«Octobre rose» est un mois dédié à une lutte mondiale contre le cancer du sein. Ainsi en Algérie, cet événement a été célébré pour la 20e année consécutive. L'association El Amal santé de la wilaya de Tipasa, forte de plusieurs membres dont des médecins, des sages-femmes, des psychologues, des biologistes, des dentistes, des informaticiens ainsi que des volontaires, a entrepris de lancer une campagne de sensibilisation auprès de la population de la wilaya, notamment par le biais de portes ouvertes au niveau de plusieurs villes de la wilaya de Tipasa, particulièrement au niveau des villes enclavées de Damous, Beni Mileuk, Gouraya, Messelmoun, Hadjret Ennous, Sidi Ghilès, Cherchell, Sidi Amar, Menaceur, Tipasa, Bou Ismaïl et Koléa. Au programme de cet événement figurent des activités sportives au profit des malades, des excursions au niveau du barrage de Boukourdane, des séances de psychothérapie et des expositions-photos au complexe culturel du Chenoua. Selon le docteur Borja M., la présidente de cette association, plus de 1 000 femmes se sont présentées aux journées portes ouvertes du mois d'octobre passé. Mlle Azrou Izghi, la psychologue de cette association, a révélé que depuis la création de cette association en 2013, sur l'ensemble des patientes examinées, 60 d'entre elles ont subi une ablation du sein. «Une véritable hécatombe si on se réfère aux possibilités ratées d'éviter ces cas extrêmes, par le biais des mesures préventives, particulièrement au niveau des zones montagneuses enclavées.» Mlle Boudjemila, membre influent de cette association, «nous souhaitons proposer un soutien matériel, financier, moral et psychologique aux personnes malades et aux anciens malades. En étant à leur écoute, notre association a pris en compte leurs attentes et leurs besoins pour l'amélioration de la qualité des soins et de la qualité de vie». Quant à la psychologue Mlle Azrou Izghi, elle affirme sans détour «notre objectif est d'impliquer la famille dans l'acceptation de la maladie par la patiente qui a subi l'ablation du sein et enfin pour rompre l'isolement de nos malades et de leurs proches». Cependant, au-delà de cet engagement humanitaire et bénévole de cette équipe de jeunes, subsiste l'immense problème matériel et humain. «Nous avons un problème de disponibilité de radiologue, le diagnostic par mammographie. Le problème de l'Anapath est quant à lui presque insurmontable, le patient chez qui un cancer est décelé devra attendre près de deux mois, pour voir le retour des analyses à partir de Douéra.» Des spécialistes privés se prêtent de bonne grâce et gratuitement aux demandes de radiographies demandées, à l'instar de quelques cardiologues. Pour Mlle Azrou Izghi, «la situation de plusieurs malades est déplorable. Nous manquons de moyens médicaux et paramédicaux, et même financiers pour venir en aide socialement à ces malades dont la situation sociale, matérielle et familiale exaspère et complique la maladie». Mlle Boudjemila dira à ce titre, «on fait ce qu'on peut avec le peu de moyens dont on dispose». Houari Larbi Bouira Des citoyens règlent leur problème en brûlant des pneus Plusieurs dizaines de citoyens, habitant près de la ferme pilote à la périphérie nord-ouest de Bouira, ont procédé hier matin, à la fermeture du carrefour, faisant la jonction entre la route de déviation de la ville de Bouira et celle menant vers le nouveau pôle universitaire. Rassemblés sur les lieux, les jeunes qui ont brûlé des pneus attendaient avec impatience l'arrivée des responsables pour déverser leur colère sur eux. Ces habitants réclamaient depuis plusieurs années l'aménagement de leur localité mais sans résultat. Aussi, les dernières intempéries ont été la goutte qui a fait déborder le vase ; la route menant vers leur localité est devenue impraticable surtout après les travaux d'assainissement menés par une entreprise sur cette route, au profit des 50 logements appartenant aux enseignants de l'université. Cette action qui a été menée vers 8 heures s'est avérée concluante pour ces habitants puisque moins d'une demi-heure après, les responsables, probablement avec la pression des services de sécurité qui étaient comme toujours, les premiers sur les lieux à négocier avec les protestataires, se sont déplacés sur les lieux, pour écouter leurs doléances et ont donné des engagements fermes quant à la prise en charge urgente de ce problème, ainsi que l'engagement pour un aménagement global de la localité. Avant 9 heures du matin, le problème qui persistait depuis plusieurs années a été réglé et la route libérée, et ce, grâce à une action de rue qui semble devenir le seul langage que les autorités comprennent. Y. Y. Alors que le premier ministre avait promis la restitution de leurs armes avant la fin de l'année Les propriétaires de fusils de chasse s'impatientent Hier et pour la énième fois, des centaines de propriétaires de fusils de chasse se sont rassemblés à la place des Martyrs pour décider des actions à entreprendre pour récupérer leurs fusils de chasse confisqués par les autorités au début des années 1990. A l'issue de ce rassemblement, une délégation d'une dizaines de personnes s'est déplacée vers le siège du secteur militaire pour s'enquérir de l'état d'avancement de cette opération de restitution des armes entamée depuis juillet dernier. Lors de cette rencontre, le chef du secteur militaire a rappelé les étapes ainsi que les quotas déjà distribués. Cela tout en promettant la poursuite de cette opération avec la restitution, durant la semaine prochaine, d'un autre quota de 400 fusils de chasse dont les procédures d'enregistrement ont été achevées. Cependant, malgré toutes ces explications, ces représentants, dont le porte-parole, Guerrache Abdelkader, n'étaient pas satisfaits puisque les engagements du Premier ministre Abdelmalek Sellal quant à la restitution de toutes les armes avant la fin de l'année en cours ne sont pas tenus. Pour preuve, au niveau de la wilaya de Bouira et même si les 400 fusils de chasse promis par le colonel venaient à être restitués, ce ne seront que 1 300 fusils de chasse qui auront été restitués sur une total de 8500 toujours confisqués. Aussi, le porte-parole des propriétaires de fusils de chasse au niveau de la wilaya de Bouira interpelle le Premier ministre pour lui rappeler son engagement et dénoncer les lenteurs administratives qui sont la cause du blocage de l'opération. Y. Y. Bourached (Aïn Defla) Un chauffeur condamné à 2 ans de prison ferme pour faux et usage de faux Les éléments de la brigade de la sécurité routière de la gendarmerie de Bourached, au sud-ouest de Aïn Defla, viennent d'élucider une affaire de faux et usage de faux dont s'est rendu coupable un automobiliste qui roulait sur l'autoroute. Ce conducteur a été immobilisé, sur l'axe routier Est-Ouest alors qu'il roulait à une allure de 159 km à l'heure, en dépassement très large de la vitesse autorisée. Sollicité de présenter son permis de conduire, le chauffeur du véhicule, âgé de 28 ans, avance aux gendarmes qu'il l'avait oublié dans son domicile. Perspicaces, les agents de la sécurité routière entreprennent de pousser leurs investigations en procédant à la fouille de la malle du véhicule et y découvrent deux documents, l'un attestant que le permis de l'intéressé lui avait été retiré le 21 octobre dernier avec une autorisation de conduire pour une durée de 48h à compter de la date du retrait et un second document qui était un récépissé de dépôt de demande de permis de conduire, non daté, émanant du service des permis de conduire de la daïra de Bir-Mourad-Raïs (Alger), document suspecté d'être un faux. Le conducteur est alors interpellé et remis à la brigade locale de la gendarmerie qui a pris le relais de l'enquêté. Interrogé, le conducteur reconnaît qu'effectivement son permis de conduire lui avait été retiré à la date indiquée et déclare aux enquêteurs que 15 jours après, alors qu'il se trouvait à la terrasse d'un café de Birkhadem, il fait la connaissance d'un inconnu, il lui fait part de de son souci et de sa peur de perdre son emploi de chauffeur dans une entreprise. L'inconnu lui demande alors une photo d'identité et lui donne rendez-vous dans l'après-midi du même jour, au même endroit à 16h. Fidèle à sa parole, l'inconnu remet alors à l'heure fixée au chauffeur un récépissé de dépôt. Les gendarmes, munis d'une commission rogatoire se rendent alors à la daïra de Bir-Mourad-Raïs et en analysant la base de données du téléphone du suspect découvrent un agent de l'administration de la daïra qui avait établi le récépissé de dépôt, en l'occurrence une certaine M. L., âgée de 28 ans. La fonctionnaire avoue aux enquêteurs avoir une relation avec le chauffeur qui lui avait promis de l'épouser et qu'elle lui avait remis le document sans aucune contre-partie, seulement pour qu'il ne perde pas son emploi, et ce, après qu'elle eut tenté sans succès de récupérer le permis retiré. C'est ce que nous a appris une source digne de foi. Toujours selon cette source, le conducteur mis en cause a été condamné à 2 ans de prison ferme, tandis que la fonctionnaire, elle écope de 6 mois de sursis et une amende.