Lors de sa conférence/bilan, le sélectionneur national, Christian Gourcuff, a usé et abusé du terme «décalage». Un lapsus révélateur de la fausse route empruntée par le technicien français. Sans aucun doute, Gourcuff sera appelé à revoir sa copie. Les «décalages» constatés vont-ils le dissuader à poursuivre son projet, celui d'offrir un style de jeu aux Verts ? Le joueur de cru : un souffre-douleur Le premier constat de l'ex-entraîneur des Merlus se situe au niveau du mental du joueur local. Désormais, à en croire Gourcuff, il est quasi certain que lesdits joueurs locaux n'ont plus leur place en sélection. «Je pense qu'il y a un décalage de niveau entre les jeunes qui évoluent dans le championnat algérien et ceux qui jouent à l'étranger», clair, net et précis. Une mentalité à revoir Le second décalage relevé par Gourcuff concerne la maturité au sein de son groupe. L'incident provoqué par le duo Soudani-Djabou a failli déstabiliser le groupe durant cette CAN. «Je l'aime bien Abdelmoumen, mais il est en décalage complet par rapport à l'exigence demandée. Un match de football dure 90 minutes», a souligné le Français. Et des projets à redéfinir Le troisième et dernier décalage touche le volet stabilité et formation. L'Algérie semble en décalage entier avec les autres nations de football qui ont un projet à longue terme. Des projets qui deviennent une nécessité. «Il faut de la stabilité pour la formation. Or, en Algérie, il n'y a pas de stabilité. Il faut investir dans le temps, si vous n'investissez pas dans le temps, vous ne pouvez pas avoir de formation et cela se passe au niveau des clubs. Si vous n'avez pas de stabilité dans les clubs, vous ne pouvez avoir ni de formation ni de projet», a-t-il précisé. Le sélectionneur national a énuméré ces décalages durant sa sortie de mardi face à la presse. Des aveux qui en disent long sur la nouvelle approche qui sera adoptée par Gourcuff.