Peut-on espérer que les agressions par des énergumènes qui s'approprient, sans foi ni loi, le foncier du domaine public, pour le céder contre des sommes faramineuses à des fins de constructions illicites constatées ces dernières années, soient dorénavant punies par la loi ? Cette lueur d'espoir trouve sa raison dans l'arrestation et la mise sous mandat de dépôt, en fin de semaine, d'un escroc notoire qui s'adonnait à cette pratique hautement lucrative. L'escroc, répondant aux initiales de B. A. et âgé de 25 ans, a entamé une opération de vente de terrains limitrophes à sa demeure située à la cité Kalitoussa, commune de Berrahal, dans la wilaya de Annaba, à des particuliers pour édifier des constructions illicites. Sur la base d'informations qui leur sont parvenues, les gendarmes accompagnés de représentants du service de l'urbanisme de Berrahal se sont déplacés sur les lieux pour constater le délit. L'un des acquéreurs, A. A., âgé de 29 ans, était effectivement en train de superviser la construction, sans permis de construire ni d'acte de propriété, d'une demeure sur un terrain qu'il avait acquis contre une certaine somme d'argent auprès de l'escroc du foncier. Cette somme est estimée par des connaisseurs de ce genre de trafic à plus d'un million de dinars. Le procureur de la République de Berrahal a ordonné la mise en détention de l'escroc au centre de rééducation de Bouzaâroura. Pour sa part, l'acquéreur a été destinataire d'une citation directe pour se présenter à l'audience du procès dont la date n'a pas été fixée. Il est reproché à ce dernier d'avoir empiété sur un domaine foncier de l'Etat et enfreint le règlement en construisant sans autorisation. Cette information nous a été communiquée samedi dernier, lors d'une rencontre avec le nouveau Commandant du groupement territorial de la Gendarmerie nationale de Annaba, le lieutenant-colonel Smaïl Sarhoud. Elle constituait une première prise de contact avec la presse, après sa récente installation à ce poste par le général Amar Bahlouli, commandant régional de la Gendarmerie nationale de Constantine. Par la même occasion, le lieutenant-colonel Sarhoud s'est félicité de l'utilisation de plus en plus fréquente du numéro vert (10/55) de la Gendarmerie nationale par les citoyens pour dénoncer des faits délictueux, portant préjudice à des personnes et/ou des biens. Et à propos de la sécurité des personnes et des biens, la même source a fait état de la création d'une troisième section au sein du corps de la GN de Annaba. Destinée à la daïra de Berrahal, cette section est installée provisoirement à Kherraza. Comme il a été question de la prévention d'actes répréhensibles par la loi à travers le renouvellement du fichier des potentiels agresseurs. La protection des mineurs et la lutte contre les dealers, notamment ceux qui activent devant les écoles, ainsi que la préservation de l'environnement ont constitué, entre autres sujets, les principales missions de la GN et qui ont été abordées par le lieutenant-colonel Smaïl Sarhoud. A. Bouacha Rencontre régionale sur le schéma d'aménagement de l'espace Une amorce de réflexion et de débat pour la mise en œuvre effective du schéma d'aménagement de l'espace de programmation territoriale (SEPT) nord-est à travers l'identification des projets pilotes de développement intégré au niveau de l'espace de programmation territoriale (EPT) pour chacune des huit wilayas de cette région, a fait l'objet à Annaba de communications fort intéressantes par des spécialistes du domaine. C'était lors de la journée d'échanges d'idées relative à ce thème, organisée dimanche à l'hôtel Sabri de cette ville par le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement (MATE) sous la présidence de la ministre du secteur, Mme Dalila Boudjemaâ, en présence des institutions étatiques ( administrations, directions exécutives et entreprises concernées), des élus et du mouvement associatif des wilayas de Constantine, Annaba, Skikda, El Tarf, Jijel, Guelma, Souk Ahras et Mila. Cette journée, à laquelle ont pris part également des universitaires, les membres du comité de suivi du schéma national d'aménagement du territoire (SNAT) ainsi que le comité de pilotage du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, fait suite à la rencontre d'il y a deux ans relative à la conférence nationale sur le SNAT et celle régionale qui a suivi et ayant regroupé au mois de décembre 2012 à Constantine, l'ensemble des acteurs et partenaires pour la clôture de l'étude relative à cet espace. La rencontre permettra, après une large concertation avec les concernés de cet espace, la mise en œuvre de ces schémas d'aménagement, concrétisant ainsi les orientations des instruments élaborés pour celui-ci. Comme elle servira de champ d'expérimentation et de formation sur les démarches, outils et instruments de l'approche territoriale. Lors de la séance plénière de cette journée, des approches participatives à travers l'intégration de projets pilotes de développement intégré et également la mise en place d'un tableau de bord d'identification et de suivi-évaluation d'un projet ont été faites. Ainsi, après l'intervention du wali de Annaba et le discours d'ouverture des travaux de Mme la ministre, des communications portant sur «la mise en œuvre des instruments d'aménagement du territoire» et «la mise en œuvre d'une nouvelle approche participative à travers l'intégration de projets pilotes de développement intégré à titre démonstratif au niveau des EPT», ont été présentées respectivement par le directeur général de l'aménagement et de l'attractivité du territoire, et du directeur de l'action régionale de la synthèse et de la coordination du MATE. «Les projets pilotes doivent être en adéquation avec le processus de mise en valeur des instruments d'aménagement du territoire (SNAT, schémas directeurs sectoriels, SEPT, SDAAM, PAW) de manière précise et pragmatique, ce que seront les orientations fondamentales de l'Etat pour les vingt prochaines années», ce qui permettra de concilier harmonieusement les deux impératifs de l'aménagement du territoire, et ce, «en rétablissant un équilibre durable entre les grandes composantes de notre territoire et son adaptation aux exigences de l'économie mondiale», a-t-on souligné. Tout cela a été suivi d'un atelier de réflexion et de débats enrichissants. Le membre du gouvernement devait, dans l'après-midi, poser la première pierre d'un projet de jardin citadin au Cap de Garde et inaugurer le siège de l'Inspection régionale de l'environnement et la Maison de l'environnement. A. B. Jijel Des pilleurs de sable attaquent la brigade de Taher Le siège de la brigade de Gendarmerie nationale a été attaquée lundi par un groupe de pilleurs de sable des plages pour réclamer la restitution du camion d'un des leurs, saisi lors d'un contrôle dans le quartier de Beni Aïssa alors qu'il transportait du sable clandestinement. Ledit siège a été attaqué par une quarantaine de pilleurs de sable de plage pour réclamer la restitution d'un camion appartenant à l'un des pilleurs qui a menacé d'incendier le siège si les gendarmes refusent de lui rendre son camion de marque Foton acquis dans le cadre du dispositif de l'Ansej. Une situation inédite dans une wilaya où la mafia du sable agit en toute impunité depuis une dizaine d'années. Suite à cette attaque, la brigade de Gendarmerie nationale, sur la base des enregistrements des caméras de surveillance, a interpellé 8 personnes qui ont été présentées devant le procureur de la République qui a placé 4 d'entre elles en mandat de dépôt et 2 sous contrôle judiciaire. Une affaire qui risque de connaître des rebondissements vu la capacité de nuisance de ce réseau mafieux qui a tissé sa toile face au laxisme de certains services. Selon un bilan de la Gendarmerie nationale, 19 camions et 2 engins ont été saisis. Nouvellement installé, le chef de groupement de la Gendarmerie nationale semble décidé à déclarer la guerre à cette mafia dont l'existence est un secret de Polichinelle dans une wilaya dont une bonne partie de sa splendide côte est menacée par une catastrophe écologique vu l'extraction illégale du sable par ce réseau mafieux qui agit au su et vu de tous. Bouhali Mohamed-Cherif Accidents de la route à Guelma Au moins une dizaine de blessés en 48 heures La circulation routière durant le week-end dernier a été marquée par plusieurs accidents, enregistrés dans divers axes routiers de la wilaya, faisant une dizaine de blessés, dont certains graves. Les éléments de la Protection civile de Guelma ont dû intervenir à plusieurs reprises pour prendre en charge les victimes. Le trafic était très chargé ce week-end. Le bilan, communiqué hier par la cellule de communication de la Protection civile, fait état de dix personnes blessées dont l'âge varie entre 17 et 63 ans. Elles ont été transportées vers les structures de santé les plus proches. Au total, 5 véhicules transportant les équipes de secours ont dû être déployés par les services de la Protection civile de la wilaya pour intervenir sur les lieux des accidents. L'excès de vitesse et le non-respect du code de la route restent les principales causes des accidents de la route.