La semaine passée, le syndicat UGTA du marché de gros de la ville de Hattatba nous a informé qu'un arrêt de travail temporaire a été observé. A ce titre, ce responsable de l'UGTA affirme «la semaine passée, nous avons observé un arrêt de travail entre 17 heures à 11 heures du lendemain matin. Pour cela nous avons informé et sensibilisé tout l'environnement commercial du marché, y compris les mandataires, les autorités, la tutelle, l'inspection du travail, les services de sécurité et la wilaya» . Ce syndicaliste est formel : «Notre mouvement fut très limité dans le temps ; ce n'était qu'une simple protestation, pour dénoncer nos conditions de travail et le mépris du directeur à notre encontre, mêlé de hogra et d'injustice. Il y a une absence de dialogue : ni réunion de travail avec la direction, ni aucune concertation avec les représentants des travailleurs, aucune application de la Convention collective, qu'on ne soumet à notre lecture qu'en l'exposant auprès de l'administration». Le P-dg de ce marché de gros, M. A. Semsar, rejette en bloc toutes ces accusations syndicales en précisant d'abord que «l'arrêt de travail est illégal, car initié par un groupe de quelques personnes à l'insu des autres travailleurs», en ajoutant que «cela a induit un manque à gagner avoisinant les 100 millions, sans compter les préjudices collatéraux enregistrés par les 500 charretiers, 160 grossistes et le dépérissement des fruits et légumes frais». M. Semsar s'étonne en questionnant : «Pourquoi ces griefs ne sont apparus qu'aujourd'hui ? Pourtant ces syndicats, qui existent depuis plusieurs années, bénéficient de privilèges, à l'instar de primes de scolarité, de bénéfices et autres primes. En réalité, le problème est apparu dès que j'ai mis fin aux fonctions d'un contractuel de la sécurité, qui, en fait travaillait ailleurs parallèlement. On me reproche ma rigueur, mon intransigeance, mon honnêteté. C'est cela le véritable problème», clame violemment ce président-directeur général. Cependant, M. Benissad, le secrétaire général UGTA, représentant des travailleurs, ne se laisse pas démonter et réplique que les travailleurs ne sont pas représentés conformément à la loi 90/14 qui dispose en son article 38 «les organisations syndicales ont pour prérogatives de participer aux négociations de la Convention collective et accords collectifs, de participer à la prévention et aux règlements des conflits de travail», en poursuivant que «on ne reçoit aucune information de l'employeur, on ne peut pas exprimer un avis sur les plans annuels et bilans de leur exécution, à l'organisation du travail, aux plans de formation, au règlement intérieur, ni consulter les états financiers. Pire, on n'a jamais été destinataire d'une copie de la Convention collective», affirme M. Benissad, qui poursuit «le Dg du marché de Hattatba piètine la loi, et l'a travestie en sa faveur en isolant le syndicat». Houari Larbi GRÈVE ET FERMETURE DE LA FACULTé DES SCIENCES DE L'UNIVERSITE M'HAMED-BOUGARA DE BOUMERDÈS «Nous sommes les victimes du système LMD» Les étudiants du département des Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) et ceux du département des langues étrangères (français et anglais) dépendant de la Faculté des sciences (FS) (ex-INIL) de l'Université M'hamed-Bougara de Boumerdès, UMBB, sont en grève illimitée. De plus, les grévistes ont fermé l'accès aux autres étudiants de cette faculté. Les protestataires motivent leur action par des problèmes sociaux pédagogiques non résolus. Sur le fond, ils se disent les victimes du système LMD (licence, master doctorat) instauré en 2004. Les étudiants des Staps citent en plus des problèmes matériels, la non-reconnaissance de leur licence au niveau national. «En dehors de l'enseignement et de l'éducation nationale, nous ne pouvons pas travailler dans d'autres secteurs», nous dit Ali. Ce que dément M. Aliouet, le doyen de Faculté que nous avons joint par téléphone. Le diplôme des Staps a été institué par arrêté ministériel». En clair, c'est un diplôme national. «De plus, la faculté a pris tous les étudiants en première année master sans concours.» M. Aliouet nous a précisé que la Faculté des sciences a mis en projet la création d'un institut comprenant 3 départements et qui prendra en charge les problèmes des Staps qui ne sont pour l'heure qu'une simple structure non pas un département. Le doyen approuve quant à la principale revendication des étudiants du département des langues étrangères concernant notamment le manque d'enseignants qui se répercute sur la composition des groupes surchargés, surcharge qui a été dénoncée, par ailleurs, par la plateforme de revendications des grévistes. «Effectivement, le département des langues étrangères rencontre un problème de manque d'enseignants. Chaque année, nous lançons des appels à candidatures mais nous ne recevons pratiquement rien, y compris pour le recrutement des enseignants vacataires.» Selon le doyen, le plus grand problème de la Faculté des sciences est le nombre d'étudiants — 14 000 — qui sont pris en charge par des structures héritées de l'ex-INIL ; conçu à la fin des années 1970, pour un effectif dépassant à peine les 3 000 étudiants. Selon Aliouet, c'est l'ouverture de la Faculté de biologie, des langues arabes et étrangères ainsi que l'institut cité plus haut qui va grandement soulager cette faculté. S'agissant des craintes concernant le désengagement financier des pouvoirs publics vis-à-vis de l'université et du manque des moyens matériels, points relevés par les deux plateformes revendicatives, la réponse du doyen se veut assurante : «Nous n'avons aucun problème d'argent. Les acquisitions, les rénovations ou les réparations des bâtiments ou des équipements se font normalement mais selon des normes régissant le fonctionnement d'une administration», nous confiera-t-il. Sur le fond, les grévistes mettent en cause le système qui leur dispense la formation mais qui relève de la politique nationale de formation. C'est, en effet, une revendication qui dépasse les prérogatives du doyen de la Faculté des sciences ou de sa patronne madame Cherifi, le recteur.« Par cette déclaration, nous dénonçons la dégradation des conditions pédagogiques et techniques auxquelles sont confrontés les étudiants durant leur cursus. Ces derniers font face à un environnement qui reflète un niveau médiocre des licences acquises», écrivent les étudiants du département langues étrangères. Quand nous leur avons demandé d'être plus explicites, ils n'ont pas hésité à mettre en cause le système LMD (licence, master, doctorat) qui, d'après leurs arguments, a fait d'eux des victimes. Abachi L. Ils réclament la réintégration de leurs camarades exclus, un accès au Master pour tous sans conditions... Plusieurs milliers d'étudiants sortent dans la rue à Béjaïa Les étudiants de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa ne décolèrent pas. Ils étaient encore plusieurs milliers d'étudiants – 7 000 étudiants selon les organisateurs – à réinvestir le terrain de la contestation, hier lundi, à travers une marche entamée dans la matinée du campus d'Aboudaou, à la sortie est de la ville de Béjaïa, vers le siège de la wilaya pour se faire entendre par le rectorat. Les contestataires qui ont une nouvelle fois bloqué les deux campus universitaires d'Aboudaou et Targa Ouzemour réclament «la réintégration de leurs camarades exclus au nombre de 600, un accès au Master pour tous avec le respect des choix et l'amélioration des conditions sociopédagogiques à l'université». Tout au long du trajet de la manifestation sur plusieurs kilomètres, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire entre autres :«Système LMD tue le savoir et la culture ! Master pour tous et sans conditions ! Indignez-vous : responsables irresponsables !», les étudiants protestataires ont repris à tue-tête des slogans fustigeant le rectorat. Dans une prise de parole improvisée devant le siège de la wilaya, les initiateurs de la manifestation ont descendu en flammes les responsables de l'université Abderrahmane-Mira. «L'université n'est pas une APC mais un espace de savoir et d'expression (..) nos problèmes sont engendrés par l'échec de leur gestion, aujourd'hui on veut vider l'université», lance un membre du collectif des étudiants protestataires tout en pointant du doigt «un système LMD au service des entreprises et non dans l'intérêt des étudiants», martèle-t-il sous des applaudissements nourris de ses camarades manifestants. Les étudiants ont dans la foulée exigé le retrait des plaintes déposées à l'encontre des étudiants lesquels, a-t-on soutenu dans leurs interventions, «n'ont réclamé que leurs droits légitimes au sein d'une université financée par l'argent du contribuable». A. Kersani EL MAïENE (AIN DEFLA) Un groupe de jeunes exclus de la liste des bénéficiaires d'un poste de travail ferme le siège de l'APC Dimanche en début de matinée, des dizaines de jeunes de la commune d'El Maiène, à l'extrême sud-ouest de la wilaya de Aïn Defla, se sont regroupés devant le siège de l'APC et ont procédé à sa fermeture en signe de protestation contre une attribution, qu'ils ont qualifiée d'injuste et empreinte d'arbitraire, de 12 postes de gardien et 3 de chauffeur. Les contestataires ont remis en cause la procédure suivie pour la confection de la liste des bénéficiaires, une liste dictée, affirment-ils, par le clientélisme et le «benaâmisme». Selon certaines sources, le secrétaire général de la commune, contacté, a déclaré ne pas être au courant et que la liste remise en cause est l'œuvre du chef du personnel qui a agi seul. Il a reconnu que conformément à la réglementation, ces jeunes ont le droit de bénéficier de ces postes. Toujours selon les sources indiquées, le SG déclare n'avoir pas pu mettre la main ni sur le barème ni sur le P-V de notation en ajoutant qu'un rapport détaillé, à ce sujet, sera transmis au chef de la daïra de Rouina à laquelle El Maiène est rattachée. Karim O. APW de Tizi-Ouzou Adoption du budget primitif et réserves du RCD Le budget primitif comptant pour l'exercice de l'année en cours a été adopté par l'APW de Tizi-Ouzou, lors de sa session ordinaire de mardi dernier, par la majorité de l'assemblée constituée autour du FFS par le FLN et le RND. Le groupe RCD qui représente le tiers des élus a, quant à lui, boycotté le scrutin. Les élus de ce parti qui ont quitté l'hémicycle, lors du passage au vote, entendaient protester contre la suppression d'une subvention accordée précédemment et destinée à l'organisation de la Fête du tapis d'Aït Hichem par la commission économique et financière de l'Assemblée suite à la délocalisation de cet événement à Tizi-Ouzou et la prise en charge de son organisation directement par la Direction de la culture. Une démarche qualifiée d'inappropriée et d'irréfléchie par le groupe d'élus RCD car privant, selon eux, le village Aït Hichem de l'organisation d'un rendez-vous festif utile pour la promotion et la pérennité d'une activité artisanale génératrice d'une plus-value économique pour la population locale. D'un montant de plus de deux milliards cent sept millions de dinars dont plus de 1 096 552 715 DA proviennent de la taxe sur l'activité professionnelle, le budget primitif 2014 donne un léger avantage à la section équipement et investissement dotée d'une cagnotte estimée à 262 671 195,92 DA contre 1 844 774 106, 33 DA pour la section fonctionnement. Une subvention a été prélevée de cette section et destinée aux communes pour la prise en charge du ramassage scolaire. Le plan d'aménagement de la wilaya inscrit à l'ordre du jour et proposé au vote, à l'instar du schéma directeur d'aménagement touristique de la wilaya et du plan d'extension de la zone touristique de Sidi Khalifa, a fait l'objet d'une mini-controverse au sein de l'Assemblée. Beaucoup de critiques ont été adressées au représentant du bureau d'étude qui a élaboré ce plan. En plus des réserves portant sur la forme d'élaboration de ce document de référence pour le développement de la wilya à l'horizon 2030, des critiques ont été apportées à certaines propositions relatives à la mise en place de programmes qui aideraient au développement territorial de la wilaya. La construction d'un aéroport, d'un port commercial, l'amélioration du réseau routier et ferroviaire de la wilaya sont des moyens qui pourraient constituer des facteurs d'attractivité et de compétitivité de ses territoires, ont estimé les élus qui ont adopté le document assorti de quelques réserves. Une commission d'élus se chargera avec les experts du Centre national des technologies et du consulting d'y apporter les correctifs nécessaires.