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C'est ma vie
La rançon du mépris
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 02 - 2015


Par Salem Hammoum
Lisa est un diamant aux couleurs vermeil que la vie a eu l'audacieuse idée de donner à un vieux couple de paysans montagnards vivant les affres de la pauvreté. Venue sur le tard fermer la liste d'une longue fratrie moins nantie qu'elle sur la ligne de la beauté, elle braque sur elle tous les regards. Adulée par ses parents, elle n'en faisait qu'à sa guise. Et de caprice en caprice, elle payera plus tard chèrement son outrecuidance.
Même ses trois sœurs à qui elle faisait de l'ombre, reléguées au rang de faire-valoir de la nature comparées à elle, acceptaient le verdict du ciel qui n'avait de lumière que sur leur cadette qui collectionnait les demandes en mariage alors qu'elles n'entrevoyaient pas une seule pour elles qui avançaient inexorablement dans l'âge, hypothéquant chaque jour un peu plus leur chance d'avoir un foyer.
Lisa a même eu la chance d'être la première bachelière de la maisonnée et l'une des rares de son village à décrocher ce fameux sésame qui ouvre grandes les portes de l'université.
Parmi le défilé de ses prétendants, figurait un jeune homme ambitieux qui a préféré faire son chemin tout seul en optant pour la création d'une petite entreprise, lui qui n'a jamais été tenté par les études et l'école qu'il quitta prématurément. Après de lourds sacrifices, l'enfant du village a réussi le pari de faire fructifier sa petite unité au point de devenir un personnage incontournable de l'économie locale, se forgeant respect et amitié auprès de tous.
Les parents de Lisa, alors lycéenne, n'hésitèrent pas un seul instant à lui accorder la main de leur fille, soudain obnubilée par sa réussite au bac.
Pauvre qu'elle était, elle aurait eu toutes les peines du monde à réussir ses études supérieures sans l'aide précieuse de Djamel qui l'a mise à l'abri en subvenant largement aux besoins de ses études et même de sa famille qu'il aidait du mieux qu'il pouvait.
Mieux, elle suscita envie et jalousie de ses camarades étudiantes. Gâtée et choyée par son fiancé, elle ne manquait de rien, collectionnant les micros dernier cri et les vêtements de luxe. Et comme l'habitude est une seconde nature, les vieux réflexes sous-tendant les relations humaines dans les sociétés traditionnelles rattrapèrent le futur couple qui subit de plein fouet les médisances des gens malintentionnés, notamment des jeunes filles qui furent nombreuses à jalouser ce couple pas comme les autres. Ainsi, aux insinuations sur les conditions de vie miséreuses de ses copines que Lisa décochait en autant de fléchettes pour se défendre des attaques personnelles dont elle faisait quotidiennement l'objet de leur part, celles-ci trouvèrent la parade en agitant le spectre des problèmes qui empoisonnent la vie des couples accusant un conflit intellectuel. Et à ses adversaires de lui ressasser que son futur mari a beau être riche comme Crésus, sa situation «d'indigent intellectuel», lui qui a été orienté vers la vie active dès le collège, le prédestinait irrémédiablement à un rôle de faire-valoir dans la société.
Un raisonnement qui, à force d'être agité à la face de la fille, finit par la complexer au point d'en vouloir chaque jour davantage à son fiancé de ne pas avoir fait d'études supérieures.
En véritables commères, ses camarades comprirent vite que leur propagande servile a bien fonctionné, rajoutant chaque jour une nouvelle couche : «le jour des réunions mondaines, on ne demandera pas à ton mari d'exhiber ses richesses ou ses biens, mais d'étaler son savoir et sa culture. Franchement, il ne t'arrive pas à la cheville, toi la future bâtonnière de la région qui aura honte de t'afficher avec un mari inculte. Très franchement, on te plaint toi qui es si belle et si intelligente.» Elles agitèrent également l'argument physique, pour achever définitivement leur rivale. Certes Djamel n'a pas le profil d'un mannequin, mais il avait un charme particulier que Lisa ne voyait pas, embarquée qu'elle était par les insinuations de ses camarades qui manquaient de peu de comparer son fiancé à un monstre.
Et c'est ainsi qu'elle changea carrément d'attitude envers son fiancé qui ne comprenait rien à ses soudaines dérives qu'il a mises sur le compte du stress d'avant échéance de l'examen final.
Elle voulait mettre un terme à leur relation mais elle avait du mal à se résoudre à une vie d'étudiante fauchée, elle qui a été habituée à un train de vie royal. Son fiancé lui a même acheté une petite voiture neuve pour lui faciliter les déplacements, essuyant au passage les critiques à peine voilées de son père qui ne voulait pas que son fils donne l'impression «d'un mouton qu'une fiancée traîne par l'oreille». Laisser tomber tout cela était difficile. Et elle se garda de l'annoncer à son fiancé qui n'arrivait toujours pas à saisir le pourquoi de ce soudain revirement sentimental et le comportement de plus en plus hautain et distant de sa future compagne.


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