Les habitants du village Ouadhia, relevant de la commune de Bouira, situé sur le flanc ouest de la RN5, au nord-ouest de Bouira et à la lisère de la forêt Errich, menacent de sortir à tout moment dans la rue en fermant la RN5. C'est du moins ce qui ressort d'une lettre adressée récemment au chef de daïra de Bouira. C'est que les habitants qui sont restés pacifiques jusque-là commencent à comprendre que le seul salut pour leur village est la sortie dans la rue, en recourant à la fermeture de la RN5 pour que les responsables de la commune, de la daïra et même ceux de la wilaya daignent leur tendre l'oreille et les écouter. Sinon comment expliquer par exemple cette lenteur, pour ne pas dire cet abandon dont est victime le village, surtout pour certains projets considérés comme primordiaux. L'assainissement, qui relève de la santé publique, a été entamé en 2011 avec une tranche, puis laissé à l'abandon. Un projet qui a été bâclé puis abandonné par l'entreprise, juste au moment où les habitants commençaient à alerter les pouvoirs publics sur certaines manières de faire qui ne cadraient pas avec les règles techniquement admises. L'autre problème concerne l'ouverture d'une piste reliant le centre du village à la seule école primaire, sur une distance de 500 mètres sans que les responsables moraux ne fassent le moindre effort pour le réaliser alors que la demande a été introduite par les habitants depuis août 2013. Le gaz naturel dont ont bénéficié les villages les plus reculés des communes, n'a pas été réalisé pour ce village du chef-lieu de wilaya. Enfin, les infrastructures pour la jeunesse, comme le stade, la Maison de jeunes, n'ont jamais existé. Cela, outre le problème du transport scolaire pour les dizaines de collégiens qui poursuivent leurs études au chef-lieu de wilaya. En somme, autant de problèmes soulevés par les habitants de ce village qui compte plus de 600 âmes, et qui dépend du chef-lieu de wilaya. Les habitants de ce village, qui se sont comportés jusque-là avec civisme, peuvent à tout moment exploser de colère et là, ni les notables du village, ni personne d'autre ne pourra les arrêter, ni surtout, prévoir leur réaction.