En prévision de la tenue de la 3e réunion algéro-italienne de haut niveau, prévue durant le premier semestre 2015, le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Paolo Gentiloni, est, depuis hier, à Alger pour une visite de travail. Salah Benreguia – Alger (Le Soir) Au menu de cette visite, le renforcement de la coopération notamment économique entre les deux pays ainsi que les questions d'ordre politique. Hier, lors d'un point de presse tenu au siège du ministère des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie italienne a dit tout le bien qu'il pense de l'Algérie. Interrogé sur le conflit libyen et l'approche plaidée par l'Algérie, ce dernier a fait savoir que son pays et l'Algérie «sont convaincus qu'il n'existe pas de solution dans la division du pays (Libye), ni de solution militaire possible, mais qu'il est nécessaire d'encourager un processus de réconciliation entre les différentes parties». Pour M. Gentiloni, les deux pays «partagent totalement et soutiennent le travail de l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour la Libye». La question libyenne «qui a pris beaucoup de temps» dans les discussions entre les deux parties doit trouver, selon le chef de la diplomatie algérienne, une solution «pacifique» et «consensuelle». «Nous sommes en parfait accord sur le fait que nous cherchons à promouvoir une solution pacifique, consensuelle impliquant toutes les parties libyennes à l'exclusion des groupes terroristes identifiés comme tels par le Conseil de sécurité des Nations-Unies», selon Ramtane Lamamra. Et d'ajouter que les efforts du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye et chef de la Misnul, Bernardino Léon, «doivent être soutenus par toutes les bonnes volontés à travers le monde et en Libye en particulier». « C'est ce que nous faisons, nous Algériens et Italiens, et nous continuerons de garder un contact étroit de consultations régulières et d'harmonisation de nos efforts conjoints à toutes les étapes du processus», a-t-il précisé. Sur le volet économique, l'Algérie demeure un partenaire «fiable» pour l'Italie. Et l'Algérie pourrait même devenir une alternative à la Russie, étant en disgrâce avec l'Europe, dans l'approvisionnement de son gaz naturel. D'ailleurs, l'Italie par la voie de son ministre des Affaires étrangères, demeurait intéressée par le projet Galsi, consistant à relier l'Algérie et l'Italie par un gazoduc. «Nous sommes intéressés par le projet Galsi et nous soutenons l'idée d'une diversification des ressources en matière d'énergie», a-t-il répondu à une question d'un confrère. Toujours à propos de la relation économique entre les deux pays, le conférencier a mis en valeur la nécessité d'une coopération plus accrue entre les entreprises des deux pays.