Plusieurs dizaines de propriétaires de fusils de chasse de la wilaya de Bouira se sont rassemblés hier, au niveau de la place des Martyrs, pour décider de l'action à entreprendre afin de faire pression sur les pouvoirs publics pour récupérer leurs armes. Finalement, les représentants de ces propriétaires se sont déplacés vers le siège du secteur opérationnel de Bouira pour s'enquérir du dossier. Sur place, les représentants, reçus par le colonel du secteur militaire, ont été informés de la présence au niveau du groupement de la gendarmerie de Bouira, de 364 fusils prêts à être remis à leurs propriétaires. Durant la même rencontre, ils apprirent qu'un autre quota de 310 fusils est également disponible et fait actuellement l'objet d'enquêtes individuelles sur leurs propriétaires. Il faut rappeler que dès le mois de juillet 2014, soit quelques semaines après la réélection de Bouteflika pour un quatrième mandat, les propriétaires de fusils de chasse qui ont eu des engagements de la part du directeur de campagne, Abdelmalek Sellal quant à la restitution de toutes les armes remises aux autorités dans les années 1990, à leurs propriétaires, ont reçu les premiers quotas de fusils de chasse. Au total, durant l'année 2014, quelque 1 300 armes ont été restituées à Bouira. Cependant, ce chiffre est jugé insignifiant par les représentants des propriétaires de fusils de chasse puisque, à Bouira, ce sont plus de 8 000 fusils de chasse qui sont toujours confisqués par l'Etat. Cela étant, et d'après le porte-parole de ces propriétaires à Bouira, Guerrache Abdelkader, la nouveauté qui est à relever et qui donne du crédit aux déclarations des responsables, est cette information que le colonel du secteur opérationnel de Bouira vient de leur donner et qui consiste en l'ouverture à Boufarik d'un atelier qui sera chargé de la réparation des fusils endommagés avant de les restituer à leurs propriétaires. Une information qui les conforte puisqu'ils savent que leurs armes ont été utilisées dans le cadre de la lutte antiterroriste, et que l'Etat les a redistribuées aux Groupes de légitime défense communément appelés les GLD, un corps de supplétifs de l'armée, et qui a grandement participé à la lutte antiterroriste durant les années 1990. D'ailleurs, c'est à partir de cet atelier que les propriétaires dont les armes sont déclarées irrécupérables, seront indemnisés.