Un autre rendez-vous avec l'histoire pour les Verts, ce soir à Malabo (Guinée équatoriale) face à la Côte-d'Ivoire, en quarts de finale de la CAN-2015. Un duel fratricide à l'issue duquel la trentième édition pourrait découvrir son heureux lauréat. En effet, la «finale» de ce 1er février entre l'Algérie et la Côte-d'Ivoire énoncera vraisemblablement le nom du champion de cette compétition où les présents et les observateurs auront tout vu, tout entendu. Le champion sortant (Nigeria) éjecté dès les qualifications, son malheureux adversaire en 2013, le Burkina Faso, mais aussi le Mali (3e en Afrique du Sud) ont également terminé la première phase de ce tournoi, dans les «barquettes». Théoriquement, cette épreuve sauvée, sur le plan organisationnel, par l'engagement de dernière minute par la Guinée équatoriale de Teodoro Obiang Nguema, suite au désistement du Maroc, tient toujours deux de ses favoris, l'Algérie et la Côte-d'Ivoire en l'occurrence, et bien entendu deux outsiders, à savoir la Tunisie et le Ghana, qui ne manquent pas d'atouts pour conquérir le trophée dénommé au tout début de l'histoire de la CAN à l'Egyptien Abdelaziz Abdellah Salem, un des co-fondateurs de la CAF et accessoirement de la CAN. Au vu de leurs prestations durant la phase des poules, Algériens et Ivoiriens ont l'étoffe du parfait champion. L'équipe drivée par Gourcuff développe un jeu où le collectif prime. L'offensive est aussi à l'honneur (5 buts en trois matches). Pour autant, les Verts laissent beaucoup de leurs admirateurs sur leur faim sur le plan du spectacle. La faute serait due, à en croire des spécialistes avisés, à une ligne arrière pas suffisamment armée techniquement pour assurer une relance de qualité. Medjani, Bougherra et Halliche, les trois axiaux incorporés par l'ex-coach de Lorient, ont des qualités défensives indéniables. Mais, ils éprouvent des difficultés certaines dès que le vis-à-vis se met à jouer la profondeur. Les deux réalisations concédées par M'Bolhi montrent, par ailleurs, l'image éclatante d'un axe aux abois quand l'adversaire met un peu de vitesse. Une vertu très prononcée chez les Eléphants de Renard. S'il est vrai que l'élan offensif et l'explosivité de leurs attaquants (Doumbia, Gervinho, Gradel, Kalou et autre Bony) n'ont pas encore trouvé l'expression attendue durant le premier tour (3 buts en autant de matches joués), rien ne dit que la ligne d'attaque ivoirienne restera muette à longueur de cette épreuve marquée, dans sa globalité, par un faible rendement offensif (45 buts marqués) : 13 dans la poule de l'Algérie et 11 dans le groupe de la Côte-d'Ivoire. La sélection ivoirienne n'en demeure pas moins cette équipe solide, défensivement parlant (2 buts encaissés). Elle l'a prouvé lors du premier tour face à des adversaires qui avaient les moyens pour tanguer n'importe quelle muraille. Des Fennecs plutôt «désagréables» pour les Eléphants Les camarades de Yaya Touré fouleront la pelouse du Nuevo Estadio de Malabo avec un certain esprit de revanche. Face à un adversaire qui les a écartés (2-3) de la course au sacre promis en 2010, en Angola, et qui les a, ensuite, déboussolés (2-2) à l'occasion du match de la troisième journée du premier tour durant la CAN-2013, les Ivoiriens savent que la mission est délicate. Et la qualification possible sous condition dont la principale est de ne pas mésestimer un ensemble algérien qui sait se transcender quand il est mis dos au mur. Une grinta qui s'est vérifiée devant les Lions de la Téranga, l'une des meilleures équipes de ce tournoi faut-il le souligner, qui a mordu la poussière face à Feghouli et compagnie plus volontaires, appliqués et, finalement retrouvés. Ce soir, le sélectionneur des Verts Christian Gourcuff a l'obligation de défier un ogre africain qui avait souvent fait office de favori sans jamais justifier son statut. Peut-être que cette année sera la bonne pour la smala des Touré, Yaya et Kolo, Siaka Tiéné, Salamon Kalou et autre Cheikh Tiote. Si, bien entendu, les hommes de Gourcuff acceptent de jeter les armes avant de livrer bataille. Les connaissant, c'est loin d'être le cas. B. M. La FAF lui a assigné d'atteindre les demi-finales Gourcuff devrait poursuivre sa mission Le sélectionneur de l'équipe algérienne de football, Christian Gourcuff, est en passe de réaliser l'objectif qui lui a été assigné par la Fédération algérienne (FAF), celui d'atteindre le dernier carré de la CAN-2015 qui se déroule en Guinée équatoriale (17 janvier-8 février). L'ancien entraîneur du FC Lorient (France) devra pour cela mener les Verts vers la victoire face à la Côte-d'Ivoire, pour le compte des quarts de finale de cette 30e édition. Après un début de tournoi difficile qui a vu l'Algérie prendre le dessus dans la douleur face à l'Afrique du Sud (3-1), Gourcuff a réussi à remobiliser ses troupes et arracher une brillante qualification pour les quarts de finale, à la faveur de la victoire face au Sénégal (2-0). Contesté et critiqué par la presse, notamment pour ses choix tactiques lors du deuxième match perdu face au Ghana (1-0), Gourcuff est resté zen, non sans afficher son désarroi par rapport à certaines «fausses rumeurs colportées». Ayant succédé en août dernier au Bosnien Vahid Halilhodzic, le technicien français, dont le bilan est pour le moment plus que positif, s'est vu assigner l'objectif des demi-finales de la CAN par la FAF. Même dans le cas où il ne parviendrait pas à faire qualifier l'Algérie pour les demi-finales, Gourcuff n'est pas sûr de quitter son poste, puisque le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, devrait certainement le reconduire dans ses fonctions, comme ce fut le cas en 2013 avec le Bosnien Vahid Halilhodzic, maintenu en dépit d'une élimination sans gloire au premier tour du tournoi disputé en Afrique du Sud. Outre sa mission à la tête de l'équipe nationale, Gourcuff dirige la sélection A', composée de joueurs locaux. Avec une équipe mature, qui semble monter en puissance dans cette compétition, Gourcuff est capable de passer l'écueil des Eléphants, comme ce fut le cas en 2010, avec une victoire des Verts (3-2, a.p), dirigés alors par l'ancien sélectionneur Rabah Saâdane. Une chose est sûre, Christian Gourcuff est plus que jamais proche de son objectif, démontrant en Guinée équatoriale qu'il reste un entraîneur à défis et prêt à aller jusqu'au bout de ses ambitions.
5e quart de finale pour les Verts en phase finale de CAN Chasser définitivement la guigne L'équipe algérienne de football livrera ce soir à Malabo en Guinée équatoriale, face à la Côte-d'Ivoire, son 5e quart de finale de la Coupe d'Afrique des nations de son histoire, après le changement du système de compétition intervenu en 1992, portant progressivement le nombre en phase finale de 8 à 12 puis à 16 sélections nationales. La dernière phase à 8 équipes avait eu lieu en Algérie (1990) où les deux premiers de chaque poule de quatre se qualifiaient directement aux demi-finales. Les éditions de 1992 (Sénégal) et 1994 (Tunisie) organisées avec 12 pays (quatre groupe de 3) avaient nécessité le déroulement des quarts de finale. Depuis l'édition de 1996 (Afrique du Sud) et à ce jour, la phase finale de la CAN se déroule avec 16 équipes. L'Algérie présente pour la 16e fois à ce rendez-vous continental, prendra part aujourd'hui pour la cinquième fois aux quarts de finale après les éditions de 1996 (Afrique du Sud), 2000 (Ghana-Nigeria), 2004 (Tunisie) et 2010 (Angola). Des obstacles sur lesquels les Verts ont à chaque fois buté, face respectivement à l'Afrique du Sud vainqueur du tournoi qu'elle a abrité, le Cameroun, également sacré à Accra et le Maroc, le finaliste de l'édition qui a eu lieu en Tunisie. Seule l'édition de 2010 en Angola avait permis aux Verts de décrocher le ticket du dernier carré face à son adversaire de dimanche, la Côte-d'Ivoire en le battant (3-2) après prolongations. Les Verts joueront en blanc La sélection algérienne jouera en blanc contre la Côte-d'Ivoire qui, elle, évoluera en orange à l'occasion de la rencontre des quarts de finale de la CAN-2015. La décision a été prise lors de la réunion technique d'avant-match tenue hier samedi en présence des représentants des deux équipes, a indiqué la Fédération algérienne de football (FAF). Ah. A. Rappel des cinq précédents quarts de finale disputés par l'Algérie 27 janvier 1996 à Johannesburg (Afrique du Sud) Afrique du Sud-Algérie 2-1 Buts : Fish (72'), Mosheou (85') Afrique du Sud, Lazizi (84') Algérie Algérie : Haniched, Bakhti (Hamdani, 60'), Slatni, Lazizi, Mahieddine Meftah, Zerrouki, Cherif El-Ouezzani (Zekri, 81'), Dziri, Saïb, Lounici, Meçabih. Entraîneur : Ali Fergani 6 février 2000 à Accra (Ghana) Cameroun-Algérie 2-1 Buts : Eto'o (8'), Marc Vivien Foé (24') Cameroun, Tasfaout (79') Algérie Algérie : Benabdellah, Mamouni, Amrouche, Mahieddine Meftah, Benhamlat (Haddou,46'), Dziri, Kraouche, Saïb, Tasfaout, Ghazi (Mezouar, 86'), Moussouni (Saïfi, 51'). Entraîneur : Nasser Sandjak 8 février 2004 à Sfax, Tunisie) Maroc-Algérie 3-1 (a.p) Buts : Chamakh (90'+3'), Hadji (113'), Zaïri (120') Maroc, Cherrad (84') Algérie. Algérie : Gaouaoui, Aribi, Beloufa, Anthar Yahia, Achiou, Mansouri, Kraouche, Mamouni (Zafour, 97'), Belmadi (Ziani, 72'), Cherrad, Boutabout (Akrour, 77'). Entraîneur : Rabah Saâdane 24 janvier 2010 à Cabinda (Angola) Algérie-Côte-d'Ivoire 3-2 (a.p) Buts : Matmour (40'), Bougherra (90'+1'), Bouazza (93') Algérie, S. Kalou (4'), Keita (89') Côte-d'Ivoire. Algérie : Chaouchi, Bougherra, Belhadj, Halliche, Antar Yahia (Raho, 85'), Mansouri, Yebda, Meghni (Bouazza ,91'), Matmour, Ziani (Abdoun, 106'), Ghezzal.