Ce fut au sein du monumental siège de la Mutualité agricole régionale de Hadjout que les responsables de cet organisme ont animé récemment une conférence de presse et d'information dédiée aux risques agricoles. Dans son allocution, M. Bal Mohamed, le directeur régional de cet organisme, s'était plu à évoquer l'historique de ce siège, situé au cœur de la ville de Hadjout. L'orateur dira en substance : «Il s' agit d'un siège construit par des colons en 1949 et dédié aux affaires de l'agriculture coloniale, à l'instar des caves coopératives vitivinicoles, des céréales, des agrumes, de l'arboriculture ainsi que de l'élevage constituant la richesse agricole de toute la partie ouest de la Mitidja allant jusqu'à Cherchell, Gouraya et Damous. Ce siège garde toujours sa vocation agricole.» Cet organe mutualiste est présent dans 18 communes et sept daïras, dira M. Bal, et a brassé un chiffre d'affaires de 15 milliards en 2014 avec la contribution de 1 400 fellahs adhérents sociétaires. En marge de ces explications, M. Zouaoui Ali, le président du Conseil de ces sociétaires, révèle que le conseil est incontournable et qu'il lui appartient d'approuver les bilans et les budgets de cet organisme régional qui couvre la majeure partie de la Mitidja Ouest. A la question de savoir quels sont les risques couverts par cet organisme régional de mutualité, M. Bal répondra que ce sont les risques agricoles végétaux, ainsi que les risques couvrant le domaine animal, qu'il soit ovins, bovins, dindes, poulets ou lapins. S'agissant des risques végétaux, l'éventail des produits concernés est important ; il concerne toute la production sous serre, allant de la tomate et du poivron sous serre, jusqu'au concombre, la courgette, le haricot, le fraisier, le piment et l'aubergine. L'arboriculture n'est pas en laisse puisque les risques de la production du pommier, du poirier, du néflier, de l'abricotier, du pêcher, de l'amandier, de l'olivier et du figuier sont couverts. Cependant, à une question concernant l'accompagnement des crédits obtenus par les fellahs auprès des banques ; ainsi que le rôle de cette Caisse de mutualité , notamment dans le cas où le jeune fellah n'arrive pas à honorer ses dettes, l'exemple évoqué fut celui du fellah qui avait obtenu un prêt d'un milliard auprès non pas de banques, mais de particuliers intermédiaires substituts de banques, et qui, en fin de parcours, n'a pas pu rembourser sa dette en se suicidant ; un exemple édifiant, a rappelé un confrère. A ce propos, M. Bal fut éloquent, il dira, que «ces prêteurs particuliers restent anonymes et, donc, inconnus de la Caisse de mutualité. On intervient dès lors que nous serions destinataires d'une facture d'achat en bonne et due forme, et c'est à ce moment-là que le risque pourra être pris en charge. Il a été rappelé que le prêteur privé n'exige aucun document». M. Zouaoui Ali, le président du Conseil des mutualistes dira : «Nous sommes intervenus, en concertation avec la Direction de l'agriculture, auprès de ces jeunes fellahs, en vue de les sensibiliser sur la méthode et l'approche à adopter, pour une prise en charge de leurs préoccupations et de leurs besoins et il s'avère que ces fellahs bénéficient de produits et intrants agricoles de la part de ces prêteurs particuliers, qui se contentent d'une compensation par système de troc portant sur la production réalisée sur pied.» A la question de savoir sur quoi portent ces risques agricoles évoqués dans le cadre des cultures maraîchères, céréalières, arboricoles, vitivinicoles ou industrielles, l'orateur révèlera que «notre rôle est aussi de sensibiliser les fellahs sur l'urgence d'assurer leur exploitation contre les risques inhérents aux incendies, chute de foudre, les risques de grêle ainsi que la responsabilité civile du fellah et des membres de sa famille ; notamment lors des différentes épidémies et catastrophes naturelles qui touchent l'aviculture, le cheptel, l'arboriculture et les agrumes». M. Bal dira à ce titre que «les fellahs sont tenus de protéger leurs exploitations et leurs investissements contre les pertes subies lors des sinistres» ; en poursuivant que «la Caisse de mutualité agricole accompagne et assure le fellah durant tout le processus de production à travers une réduction des assurances à un seuil de 40 à 50%. La participation du fellah est facilitée à l'extrême, soit par une assurance concédée à crédit, soit par une réduction des assurances tout le long du processus de production». S'agissant des raisons qui ont prévalu lors de la suppression du fonds de garanties agricoles, supprimé il y'a près de 4 années, M. Bal argumente par le fait que la Caisse de mutualité a pris en charge certains aspects des clauses du fonds de garanties. S'agissant du mode d'alimentation du fonds social de cette Mutualité régionale, M. Bal, révélera qu'il s'agit d'une participation des adhérents sur la base d'une cotisation annuelle de 2 000 dinars payable à vie. Le volet de l'assurance maritime est pris en charge notamment avec l'aspect sinistre et dommages des bateaux. Quant à l'assurance véhicules roulants, elle représente aujourd'hui 75% du chiffre d'affaires, notamment les tracteurs, les chenilles et les véhicules utilitaires. Il y'a aussi le volet «prestation assurance de personnes» (agriculteurs, coopératives agricoles, sinistres incendie des champs, des foins, des arbres agricoles et l'olivier). Houari Larbi Béjaïa Un militant infatigable de la cause amazighe s'en va à Chemini Une foule nombreuse a assisté aux funérailles de l'infatigable militant de la cause amazighe, Smaïl Bellache, dimanche, au cimetière de son village natal Loudha, relevant de la commune de Chemini. Homme de théâtre aussi avec Mohia dans la région parisienne en France, Smaïl Bellache, connu également dans le milieu berbériste sous le prénom de Mohand, a consacré, depuis son jeune âge toute sa vie à la défense de la culture et l'identité amazighes. Né le 21 août 1946 au village Loudha, dans la tribu des Aït Waghlis, Smaïl Bellache était connu et respecté de tous pour son engagement sans faille pour la cause amazighe. Smaïl Bellache s'est éteint à l'âge de 69 ans des suites d'une longue maladie en France. A. Kersani BLIDA Un jeune homme de 19 ans tué à Larbaâ De sources proches de la cellule de communication de la Sûreté de wilaya de Blida, nous avons appris qu'un jeune homme de 19 ans a été tué à l'aide d'un couteau à Larbaâ, commune distante de 35 kilomètres de l'est de Blida. Cet homicide volontaire est survenu suite à une altercation, à cause d'un motocycle que le présumé auteur a voulu le lui prendre. En effet, ce dernier a fait tomber la victime par terre avant de lui asséner plusieurs de couteau au thorax et de prendre la fuite. Sur ce, une enquête a été ouverte et s'est soldée par l'arrestation du mis en cause. Présenté dimanche dernier devant le procureur de la République du tribunal de Larbaâ, celui-ci a été placé sous mandat de dépôt. M. B. MEDEA Encore un suicide Les habitants du quartier Beziouch, au cœur de la ville de Médéa, ont été secoués dimanche dernier dès le matin par une effroyable nouvelle. Il s'agit du suicide de H. M. 25 ans, de sexe masculin , dans le domicile familial. En effet, le jeune homme s'est donné la mort en se pendant chez lui au moyen d'un drap. Sa dépouille a été déposée par les éléments de l'unité principale de la Protection civile de Médéa, à la morgue de l'hôpital civil du chef-lieu de la wilaya.