Le département des transports réussira-t-il à «imposer» sa démarche au sein de l'entreprise Nashco/Spa, après avoir essuyé un cuisant échec au sein de l'entreprise Sogral ? «Ces personnes doivent savoir que nous refusons tout diktat ou politique du fait accompli et de nous voir imposer des personnes étrangères à l'entreprise», avertit le SG du syndicat de l'entreprise Nashco. Abder Bettache - Alger - (Le Soir) Se dirige-t-on vers un bras de fer entre le syndicat de l'entreprise Nashco et le ministère des Transports ? L'hypothèse n'est pas à exclure au vu du contenu de la sortie publique des représentants des travailleurs de cette entreprise publique spécialisée dans la consignation des navires de ligne, tramping ainsi que des passagers. En effet, dans un communiqué rendu public et portant la signature du secrétaire général du syndicat d'entreprise, il a été indiqué que les représentants des travailleurs «dénoncent avec véhémence les pratiques de mépris et d'exclusion exercées par certaines parties intéressées afin de déstabiliser et casser notre société». En d'autres termes, il s'agit, selon la même source, de la tentative de «limogeage et de parachutage de personnes par une tutelle sous influence (ministère des Transports, Gestramar et Cnan Group) sans concertation ni avis des partenaires sociaux, à la tête de notre entreprise et dont le seul CV ou mérite sont celui de militer au sein d'un parti politique». En termes plus clairs, le SG du syndicat d'entreprise a pointé du doigt Amar Ghoul, le ministre des Transports, qui «veut nommer un militant de son parti (TAJ) à la tête de l'entreprise Nashco». Une démarche qu'il avait initiée en direction de l'entreprise Sogral mais qui avait échoué suite à une forte mobilisation des travailleurs, du syndicat d'entreprise mais aussi la solidarité de toutes les entreprises du secteur des transports affiliées à l'UGTA. Au sujet de Nashco, les représentants des travailleurs estiment que «ces pratiques condamnables et vicieuses n'ont d'autre but que de casser Nashco et de se servir des intérêts partisans». «Ces pratiques nous rappellent le triste épisode de l'affaire Sogral, où les artisans de ses pratiques ont profité de la maladie de son directeur général pour imposer un de leurs candidats – partisan», lit-on dans le communiqué. Et d'ajouter : «Ces personnes doivent savoir que nous refusons tout diktat ou politique du fait accompli et de voir nous imposer des personnes étrangères à l'entreprise (...) et que nous considérons que toute décision imposée sans concertation est considérée nulle et non avenue et nous userons en collaboration avec l'ensemble des acteurs du secteur du transport maritime pour faire échouer ce plan». Pour rappel, en janvier 2014, les syndicalistes du secteur des transports avaient observé un imposant sit-in devant le siège de la SGP en charge du portefeuille, sis à Hussein Dey. Leur revendication : «Dénoncer le forcing initié par le premier responsable du département des transports pour «imposer un cadre de son parti à la tête de l'entreprise Sogral.» Une action qui n'a pas tardé à donner ses résultats puisque le département des transports avait fait marche arrière et a renoncé à sa démarche «d'imposer» un nouveau directeur à la tête de l'entreprise Sogral.