L'ouverture de l'aviation civile au privé qui ne serait qu'une question de timing, le temps de la mise en conformité de la réglementation en vigueur au diapason de cette option visiblement «irréversible», n'est point au goût du PT. M. Kebci-Alger (Le Soir) Et la secrétaire générale du Parti des travailleurs n'a pas trop tardé à réagir à cette annonce faite, pour rappel, par le nouveau patron du FCE avant que le ministre des Transports ne confirme. C'était lors de l'entrevue des deux hommes la semaine écoulée dans le cadre des concertations que mène Ali Haddad d'avec nombre de membres de l'exécutif et le président de l'APN. Hier, samedi, à l'occasion d'une réunion du bureau politique de son parti, Louisa Hanoune n'y est pas allée par trente-six chemins pour dire ce qu'elle pense de ce projet. «C'est une véritable bombe» qui menace, selon elle, jusqu'à la «sécurité et la souveraineté nationales», sans parler des répercussions sur les deux compagnies nationales Air Algérie et Tassili Airlines. Estimant que cette option d'open sky sera au «service exclusif» de compagnies étrangères, elle pour qui aucune entreprise locale ne pourra répondre au cahier des charges y afférent, la secrétaire générale du PT dira que cela lui rappelle la «triste affaire de Khalifa Airways». Elle prédira une déréglementation généralisée avec le lowe-cost qui s'introduira dans le pays, mettant le doigt sur les nombreux dangers que cela charrie en termes de sécurité et de surexploitation des personnels navigants. Ne faisant point l'économie des adjectifs pour dénoncer cette perspective d'open sky, Hanoune en appellera au président de la République, au peuple et aux syndicats pour contrer ce «projet «criminel et cette «frappe meurtrière». Entre autres actions «concrètes» que Hanoune dira attendre du premier magistrat du pays, le «débarquement» du ministre des Transports dans le sillage d'un «rapide» remaniement de l'exécutif au même titre que celui d'autres ministres dont la patronne du PT prendra le minutieux soin de ne pas donner les noms. A propos d'une autre option, celle de l'exploitation du gaz de schiste que le PT soutient avec force, la première responsable du Parti des travailleurs estime que «les manifestations dans le sud du pays contre ce projet sont dévoyées pour d'autres objectifs politiciens». Même si elle trouve légitimes les craintes des populations du sud du pays liées aux considérations environnementales, Hanoune estime que ces dernières sont victimes de «l'intox et de la désinformation».