention collective, l'entrave à l'exercice du droit syndical, et enfin, les multiples requêtes adressées au directeur-général du FNPOS et restées sans suite. L'essentiel de ces revendications a été satisfait, croyaient les travailleurs qui avaient alors décidé de surseoir à la grève jusqu'à ces derniers jours, donc, lorsque la Direction générale du FNPOS a renié les accords conclus, selon l'Intersyndicale.
