Après quatre ans de palabres, le Fonds national d'investissement (FNI) et le groupe russe Vimpelcom ont finalisé, en fin de semaine, l'opération de rachat de 51% de Djezzy contre un montant de 2,6 milliards de dollars. Les Russes de Vimpelcom garderont le contrôle de la gestion de l'entreprise, ce qui fait de Djezzy une entité qui ne sera pas régie par le code des marchés publics. Hier, Jo Lunder, le patron de Vimpelcom, a déclaré : «Aujourd'hui, nous sommes entrés dans une relation à long terme avec le Fonds national algérien, à travers la création d'une structure publique-privée pour la gestion de Djezzy. Avec cette nouvelle structure, Djezzy est mieux placée pour montrer la voie en Algérie». Le chef de l'exécutif a également saisi cette occasion pour rassurer les investisseurs au niveau de la Bourse de New York, en expliquant que cette opération permettra de libérer des fonds et améliorer la trésorerie. Ce qui permettra de rembourser une partie de la dette du groupe. La Bourse new-yorkaise a bien réagi face à cette opération et l'action de Vimpelcom a enregistré une légère hausse. Le groupe russe, qui est capitalisé en Bourse à hauteur de 6.24 milliards de dollars a vu se dégrader la valeur de son action, en perdant plus de 60 % de celle-ci en l'espace de 10 mois. La finalisation du dossier Djezzy intervient neuf mois après la signature de l'accord cadre (avril 2014) qui a mis fin à tous les litiges opposant le groupe russe au gouvernement algérien et son associé Issad Rebrab. Par la conclusion de cet accord, le président de Djezzy Vincenzo Nesci aura accompli sa mission de normaliser les relations avec les autorités algériennes. Il faut dire aussi que cette opération permettra au leader de la téléphonie mobile de relancer son déploiement, après une année difficile passée en 2014. Le retard accusé sur le lancement de la 3G a lourdement pesé sur le bilan de l'entreprise qui devrait se ressaisir en 2015.