Les travailleurs et les d�l�gu�s syndicaux de la soci�t� AVICOC, une filiale du groupe ORAC, une entreprise sp�cialis�e dans l'�levage de poulets de chair, de poules pondeuses et de poussins de chair sont en �tat d'alerte g�n�rale. Leur mont�e au cr�neau fait suite � la d�cision prise par le pr�sident du groupe ORAC-GAC-SPA, "de regrouper au sein de la m�me structure d'�levage le poussin de chair d'un jour avec la reprochair �g� de deux mois." S'appuyant sur la r�glementation en vigueur et autres constat et �crits de v�t�rinaires, les repr�sentants des travailleurs tirent la sonnette d'alarme et parlent "de risque �pid�miologique que ne sera que plus important au niveau de toute la wilaya de Boumerd�s." Hier, dans un bulletin portant la mention "d'urgence" et transmis au secr�taire g�n�ral de la F�d�ration nationale des travailleurs de l'industrie agroalimentaire (FNTIAA), les membres du bureau syndical de la SPA AVICOC "d�clinent tout d�rapage qui pourrait en d�couler, ainsi nous d�gageons toute responsabilit� en cas de maladie aviaire rare de la repro-chair d�j� en place telle que la grippe aviaire qui est mortelle et autres �pid�mies graves qui risquent de contaminer l'environnement de la r�gion de Corso et de ses habitants." Les v�t�rinaires de l'unit� s'opposent � l'op�ration Selon notre source, la d�cision prise par le pr�sident du groupe est intervenue le 25 du mois en cours � 16 heures 05 minutes, "en pi�tinant la loi v�t�rinaire et le r�glement en vigueur et cela, malgr� l'interdiction de l'inspecteur v�t�rinaire de la wilaya de Boumerd�s." Aussit�t, la d�cision du pr�sident du groupe est mise � ex�cution, trois v�t�rinaires exer�ant au niveau de l'unit� de Corso interpellent le directeur de l'unit� en l'informant que �la mise en place du poussin de chair � l'URC de Corso est incompatible avec l'activit� repro-chair." La m�me source indique dans son �crit que "si cela venait � se produire, la loi v�t�rinaire pr�voit un changement d'agr�ment accompagn� d'un certificat de d�sinfection du b�timent d'�levage �tabli par les autorit�s v�t�rinaires de la wilaya." A ce sujet, un autre document en notre possession �manant de la direction des services agricoles de la wilaya de Boumerd�s se basant sur un proc�s-verbal de sortie de commission (Wilaya, Da�ra et APC) et adress� en date du 11 ao�t 2001 au directeur de l'unit� AVICOQ ex-ORAC, lui "interdit d�finitivement l'�levage de poulet de chair et la r�novation et acquisition de nouveaux incin�rateurs par vos soins et qu'aucun agr�ment sanitaire d'�tablissement d'�levage de poulet de chair ne sera accord�." En effet, dans un pass� r�cent "et � titre exceptionnel", il est indiqu� dans un autre document "que nous avons �lev� une bande de poulets de chair au niveau de cette unit� et dont le r�sultat final est l'interdiction totale de l'�levage de cette activit� pour les raisons de pollution de l'environnement. A ce titre, on indique "au plan environnement, l'unit� est enclav�e dans une zone r�sidentielle de la localit� de Corso, en pleine extension au gr� du plan de d�veloppement urbain. Ainsi, les riverains n'accepteront en aucun cas l'exploitation du poulet de chair dont le volume de fientes est �norme et dont les vides sanitaires sont fr�quemment bouch�s ce qui cause des nuisances". Selon nos sources, "le cheptel actuellement en place est compos� de 58 000 reproducteurs femelles �quip�es et �g�es de 10 semaines et dont le co�t de revient est de l'ordre de 400 DA par sujet, que l'entreprise cr��e en 1975 ne faisait que de la repro–chair, les r�sultas obtenus jusque-l� sont excellents, que l'ensemble de notre personnel a acquis une excellente ma�trise des techniques d'�levage et de production, de la reproduction et que les �quipements sont con�us sp�cialement pour la reproduction et par cons�quent toute reconversion se traduisait par une usure rapide et un �puisement du mat�riel." "Je suis docteur v�t�rinaire. Ils se trompent d'analyse" " Faux " , r�torque M. Belazzouz, pr�sident du groupe GAC. Ainsi contact� pour avoir son point de vue sur la question et par voie de cons�quence sur les griefs retenus contre lui, le pr�sident du groupe avicole du centre dira en accusant ses d�tracteurs de vouloir "d�lib�r�ment m�langer le m�tier de v�t�rinaire avec celui du syndicat." "Je suis v�t�rinaire de formation et on n'accepte jamais de mettre dans le m�me moule les vaches et les chevaux", faisant ainsi allusion aux propos tenus par les v�t�rinaires de l'unit� de Corso concernant le m�lange des deux cat�gories de poulets. "Je connais le m�tier de v�t�rinaire. Avant d'entamer cette op�ration, nous avons pris toutes les mesures et autres pr�cautions. Cette id�e de grippe aviaire ne pourra jamais se produire chez nous, d'autant que m�me en Europe, aucun cas n'a �t� signal�", explique-t-il. Selon notre interlocuteur, "cette d�marche entreprise par nos structures entre dans le cadre de la restructuration de notre groupe sans compter le fait que nous disposons d'un plan de charge important pour 2005, ce qui nous a oblig� d'entreprendre cette d�marche." "L'emploi est r�serv� et plus que jamais notre groupe est en pleine restructuration positive. Nous avons respect� les clauses sanitaires", dira-t-il et d'ajouter "que ceux qui sont derri�re cette machination m�langent l'approche technique et administrative."